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Réformes constitutionnelles et institutionnelles sous la Rupture : Social Watch dit non au mandat unique

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La commission en charge des réformes constitutionnelles et institutionnelles à l’écoute du peuple sur ses propositions quant aux réformes souhaitées par le chef de l’Etat Patrice Talon, a reçu la semaine écoulée, la société civile notamment les acteurs du réseau Social watch Bénin.Hier dimanche 29 mai 2016, sur l’émission hebdomadaire Zone Franche de la télévision Canal 3 Bénin, Gustave Assah, coordonnateur national de Social Watch a exposé la position du réseau sur certains points. Occasion pour lui de se prononcer également sur certains actes du gouvernement de la Rupture ou du Nouveau départ.

Le débat sur le mandat unique était le plat de résistance de l’émission. Sur la question, la position de Social watch est claire. C’est un non catégorique qu’a exprimé le coordonnateur national Gustave Assah. Pour lui, ce point est l’un des éléments forts de la Conférence nationale, et y toucher ne sera donc pas chose aisée. Les craintes de l’acteur de la société civile est qu’en instaurant le mandat unique de 5 ou 7 ans, le président élu peut se croire tout permis, gérer comme il veut sans qu’on ne puisse le sanctionner. Mieux, généralement, quand un nouveau régime s’installe, le temps pour lui d’opérer certaines réformes et de se mettre en place, c’est plus d’un an. Le gouvernement pourrait ne pas disposer du temps nécessaire pour amorcer le développement. « La solution n’est pas le mandat unique », a-t-il confié tout en invitant à réformer plutôt le système partisan avec des partis politiques aux idéologies ou orientations claires. De toutes les façons, eu égard aux diverses opinions qui s’enregistrent ça et là sur la question, M. Assah se dit convaincu qu’il y aura un débat démocratique avec la concertation nationale et le débat au Parlement.

Sur le maintien ou non du Conseil économique et social, il a fait savoir qu’après analyse, il faut le maintenir mais en prenant soin de clarifier son utilité. Cela passe par la révision des textes liés à son existence. A en croire le coordonnateur du réseau Social Watch, le CES est souvent considéré comme une institution budgétivore mais il va falloir travailler sur les enjeux, c’est-à-dire chercher à mieux comprendre quelle est son influence, ce que son absence pourrait entraîner encore que, a-t-il dit, cette institution existe au niveau régional et international notamment au niveau des Nations-Unies.

Au sujet de la Haute cour de justice par contre, l’autre structure traitée aussi de budgétivore, Social watch a proposé sa suppression. En effet, plusieurs années déjà que l’institution a été mise en place pour juger les députés, ministres et le président de la République en cas de faute. Mais pas un seul client depuis lors à cause des problèmes de levée d’immunité au Parlement. Selon Gustave Assah, à défaut d’aller à l’école du Japon où c’est seulement en plénière que l’immunité du député est valable (donc peut se présenter à tout moment devant les juridictions), il faut renforcer les Chambres devant lesquelles ces autorités pourraient comparaître.

Le régime Talon et la société civile

Sous les régimes de Mathieu Kérékou et de Yayi Boni, la société civile était sous tutelle du Ministère chargé des relations avec les institutions. Un ministère qui n’existe plus sous la Rupture. Toutefois, la société civile est « rattachée » au ministère de la Justice. Interrogé sur le fait, le coordonnateur de Social watch a estimé qu’en tant qu’Organisations non gouvernementales, ce n’était pas bien que la société civile ait un portefeuille ministériel à part. Pour lui, les missions de la société civile sont transversales et ne sauraient donc être placées sous la tutelle d’un seul département ministériel. La société civile doit s’organiser autrement, a-t-il martelé. Et sur les perspectives quant à la gouvernance Talon, Gustave Assah a confié que la société civile s’engage à faire la veille et l’éveil sur la mise en œuvre du projet de société du président de la République notamment le programme d’action de son gouvernement s’il en arrivait à le publier. Mais ce dont la société civile et le peuple ont aussi besoin, c’est bien l’accès à l’information. Sur ce point précis, l’invité de Zone franche a condamné la suspension par le gouvernement, des contrats de certaines structures avec la presse et la suppression des cellules de communications des ministères et Directions générales au profit d’une direction unique de communication dépendant de la présidence de la République. « A l’heure de la décentralisation, on ne peut aller à cela. C’est une façon de bâillonner la  presse et laisser entrevoir une gestion dans l’opacité », a martelé Gustave Assah qui a appelé le gouvernement à revoir sa copie. Aussi, a-t-il déploré que des nominations notamment dans le secteur judiciaire, fassent l’objet de vives polémiques sous le Nouveau départ. « Ce n’est pas normal que des gens aient des dossiers à dos et qu’on fasse leur promotion. La Rupture devrait corriger cela », a-t-il déclaré. Au sujet des nombreuses suspensions et de la fusion des postes de Drfm et Drh en Daf, M. Assah n’y trouve pas d’inconvénients si ces mesures respectent les textes. « Certainement que c’est pour la culture des résultats… Le système Talon doit avoir ses raisons. Laissons la semence pousser pour mieux apprécier », a-t-il conclu.

J.B


Après ses derniers échecs politiques : L’Un entame sa restructuration

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Les membres de l’Union fait la Nation (Un) repensent le fonctionnement de leur alliance. Ils ont animé à cet effet une journéede réflexion ledimanche 29 mai 2016 au Chant d’oiseau.

Les Unionistes veulent tirer les leçons des derniers échecs politiques qu’ils ont essuyés (perte de sièges lors de la législative de 2015 et absence de cohésion lors de la présidentielle de 2016). Ils comptent recoller les morceaux et prendre un nouveau départ. Hier, c’est le thème "Elargir et consolider l'Union fait la Nation pour un Bénin uni et mieux géré" qui les a fondamentalement réunis. Mais ils ont aussi abordé des sous-thèmes comme "Difficultés d'organisation et de fonctionnement de l'Union fait la Nation et de ses structures décentralisées", "Les perspectives de l'Union fait la Nation comme Alliance de partis ou parti politique à l'ère des réformes du système partisan et du code électoral", "L’Union fait la Nation à l'épreuve de la réorganisation des structures de masse". A travers ces sujets, les participants ont réfléchi par rapport au financement de l’administration permanente de l’alliance,  à la fusion des partis de l’union et aux difficultés de la jeunesse de l’alliance. «Nous sommes ici à un moment crucial de l’évolution de notre pays. Nous sommes là à un moment crucial de l’évolution de l’Union fait la Nation. Il faut nous en convaincre», a déclaré le Vice-président de l’Un, Antoine Kolawolé Idji à l’ouverture de la journée de réflexion. « Vous ne vous êtes pas battus depuis 10 ans et depuis beaucoup plus longtemps pour beaucoup d’entre vous pour s’arrêter en si bon chemin », ajoutera-t-il en appelant les membres de l’Alliance à s’impliquer davantage dans la gestion de l’Un.

L’Un qui a été le plus grand regroupement politique de l’opposition ces dernières années, est sortie certes éprouvée des différentes  consultations électorales organisées, il y a peu. Mais, elle fait désormais partie de la mouvance présidentielle. Il lui reste à retrouver son vrai rôle dans sa nouvelle famille politique  et l’assumer pleinement. C’est aussi l’un des défis des travaux de restructuration.

A.S.

Création prochaine du parti Un : Un défi majeur pour les Unionistes

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L’Alliance Union fait la Nation (Un) devrait se muer en parti dans les tout prochains mois. C’est un challenge. Et les Unionistes pourraient ne pas le réussir en décembre prochain comme annoncé.

L’Un veut renforcer sa base et se placer désormais comme un regroupement politique incontournable sur l’échiquier politique national. Elle a tenu ce dimanche une journée de réflexion et précisé à nouveau ses ambitions. A en croire la déclaration ayant sanctionné la rencontre, les 200 participants ont demandé entre autres la définition des critères clairs d’adhésion à l’Un, la définition d’un chronogramme et la mise en place d’un comité préparatoire du congrès constitutif du parti Un pour au plus tard décembre 2016, la définition d’une idéologie politique claire du parti et l’élection effective des différents membres des structures de l’Un lors du Congrès constitutif.Une initiative que plusieurs observateurs qualifient de gageure. Car, en 2012, cette ambition faisait partie des raisons qui ont justifié le départ du Parti du Renouveau démocratique (Prd) de l’Union. L’Alliance sortait affaiblie de la présidentielle de 2011 et le Prd voulait retrouver toute son autonomie pour se repositionner. « Le congrès du Prd a réaffirmé les valeurs authentiques du parti, a autorisé la direction exécutive nationale de s’allier au besoin avec d’autres partis politiques dans l’intérêt des militants et que sous aucun prétexte le Prd ne disparaisse», a déclaré à l’époquele député Edmond Zinsou en réaction au projet agité par la Convention organisée par l’Union en 2012. Les «Tchoco-Tchoco » ont quitté le navire Un. Mais malgré la détermination visible de certains Unionistes, le projet n’a pu voir le jour. Cette nouvelle entreprise sera-t-elle la bonne? Les membres de l’Union réussiront-ils à taire leurs ambitions égoïstes et réaliser l’exploit? A y voir de près, la tâche semble très complexe. La date butoir est peu réaliste. Il est presque impossible pour des chefs de partis politiques de s’accorder seulement en 7 mois vu les dissensions ayant frappé cette Union lors de la dernière présidentielle. Le Parti socio-démocrate (Psd), le Mouvement africain pour la démocratie et le progrès (Madep) et l’Alliance Force clé pour ne citer que les grandes formations, n’ont pu réussir à désigner un candidat pour l’Union. Les intérêts et les ambitions étaient divergents. Il y avait des privilèges à sauvegarder. Aucun sacrifice n’a pu être fait pour préserver l’image du groupe. Aujourd’hui encore, les partis membres de l’Un  contrôlent des fiefs précis et certains leaders locaux font de leurs formations un fonds de commerce. Et rien n’atteste qu’ils laisseront disparaitre leurs partis et perdre leurs positions. Par ailleurs, il leur est presque impossible aujourd’hui de désigner une figure tutélaire pour ce nouveau parti ; une figure qui pourra rassembler et convaincre avec une idéologie bien définie. L’équation demeure donc très implexe pour les Unionistes qui ont du mal à s’occuper réellement de leur vie.

A.S.

Haute cour de justice : Réné Bagoudou et Janvier Yahouédéhou désignés pour siéger

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Conformément au calendrier retenu et à l’ordre du jour, les députés se sont retrouvés hier au Palais des gouverneurs pour la désignation de leurs collègues qui devront siéger à la Haute cour de justice en remplacement de Candide Azannaï et Sacca Lafia appelés à servir la Nation béninoise au sein du nouveau gouvernement de la Rupture.

Par 54  et 52 voix, respectivement, les députés Réné Bagoudou et Janvier Yahouédéhou ont été élus par leurs pairs pour les représenter à la Haute cour de justice en remplacement de leurs ex-collègues Sacca Lafia et Candide Azannaï. En effet, c’est après lecture  et adoption du compte rendu sommaire de la séance plénière passée que les députés ont abordé cette question. Il a été demandé à la commission des lois de présenter le rapport sur cette désignation. Du rapport, on retient que les deux députés qu’on doit remplacer proviennent de la majorité présidentielle donc il va falloir que les deux qui doivent les remplacer soient aussi de cette majorité présidentielle. Ainsi quatre candidatures ont été enregistrées au sein de cette majorité présidentielle. Il s’agit de  Guy Mitokpè, Janvier Yahouédéhou, Réné  Bagoudou et de Gérard Gbénonchi. A l’issue du scrutin, le député Réné Bagoudou est sorti premier avec 54 voix. Il a été suivi de Janvier Yahouédéhou qui a recueilli 52 voix.

Kola Paqui Ouémé Plateau

Talon et Mitokpè déjà en difficulté au Parlement

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Après l’euphorie de la victoire du 20 mars 2016, Patrice Talon redécouvre les roueries qui caractérisent le jeu politique national.Un jeu politique qu’il connaît très bien d’ailleurs après en avoir été l’un des grands bailleurs.Patrice Talon contrôle l’Exécutif. Mais le Législatif lui échappe pour le moment. Il a essuyé un petit revers hier lors de la séance ayant permis le remplacement de Candide Azannaï et de Sacca Lafia à la Haute cour de justice. En effet, le candidat réputé très proche du Chef de l’Etat a mordu la poussière face à son challenger. Le jeune député Guy Mitokpè, suppléant de Candide Azannaï et Secrétaire général du parti Restaurer l’espoir, l’un des premiers soutiens du candidat Talon, n’a pu réussir à se faire désigner.Ses collègues lui ont préféré René Bagoudou de l’Alliance Soleil qui s’était plutôt battu pour l’élection de Lionel Zinsou en mars dernier et Janvier Yahouédéou qui avait soutenu le candidat Sébastien Ajavon lors du premier tour de la présidentielle. Les deux députés-juges ne font apparemment pas partie du premier cercle du Chef de l’Etat. L’échec de Guy Mitokpè reste aussi celui de Patrice Talon qui doit fondamentalement compter sur des hommes de confiance au Parlement. Certains analystes confient que ce député perdant avait de faibles chances de relever le défi puisqu’ils a moins d’expériences et n’a pas encore intégré un lobby d’élus fort capable de lui permettre de débaucher des voix dans le camp adverse. Le petit échec d’hier révèle par ailleurs que la majorité du Parlement n’est pas encore domptable sur des sujets de moindre importance. Pour les mêmes analystes, le Parti du Renouveau démocratique (Prd), dont la position a été certainement déterminante hier, demeure toujours imprévisible malgré le revirement qu’il a observé après la présidentielle. Rien n’est encore clair au Parlement. Les choix politiques changent selon les enjeux.Et beaucoup s’interrogent déjà, à raison, sur les réactions qu’aura l’Assemblée nationale face aux réformes politiques et institutionnelles proposées par le Chef de l’Etat.  

A.S.

Fin de la gratuité de la césarienne sous la rupture : Encore une décision de trop?

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Patrice Talon

Avec le gouvernement du président Patrice Talon les populations béninoises ne bénéficieront plus de la gratuité de la césarienne. Cette  mesure prise par l’ancien régime n’a pas reçu un écho favorable chez les «rupturiens». Si c’étaient des rumeurs qui alimentaient la nouvelle, elle a été rendue officielle, à la manière qu’on reconnait aux nouveaux commandants du train Bénin, par le ministre d’Etat chargé du plan et du développement. Reçu en effet,  sur la chaîne de télévision ‘’Africa télévision’’, le samedi  28 mai 2016, Abdoulaye Bio Tchané a laissé entendre, que la césarienne n’est plus gratuite au Bénin. La raison a-t-il signifié, serait due à un manque de financement. «Ce n’est plus gratuit parce qu’il n’a pas de financement…», a déclaré l’homme.«Lorsque le projet avait commencé, il y a eu un appel au point où ceux qui n’accouchaient pas par césarienne ont commencé par le faire…le coût a commencé par s’élever d’année en année», a poursuivi le ministre d’Etat chargé du plan et du développement qui reste toutefois conscient que l’opération coûte chère.

De la mesure de la césarienne

Face au refus des ménages de recourir à la césarienne pour des raisons financières, les confiscations d’enfants par les agents de santé afin d’obliger les parents à payer les frais de l’opération ; face aux évasions des femmes dans les centres de santé après les soins, et au regard des indicateurs inquiétants des mortalités maternelles, le gouvernement béninois a initié la politique de la gratuité de la césarienne en 2009. D’après les travaux réalisés par le Dr. Souleymane Diallo, représentant de l’UNICEF au Benin, la Césarienne permettrait, entre autres, d’éviter 120 décès sur 1400. Elle favoriserait la levée des barrières financières limitant l’accès aux soins, et le soulagement de la souffrance des plus pauvres. En visite à l’hôpital de zone de Calavi, Yayi Boni n’a pu, en son temps, s’empêcher de mettre la main à la poche pour solder les frais d’opération de patientes qui, après une césarienne, et ne disposant pas de moyens pour payer, ont dû élire domicile dans ce centreparce que leurs enfants étaientséquestrés. C’était un triste spectacle face auquel la sensibilité de l’ancien président a prévalu. Pourtant…

La rupture a encore tapé…

Suspension de contrats aux organes de presse, plus de garde-corps pour les maires, les députés quant à eux, doivent désormais se familiariser aux militaires, plus de télévision dans les administrations, plus de césarienne gratuite, etc, et la liste n’est pas exhaustive. Pourtant, l’intérêt de la dernière mesure n’est plus à démontrer. Qu’on en vienne aujourd’hui à mettre fin à une reforme d’une si grande portée, semble à la limite, inadmissible. Et avec un gouvernement qui n’a visiblement d’yeux que pour ses reformes, dussent-elles être appréciées du peuple ou pas, le miracle semble impossible. La césarienne n’est plus gratuite au Bénin. Une pilule amère mais qu’il va falloir avaler. Il est vrai que la mesure souffre d’insuffisances telles qu’évoquées par le ministre. Mais de là, à l’annuler,il faut bien reconnaître que les «rupturiens» ont la main pesante. Certains observateurs, optent plutôt pour un assainissement du système. A les entendre, Patrice Talon entend manifestement en découdre avec tout ce qui a été fait sous le régime Yayi. Etrange conception du mot ‘’rupture’’, est-on alors amené à penser. En tout cas, pour avoir massivement voté pour lui lors de la présidentielle, la population mérite mieux qu’un traitement aussi glacial. Vivement que la première dame qui a affiché  son faible pour les œuvres sociales se rapproche de son époux pour sauver les couches défavorisées, principales bénéficiaires de la mesure.

Cyrience KOUGNANDE

Réformes politiques et Institutionnelles : Donner priorité aux failles de la Constitution

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1990-2016, la constitution béninoise a 26 ans d’âge. Un quart de siècle de pratique démocratique a suffi à constater des failles. Le gouvernement de la Rupture a pris l’initiative de revoir certaines dispositions. Mais curieusement, on sent beaucoup plus une fixation sur les errements constatés au cours des dix ans de la gouvernance Yayi.

La question du mandat unique est loin d’être une priorité pour l’heure. Et heureusement, les partis politiques, dans leur grande majorité, ne se sont pas laissés pris au piège. Cette réforme, selon les explications du Chef de l’Etat Patrice Talon, est beaucoup plus liée au constat qu’il a fait de la gestion du pouvoir d’Etat par Boni Yayi. Alors candidat, l’actuel Chef de l’Etat a remarqué que Boni Yayi, aux premières heures, était beaucoup plus animé par le désir de travailler mais que les choses ont commencé par se gâter, lorsqu’il s’est mis en tête d’avoir coûte que coûte un second mandat. D’où la réforme du mandat unique, comme la solution. Comme cet exemple, plusieurs d’autres réformes sur la table de la commission Djogbénou ont rapport à l’exercice du pouvoir ses dix dernières années. Seulement, ce serait une erreur de prendre pour socle la pratique du pouvoir d’Etat par Boni Yayi pour faire des réformes. Face aux mêmes textes, les trois anciens présidents de l’ère démocratique n’ont pas eu les mêmes comportements. Et Maître Ibrahim Salami l’a suffisamment souligné lorsqu’il était l’invité de l’émission « Zone Franche » sur Canal3. On n’a pas vu Soglo et Kérékou omniprésent sur la chaîne de télévision nationale que Boni Yayi. Pourtant, les textes étaient les mêmes. Mais il a fallu que quelqu’un dise au Chef du gouvernement défunt, qu’il peut disposer comme il veut des chaînes de service public, pour qu’une rédaction à part entière soit installée à la présidence de la République. Des exemples du genre peuvent se multiplier, touchant surtout à l’hyperpuissance de l’Etat dans les institutions comme la Cour constitutionnelle, la Haute cour de justice, la Cour suprême, la Haac, etc.

Pourtant avant Yayi, des failles ont été constatées dans la constitution. La question des quinze jours qui séparent le 1er tour du 2e tour et qui ne tient pas compte de la date de la proclamation des résultats définitifs du 1er tour ;la situation des désistements au second tour qui a entraîné le match amical de 2001 ; la nécessité pour les présidents d’institution de se faire élire par leurs pairs ; la  nécessité pour les professionnels des médias d’avoir un des leurs à la tête de la Haac ; la question de la Haute cour de justice qui est inopérante depuis sa création ; la nécessité de la création de la Cour des comptes comme l’exige l’Uemoa ; la question de la constitutionnalisation de l’accès de tous à l’eau potable et bien d’autres réformes étaient jugées indispensables après quelques années de pratique constitutionnelle. Le Conseil économique et social, en quoi  est-il indispensable dans sa forme actuelle, si ce n’est que pour permettre à certains syndicats retraités et autres personnes de 3ème âge de continuer par profiter de l’Etat ? Pourquoi des députés, qui ont déjà un salaire et des primes au parlement, devront encore s’asseoir à la Haute cour de justice et y percevoir des dividendes dans un pays où l’accès à l’eau potable reste un luxe dans certaines régions ? Toutes ces institutions qui n’ont pas d’impact direct sur le quotidien du Béninois devront être repensées à défaut d’être carrément supprimées. Voilà autant de pistes qui devraient beaucoup plus occuper les membres de la commission chargée des réformes politiques et institutionnelles. Car quelque soient les textes, l’hyper-présidence ou la trop puissance d’un président de la République peut dépendre de la conception qu’a celui-ci du pouvoir d’Etat.


Bertrand HOUANHO

Réformes politiques et institutionnelles au Bénin : L’He Léon Basile Ahossi révèle les goulots d’étranglement

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Dans une discussion à bâton rompu dans les couloirs de l’Hémicycle le jeudi 26 Mai 2016, le député de l’UN Léon Basile s’est prononcé sur la gestion du régime de la rupture. La question sur les réformes politiques et institutionnelles est celle sur laquelle ce dernier a focalisé son intervention en révélant les paramètres ignorés par le régime du nouveau départ et qui peuvent empêcher certaines de ces réformes.

Basile Léon Ahossi, député de l’UN et candidat malheureux à l’élection au poste du deuxième secrétaire parlementaire a tenu à expliquer que le candidat proposé par sa formation politique pour être challenger à l’Honorable Dakpè Sossou est le député Gbénonci. Malheureusement ce dernier traînait à déposer sa candidature, il a été obligé, avec la bénédiction de sa formation politique de faire le jeu et de déposer sa candidature, vue l’imminence de l’heure de la clôture du dépôt des dossiers. Malheureusement, il n’a pas été élu et pour lui, il ne s’agit pas d’une succession d’échec face au régime. Ce dernier a d’abord signalé que les rapports entre le régime en place et son groupe politique sont aux beaux fixes. Néanmoins, cela ne l’empêcherait pas de faire connaître ses points de vue lorsqu’ils sont contraires à celui du pouvoir en place. Pour l’Honorable Basile Léon Ahossi, le régime en place fait du beau travail mais il y a des questions sur lesquelles ce dernier s’interroge. L’une d’elles est la question sur le mandat unique annoncée dans les réformes politiques et institutionnelles. Basile Ahossi a révélé qu’une des décisions rendues par  la Cour constitutionnelle a barricadé le chemin à toute intention de toucher à ce point de la constitution. « Le mandat unique, au regard de la décision de la Cour constitutionnelle, je m’interroge sur comment cela va être abordé », s’est-il demandé. Pour lui, les décisions de la Cour sont sans recours et il pourra s’agir d’une violation des textes si le point sur les mandats venait à être révisé. Pour celui-ci, cette question du mandat unique ne pourra pas être réglée. « Cela va soulever du tapage au sein des députés. Moi, je ne suis pas d’accord par exemple. Ça va être la catastrophe si on commence par remettre en cause les décisions de la Cour. En tout cas en homme politique, on attend de voir », a-t-il ajouté.

Abordant aussi la question sur la nomination du président de la Cour suprême, le député Ahossi a fait savoir que si le président de la Cour suprême ne sera plus nommé par le gouvernement, il faut alors déconnecter la carrière des magistrats du ministère de la justice.

Kola PAQUI (BR Ouémé -Plateau)


Tournée européenne du Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération : Aurélien Agbénonci en croisade pour la diplomatie du Nouveau départ

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Le Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, S.E.M. Aurélien AGBENONCI, était en tournée européenne la semaine dernière. En Turquie, en Suède et en Norvège, il était l’apôtre d’un Bénin nouveau, un Bénin modèle de démocratie en Afrique et terre de prospérité des affaires.

Le Ministre Aurélien Agbénonci a effectué une tournée européenne du 23 au 29 mai 2016. Une visite de travail placée sous le double signe du renforcement des acquis démocratiques du Bénin auprès des pays nordiques et de la promotion de la destination « Bénin » comme havre de paix et terre de promotion des opportunités économiques et commerciales mutuellement avantageuses.

Sommet humanitaire mondial

Première étape de ce périple, les 23 et 24 mai 2016 à Istanbul, où le Patron de la diplomatie béninoise et la délégation qui l’accompagne ont pris une part active au premier Sommet mondial de l’humanitaire. Placé sous la co-présidence du Secrétaire général des Nations Unies, S.E.M. Ban KI-MOON et du Président RecepTayyip ERDOGAN, ce sommet a réuni des Chefs d’Etat et de Gouvernement en provenance de 135 pays, des institutions spécialisées des Nations Unies, des organisations non gouvernementales du Nord comme du Sud, des personnes touchées par les crises humanitaires ainsi que des acteurs du secteur privé. L’objectif des organisateurs est d’améliorer la réponse aux crises humanitaires provoquées par les conflits ou le réchauffement climatique.

Dans son intervention, le Ministre Aurélien AGBENONCI a salué l’initiative de ce Sommet dont la mise en œuvre des actions et engagements concrets qui en découleraient, pourrait contribuer à la définition de l’architecture humanitaire mondiale. Il a relevé qu’à l’instar de plusieurs autres pays, le Bénin accueille un nombre important de réfugiés et personnes déplacées, contribuant ainsi à l’effort commun de gestion des activités humanitaires et de solidarité internationale. Le Chef de la diplomatie béninoise n’a pas manqué de souligner que le Bénin s’associera au processus d’opérationnalisation du Cadre stratégique humanitaire africaine, avec l’appui d’un Plan décennal sur les questions de déplacement forcé en Afrique. Le Sommet n’a pas débouché sur un Accord formel ou des recommandations contraignantes. Toutefois, le 23 mai 2016, 21 grands donateurs et 16 agences humanitaires ont lancé une initiative dénommée le « Grand marchandage » (« Great bargain »). Une initiative consistant en une cinquantaine d’engagements destinés à réduire les dépenses inutiles et la déperdition entre les donateurs et les victimes des catastrophes et autres conflits.

Redynamisation de la coopération avec la Turquie

En marge de ce Sommet, le Ministre Aurélien AGBENONCI s’est entretenu avec son homologue turc, S.E.M.Mevlüt ÇAVUSOGLU. Les deux personnalités ont fait le tour d’horizon de la coopération entre les deux pays. Ils ont émis le vœu de voir se renforcer la coopération entre l’Académie diplomatique de la Turquie et l’Institut des relations internationales et des études stratégique du Bénin (IRIES), à travers la mise en œuvre du Mémorandum d’Entente entre les deux structures. Dans ce cadre, le Ministre Aurélien AGBENONCI a sollicité l’appui de la Turquie pour la formation et le renforcement des capacités des diplomates, l’installation d’un système internet et intranet aux applications multiples, notamment de sécurité, de conservation des archives, de numérisation des documents ainsi que du traitement des visas.

La diplomatie économique à l’honneur à Stockholm  

Après Istanbul en Turquie, le Ministre Aurélien AGBENONCI s’est rendu, le 25 mai 2016 à Stockholm en Suède. Au cours de son séjour, le Chef de la diplomatie béninoise a eu un tête-à-tête avec son homologue suédoise, S.E. Mme Margot WALLSTRÖM. Au plan multilatéral, ils ont évoqué des questions de préoccupation internationale et régionale liées à la mission de paix des Nations Unies en Afrique ainsi qu’à la réalisation des ODD, dans le cadre de l’engagement du Gouvernement suédois de consacrer 1% de son Revenu national brut à l’aide publique au développement. Ils n’ont pas oublié de parler de sécurité dans la région ouest-africaine et ont convenu de la nécessité d’une mutualisation des ressources et des forces pour combattre efficacement les groupes terroristes qui y sévissent. Au plan bilatéral, les deux personnalités ont noté avec satisfaction les avancées démocratiques du Bénin, notamment avec la dernière présidentielle qui a consacré l’accession au pouvoir du Président Patrice TALON. A ce propos, la Ministre Margot WALLSTRÖM a pris l’engagement, au nom du Gouvernement suédois, de soutenir les efforts du Bénin visant à l’enracinement de l’Etat de droit et au développement économique. Elle a encouragé la Partie béninoise à prendre des initiatives allant dans le sens de la promotion de la coopération bilatérale à travers les investissements privés, les interventions des Ongs et les échanges d’expériences de part et d’autre.

Justement, après cet entretien, le Ministre Aurélien AGBENONCI a visité tour à tour, l’Institut pour la démocratie et l’assistance électorale (IDEA), où il a échangé avec son Secrétaire général, M. Yves LETERME, sur comment le Bénin pourrait bénéficier de l’assistance de cet Institut dans le cadre des réformes institutionnelles en cours et du renforcement des capacités de notre système électoral. Il a ensuite rencontré la Directrice générale du Fonds souverain suédois, SWEDFUND, Mme Anna RYOTT, avec qui il a été question d’appuyer la mise en place de partenariats publics-privés, notamment dans les domaines de l’énergie, l’agriculture et le tourisme au Bénin. Le Ministre Aurélien AGBENONCI s’est enfin entretenu avec Madame Anna STELLINGER, Directrice générale de l’Agence suédoise de promotion des échanges commerciaux, dénommée « National Board of Trade », pour une assistance de cet organisme à la promotion des relations commerciales entre le Bénin et la Suède. A cet effet, les opérateurs économiques béninois pourront bénéficier du service « Open Trade GateSweden », qui promeut les exportations des pays en développement vers la Suède.

La 5ème Conférence annuelle des Ministres des Affaires étrangères des Pays africains et nordiques et la relance de la coopération avec la Norvège au cœur d’Oslo

Après la Suède, le Chef de la diplomatie béninoise a mis le cap sur Oslo en Norvège où s’est tenue, du 26 au 27 mai 2016, la 15ème Conférence annuelle des Ministres des Affaires étrangères des Pays africains et nordiques. En marge de  ladite Conférence, le Chef de la diplomatie béninoise a eu un tête-à-tête avec le Ministre norvégien des Affaires étrangères, S.E.M. Børge BRENDE. A l’issue de leur entretien, les deux personnalités ont retenu que le Bénin entretienne des relations de partenariat avec les acteurs du secteur privé ou de la société civile norvégiens, pour pallier le faible niveau de l’intervention de la Norvège chez nous ; un faible niveau essentiellement dû au fait que le Bénin n’est pas un pays de concentration de l’aide norvégienne. Le Ministre Aurélien AGBENONCI a saisi l’occasion pour adresser une invitation à son homologue norvégien pour une visite de travail au Bénin. Le Chef de la diplomatie béninoise a également eu d’autres contacts à Oslo, notamment avec le Directeur général de l’Agence norvégienne de coopération au développement (NORAD), Jon LOMOY, et une visite à l’Institut norvégien de recherches en bioéconomie (NIBIO). A la NORAD, le Chef de la diplomatie béninoise a plaidé pour le financement, par cet organisme, du démantèlement du champ pétrolifère de Sèmè.

La réunion des PMA à Antalya en Turquie

La tournée européenne du Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, S.E.M. Aurélien AGBENONCI, a pris fin là où elle a commencé, c’est-à-dire en Turquie et plus précisément à Antalya, où il a participé, du 27 au 29 mai 2016, à l’examen approfondi de haut niveau à mi-parcours de la mise en œuvre du Programme d’action d’Istanbul en faveur des Pays les moins avancés pour la décennie 2011-2020 (PAI). Cette réunion a regroupé les plus hautes Autorités des pays membres du Groupe des PMA, leurs partenaires au développement, les représentants des organisations internationales et sous-régionales, du secteur privé, du monde universitaire et de la société civile. Le Bénin y était représenté par une délégation de haut niveau, conduite par Monsieur Abdoulaye BIO TCHANE, Ministre d’Etat chargé du Plan et du développement et comprenant le Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, des représentants de l’Assemblée nationale et de hauts fonctionnaires de l’administration publique.

La réunion d’Antalya a eu lieu dans le contexte de l’adoption, en 2015, de plusieurs Accords historiques, notamment le Cadre de Sendi pour la réduction des risques de catastrophes (2015-2030), le Programme d’action d’Addis-Abeba sur le financement du développement, le Programme de développement durable à l’horizon 2030 et l’Accord de Paris sur les changements climatiques. D’une part, les travaux ont permis d’établir ou de consolider, selon le cas, les synergies nécessaires entre ces différents programmes de développement. D’autre part, cet exercice a été l’occasion pour la Communauté internationale de mettre en commun les meilleures pratiques et les enseignements tirés de l’expérience de la mise en œuvre du PAI pendant cinq ans, de cerner les obstacles rencontrés, de déterminer les mesures et initiatives à prendre pour faire face à ces difficultés ainsi qu’aux nouveaux défis et problèmes. Signalons que la revue à mi-parcours du Programme d’action d’Istanbul a adopté une Déclaration politique, qui définit les stratégies à adopter pour réussir la mise en œuvre du Programme d’action d’Istanbul sur les cinq années à venir.

CCOM / MAEC

Conseil de ministres : D’importantes décisions prises et plusieurs nominations prononcées

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(Jonas Gbian désigné pour représenter le Bénin à l’Uemoa)

Le conseil des ministres s’est réuni en sa séance hebdomadaire hier mercredi 1er juin 2016. Entre autres décisions prises au cours de la séance, le conseil a autorisé les ministres des affaires étrangères et de l'intérieur à dépêcher des missions conjointes auprès des représentations diplomatiques du Bénin,  près les pays de forte concentration de Béninois,  pour délivrer  de façon ponctuelle, des passeports ordinaires biométriques aux  compatriotes vivant à l’étranger,  la création d’un service national de gestion du certifi cat de signature d’authenticité de documents biométriques  et de la clé publique aux pays de l’Oaci, directement rattaché à la présidence. Le conseil  réaffi rme la compétence exclusive du ministère des Affaires étrangères dans la délivrance des passeports diplomatiques et de service au Bénin. Il sera établi dans les ambassades et consulats, des équipements pour recueillir les données biométriques nécessaires  à l’établissement des passeports biométriques à Cotonou et leur retour  aux demandeurs se fera par valise diplomatique. Le conseil a également décidé de la fabrication des carnets de passeport au Bénin. Par ailleurs, dans le cadre de la mise en œuvre des activités de l’alphabétisation, le Bénin a signé avec la Suisse, une convention cadre portant sur l’introduction de l’alphabétisation au Bénin. A l’issue de la signature de cette convention, il est prévu l’organisation de l’audit des comptes sur initiative de la partie suisse. Les conclusions des audits des comptes portant sur la période de 2011 à 2012, on fait état 71 511 445 Fcfa non certifi és par l’auditeur. En réponse aux conclusions de l’audit, le gouvernement a décidé du  relèvement des deux comptables en service notamment, Guy Nanga et Précanol Gnancadja de leur fonction et de leur mise en débet.  Le montant non certifi é doit être remboursé avant la conclusion d’un accord à hauteur de 12 milliards de Fcfa par la coopération suisse. 

Des nominations ont été prononcées par le conseil des ministres dans deux ministères notamment au ministère de l’Economie et des Finances et au ministère des Affaires Etrangères et de la coopération. A la Présidence de la république, Pascal A. Léon Affo est nommé, Directeur du cabinet civil du président de la République et Messieurs Benjamin Coovi Dako et Cyrille Gougbédji sont nommés respectivement  1er et 2eme Secrétaire général adjoint du gouvernement. L’ancien ministre de l’Economie et des Finances, Jonas Gbian a été désigné par le conseil des ministres pour  représenter le Bénin à la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine en remplacement du compatriote Guy Amédée Adjanohoun. Enfi n le Directeur des ressources fi nancières du ministère des affaires étrangères a été relevé de ses fonctions.

Thomas AZANMASSO

Suspension du retrait des gardes de corps des députés : Encore un nouveau rétropédalage de la Rupture

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Le gouvernement est revenu sur la décision de faire remplacer les gardes corps policiers et gendarmes des députés par des militaires. Face à la levée de boucliers au Parlement, Patrice Talon et son équipe ont dû renoncer au forcing.

Le gouvernement a dépêché deux ministres pour aller rassurer le président de l’Assemblée nationale, Adrien Houngbédji au sujet du retrait des gardes de corps des députés. Ces forces de l’ordre composées de policiers et de gendarmes devraient être relayées par des militaires. Et entre leur retrait et le choix des remplaçants, il devrait y avoir du vide. Cela a provoqué l’ire des députés la semaine écoulée. Ils ont critiqué  la décision du gouvernement de la Rupture. Un bras de fer se profi lait entre les deux pouvoirs. Et pour dégonfl er la crise qui couvait, le ministre délégué auprès du président de la République chargé de la Défense nationale et le ministre de l’Intérieur ont rencontré mardi dernier Me Adrien Houngbédji. Une initiative qui a permis le rappel de tous les gardes de corps déjà libérés en application de l’ordre reçu par le Commandant militaire du Parlement. Une solution provisoire a donc été trouvée en attendant que le gouvernement et le parlement trouvent un terrain d’entente.  L’Exécutif a évité de justesse une crise ouverte avec les députés qui ne transigent pas par rapport à leurs intérêts. Cependant, le gouvernement aurait pu prévenir ce nouveau rétropédalage après celui observé dans le secteur du bois (Lire Autorisation de la commercialisation du bois de feu et de charbon : La rue a eu raison du gouvernement dans Matin Libre du 12 mai 2016).  Les deux ministres directement concernés par la décision querellée sont des anciens députés. Ils n’ignorent nullement l’attachement des parlementaires à leurs privilèges. Ils maitrisent donc les rouages de l’Assemblée nationale et auraient dû montrer au gouvernement les options réalistes pour ne pas irriter les parlementaires. Candide Azannaï et Sacca Lafi a auraient pu négocier sans tapages  médiatiques le remplacement des policiers et gendarmes dans un cadre plus conciliant. Le gouvernement a voulu taper dans une fourmilière et s’y est visiblement pris gauchement. Une fois encore. Il multiplie les tâtonnements et les hésitations. Ce faisant, la Rupture donne raison à ses détracteurs qui soutiennent que tout va de travers depuis le 06 avril 2016. Certes, il faut opérer des reformes. Mais il faut savoir toucher les points déterminants et sensibles pour ne pas orchestrer des frustrations inutiles.  

A.S.

Fusionner l’Un pour et créer un parti unique : 2019 pour réellement s’en convaincre

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Le rêve caressé depuis environ cinq ans par des responsables de l’alliance politique Union fait la Nation semble devenir bientôt une réalité. En effet, dimanche 29 mai 2016, au terme de leur journée de réflexion tenue au Chant d’oiseau de Cotonou, la première après l’élection présidentielle de mars dernier, la plupart des participants se sont entendus sur la nécessité de fusionner l’alliance et d’aboutir à la création d’un parti unique d’ici à décembre 2016. Une décision qui suscite des analyses.

Les responsables de l’Un dans la vision d’« Elargir et consolider l’Un pour un Bénin uni et mieux géré ». C’est d’ailleurs autour de ce thème que s’est tenue cette première journée de réfl exion sur l’alliance. En décidant de passer du statut d’alliance de partis politiques au statut d’un parti unique, ces responsables s’inscrivent sans doute dans la dynamique dudit thème. Et pour y arriver, l’autre décision est que chaque acteur militant devra oublier ou se départir de son parti politique originel et épouser désormais la ligne de conduite ou l’idéologie du parti à naître. Aussi, est-il prévu le recensement sur toute l’étendue du territoire national des membres de l’Union, la réorganisation  des structures à la base surtout au niveau des jeunes, des femmes, des conseillers locaux et communaux puis l’instauration de côtisation et d’un véritable système de formation des membres à l’interne.  A y voir de près, c’est une « Un » new look qui va se mettre en place. Une Union qui répond parfaitement aux critères d’un vrai parti politique. Les responsables y tiennent et à les entendre, rien ne devrait bloquer la concrétisation du projet qui n’est désormais qu’une question de temps. Mais en dépit de cette volonté affi chée, des inquiétudes subsistent. Oublier son égo au Bénin pour se laisser diriger par quelqu’un n’est déjà pas chose aisée. Tout le monde veut être président ou patron de quelque chose. Pour plusieurs observateurs, même si cette étape en arrivait à être franchie, ça laisserait un goût d’inachevé dans les esprits. En effet, ce serait par pure docilité de façade. Les uns et les autres sachant que c’est une alliance de la « Mouvance » présidentielle, ses ténors ayant œuvré à l’avènement de l’actuel président de la République, voudront se caser. Car, l’Union fait la Nation, à coup sûr, va bénéfi cier d’une attention particulière du Pouvoir en place. En témoigne la présence du ministre Lazare Sèhouéto du Commerce, pur produit de l’Union, à la Journée de réfl exion. Outre Lazare Sehouéto, bien d’autres membres infl uents dont Bruno Amoussou, Idji Kolawolé, Théophile Montcho ont opté pour la Rupture et pourraient être récompensés d’ici là. Donc, il n’est pas exclu que certains adhérents pensent à profi ter de tout cela, en acceptant être membres du nouveau parti à porter sur les fonts baptismaux.

Mais jusqu’à quand ?

Si on suppose donc que les acteurs pourraient réussir l’exercice de la création du parti unique, des observateurs y voient le caractère éphémère. Etant donné que c’est pour des questions de calcul et d’intérêt que certains militants vont y adhérer, en témoigne d’ailleurs le retour à la maison déjà de certains barons qui ont fait un autre choix politique non concluant durant la présidentielle, cette « conviction » ne va durer que le temps du partage du « gâteau ». Et les frustrations pourront naître quand certains dits militants ne se verront pas nommés à un poste quelque part. Au-delà, en 2019, c’est la course pour les législatives. Les positionnements des candidats poseront inévitablement des frustrations, puisque les ouvriers de la première heure se connaissent très bien dans le creuset. Après 2019, il y aura 2020 pour les élections locales, communales et municipales puis la présidentielle qui sera animée en 2021. Tout le jeu va se jouer à ces niveaux. Ainsi, la durée de vie de l’Un, new look, pourra être mieux appréciée juste après ces échéances. Avant l’Un, beaucoup de formations politiques n’ont pu résister. C’est le cas de Forcé clé qui n’existe aujourd’hui que sur papier, le Parti social démocrate (Psd), etc. En effet, beaucoup de militants ont quitté laissant derrière eux, presque des coquilles vides. 2019 pour mieux s’en convaincre donc du cas Un.

Jacques BOCO

Assemblée nationale : Point des audiences du Président Adrien Houngbédji

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Hier mercredi 1er juin 2016, le Président de l’Assemblée Nationale, comme il est de tradition, a accordé l’audience à bon nombre de personnalités. A tour de rôle, Juste Codjo, doctorant-chercheur en sciences politiques aux Usa ; Raffet Loko, Président de l’Association nationale des Industriels du Bénin ; Mathieu Sossou, directeur exécutif du Réseau des associations des handicapées de l’Atlantique-Littoral et enfin Ralmeg Gandaho, président de l’Ong  Changement social Bénin, point focal Bénin de la coalition pour une Cour africaine efficace, ont été reçus par le président.

Juste Codjo, Doctorant-Chercheur en sciences politiques Kansas State University Manhattan,  (Usa) est  allé lui offrir une copie du livre (préfacé par le Professeur Albert Tévoèdjrè)‘’la consencratie’’. Un modèle de démocratie adapté aux réalités sociologiques, économiques et géopolitiques du Bénin. Raffet Loko,  Président de l’Association nationale des industriels du Bénin (Asnib), au nom de l’Association nationale des industriels du Bénin, a fait part de leurs doléances au président de l’Assemblée nationale qui leur a suggéré de rencontrer les membres de la Commission des finances de l’Assemblée nationale. Mathieu Sossou, Directeur exécutif du Réseau des associations des personnes handicapées de l’Atlantique et du Littoral a fait savoir que l’objet de cette visite est d’informer le président de l’Assemblée Nationale sur les actions entreprises par son réseau et qui vont concourir à l’adoption de la loi portant protection et promotion des droits des personnes handicapées en République du Bénin. Enfin, Ralmeg Gandaho, Président de l’Ong Changement social Bénin, point focal Bénin de la Coalition pour une cour africaine efficace a rencontré le président de l’Assemblée nationale par rapport à la mise en place d’une institution des droits de l’homme en occurrence la Commission béninoise des droits de l’homme (Cbdh) prévue par une loi de 2012 et un décret d’application qui a été pris depuis le 6 mai 2014. Il y a eu assez de quiproquo sur le mécanisme de mise en place de ladite commission. Il est donc venu échanger avec le président sur les obstacles qui justifieraient le retard de l’installation de la commission.

Kola PAQUI (BR Ouémé -Plateau)

Démenti à propos de la suspension de la gratuité de la césarienne : ABT en porte à faux avec la Rupture

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Visiblement, le ministre d’Etat chargé du Plan et du Développement Abdoulaye Bio Tchané (ABT) n’est pas en phase avec la Rupture. Dans un entretien accordé à la chaine « Africa Télévision » et relayé dans le quotidien « Le Progrès » du mardi 31 mai 2016, Abdoulaye Bio Tchané a déclaré que la césarienne n’est plus gratuit au Bénin pour faute de financement. « Ce n’est plus gratuit parce qu’il n’y a pas de financement pour ça », a répondu très exactement le ministre du Plan et du Développement à la question du journaliste. Cette déclaration a suscité un tollé général dans la presse. Le même jour, la Directrice générale de l’Agence nationale de gestion de la césarienne est montée au créneau pour apporter un démenti. « Le gouvernement du président Patrice Talon compte poursuivre la mise en œuvre de la gratuité de la césarienne (…) elle n’a jamais été supprimée (…) au contraire, un complément sera fait au budget actuel (…) les hôpitaux agréés seront remboursés bientôt », a-t-elle annoncé sur les antennes de l’ORTB. Voilà qui prend le contre-pied des propos d’Abdoulaye Bio Tchané. Le ministre d’Etat aurait-il donc derechef décidé de la suspension de cette mesure à la place du Chef de l’Etat ? Où a-t-il eu cette information ? Était-il le mieux placé pour annoncer une telle suspension étant donné qu’il y a un ministre de la Santé ?

A moins que le démenti apporté par la DG/Angc ne soit un autre rétropédalage du gouvernement de la Rupture, ABT est allé trop vite en besogne. C’est la preuve qu’il n’est pas, soit dans les secrets des dieux, soit qu’il n’est pas en symbiose avec le gouvernement dont il est pourtant un ministre d’Etat. Compte tenu de l’impact de la gratuité de la césarienne sur la santé de la mère et de l’enfant, une mesure de suspension était quand même trop tirée par les cheveux.  Le ministre d’Etat devrait  savoir que l’annonce de la suspension d’une telle mesure ne pouvait laisserles Béninois indifférents, même venant de la part d’un gouvernement de la Rupture. Car, c’est une mesure sociale qui impacte directement la couche la plus défavorisée, les femmes qui constituent 52% de la population béninoise. Cette déclaration d’AdboulayeBioTchanéest une gaffe, une blague de mauvais goût que le gouvernement, heureusement,  s’est empressée de corriger par le biais de la DG/Angc.

Nomination d’un Directeur des renseignements et des enquêtes douanières : Talon sauve Jacques Yempabou

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Jacques Yempabou dirige désormais la Direction du Renseignement et des enquêtes douanières à la Direction générale des douanes et des droits indirects. L’arrêté constatant sa promotion a été publié le jeudi 02 juin 2016. Le jour où le Parlement devrait se prononcer sur la démission dudit député conformément à la décision DCC 15-249 de la Cour constitutionnelle. Certains analystes n’ont pas hésité à établir le lien entre les deux évènements. Pour eux, le Chef de l’Etat  est intervenu pour sauver son protégé. Si le député Yempabou avait été démis hier, il ne se rongerait pas longtemps ses ongles à la maison. Patrice Talon lui a trouvé un point de chute peut-être plus  motivant que le Parlement. Ce jeudi, la démission n’a pas été votée. L’arrêté ministériel vient donc couper l’herbe sous les pieds deun ami qui l’a soutenu lors de la présidentielle de 2016. Jacques Yampabou faisait en effet partie de l’aile Barnabé Dassigli de l’Alliance nationale pour la démocratie et le développement (And) qui s’est battue pour le candidat Talon. C’est un combattant de la première heure qui a été favorisé. Comme lui, plusieurs fidèles du successeur de Yayi Boni ont déjà été nommés à des postes de responsabilité.  L’ancien ministre de la Communication, Gaston Zossou a pris hier la tête de la Loterie nationale du Bénin (Lnb). La semaine écoulée, Antoine Dayori prenait les rennes du Centre national  des chargeurs du Bénin (Cncb) en tant que Directeur général. Richard Allossohoun, un autre lieutenant de Patrice Talon a été promu Directeur général adjoint du même centre. C’est aussi des proches du Chef de l’Etat qui détiennent les maroquins de la Justice, de l’Intérieur et de la Défense nationale. Plusieurs autres fidèles du numéro 1 béninois attendent toujours leur nomination puisqu’ils avaient contribué à l’effort de guerre durant la présidentielle.

A.S.


Invalidation du siège du député Yempabou : La Commission des lois bloque le processus

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assemblee-nationale
Les députés se sont retrouvés hier au Palais des gouverneurs pour vider certains points inscrits à l’ordre de la session en cours dont le dossier concernant l’invalidation du siège de Jacques Yempabou. Mais ils n’ont pas pu statuer sur ce point car le rapport de la commission des lois n’est pas prêt pour manque d’informations.

Entre autres points inscrits à l’ordre du jour de la plénière qui a eu lieu hier jeudi 2 juin 2016, il y a le dossier concernant l’invalidation du siège du député Jacques Yempabou. Les parlementaires devraient se prononcer sur le rapport de la Commission des lois, de l’administration et des droits de l’homme relatif à la décision DCC 15-249 de la Cour constitutionnelle qui demande la démission d’office du député JacquesYempabou. Le mardi dernier, les députés membres de la Commission des lois saisis par le président de l’Assemblée nationale, devaient se réunir pour apprêter le rapport sur le dossier. Mais hier en plénière, le président de ladite Commission Alexis Agbéléssèssi a fait savoir que le rapport n’est toujours pas disponible. « La commission des lois s’est réunie et a constaté que pour la manifestation de la vérité dans ce dossier, certains contacts sont importants à prendre, notamment avec le préfet des départements de l’Atacora et de la Donga, avec l’auteur du recours contre le député Yempabou », a-t-il déclaré. Dans ces conditions, a-t-il poursuivi, la Commission a estimé qu’elle ne peut pas être prête maintenant pour livrer son rapport.C’est dire que la recherche de ces informations peut prendre le temps qu’il faut si les membres de la commission qui sont pour la plus part de la majorité présidentielle, ne veulent pas livrer leur collègue  JacquesYempabou, un  artisan de première heure de la victoire du président Patrice Talon.  Beaucoup affirment qu’il s’agit d’un dossier hautement politisé.

Kola PAQUI (BR Ouémé -Plateau)

49ème session ordinaire de la Cedeao : Patrice Talon attendu à Dakar ce jour

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Le Chef de l’Etat  prendra part à la 49ème session  ordinaire  de la Conférence  des chefs d’Etat et de gouvernement  de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) au Sénégal. Patrice Talon devrait s’envoler pour Dakar ce jour selon un communiqué de presse du ministère des Affaires étrangères. . Durant la session qui s’ouvre demain,  les nouveaux membres de la Commission  de la Cedeao et leur président, le béninois, Marcel de Souza devront prêter serment devant la conférence des Chefs d’Etat.

Après deux mois de gouvernance d’essai : Patrice Talon doit imprimer sa marque

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Patrice Talon

Deux mois déjà ce 06 juin 2016, que la Président de la république Patrice Talon a pris les rênes de la magistrature suprême en république du Bénin. Deux mois de gouvernance marqués de suspensions et abrogations de certaines décisions prises par le régime défunt, mais également de rétropédalages. On note une volonté affichée du Président de la République, Patrice Talon, de marquer la rupture d’avec le passé. Entre autres décisions, on note la suspension des concours à polémiques, l’abrogation du décret accordant des avantages à certains cadres à des postes de direction dans les administrations, fusion de certaines divisons dans l’administration, la suspension des avantages accordés aux policiers par l’ancien régime, l’interdiction des téléviseurs, des sirènes et gyrophares dans l’administration publique, la suspension de certains postes et institutions budgétivores, la levée des barrières policières, l’interdiction de l’exportation du bois et de ses dérivés, la réhabilitation de l’Aic, etc. Mais si certaines de ces décisions sont applaudies par les populations, d’autres suscitent critiques et indignation de la part des populations. En définitive, des décisions diversement appréciées par les populations qui réclament des actions concrètes de la part du gouvernement Talon. En effet, face à l’amenuisement du panier de la ménagère, la crise énergétique qui n’en finit pas et l’insécurité grandissante, les populations béninoises s’impatientent et des voix s’élèvent déjà pour dénoncer l’apathie du gouvernement. Le gouvernement manque d’initiatives propres en leur faveur, dénoncent les populations. Patrice Talon et son gouvernement observent peut-être la prudence pour ne pas verser dans la précipitation, au risque de se faire traiter de gouvernement ventilateur. Mais les populations ne l’entendent pas de cette oreille. Talon doit imprimer sa marque à la gouvernance du Bénin. La Rupture et le Nouveau départ ne doivent pas seulement consister en une remise en cause perpétuelle des actes posés par le passé. Il faut oser agir, car qui ne risque rien n’a rien. Les populations s’impatientent et attendent des actes concrets. Il faut donc aller au charbon.

Thomas AZANMASSO

Assemblée Nationale : L’absence des ministres de Talon bloque les travaux

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Aucun des points inscrits à l’ordre du jour de la séance plénière tenue, Jeudi 2 juin 2016, n’a pu être examiné et pour cause, les ministres qui doivent représenter le gouvernement à cette séance plénière ont brillé par leur absence.

Les députés n’ont pu avancer dans l’exécution de l’ordre du jour de la séance plénière de ce jeudi. Les questions d’actualité et le rapport relatif à l’examen du projet de loi portant autorisation de ratification ou d’adhésion, à la convention internationale de Kyoto pour la simplification et l’harmonisation du régime douanier révisé, n’ont pu être évacués. Ce dernier point qui devait être examiné en procédure d’urgence sur demande du gouvernement a été simplement reporté à une autre séance plénière prévue pour ce jour lundi 6 juin 2016. Pour ce qui est des questions d’actualité, elles sont deux : il s’agit de celle concernant la boucle ferroviaire et posée par le député Eric Houndété, Premier Vice-président de l’Assemblée nationale. Sur ce dossier, un membre du gouvernement devait venir apporter à la représentation nationale quelques clarifications sur ce projet de chemin de fer entre Cotonou au Bénin et Niamey au Niger en passant par Parakou (Bénin). La deuxième question d’actualité qui devait faire objet de débat à l’hémicycle est celle relative à la dissolution de l’ex Inspection générale d’Etat (Ige) entre temps devenu Bureau de l’auditeur général sous le régime de l’ancien président de la République, Boni Yayi. Pour ce dossier, il s’agira pour le gouvernement, également à travers l’un de ses membres, de venir présenter aux députés, entre autres, le bilan de l’ex Inspection Générale d’Etat à la date de sa dissolution, de fournir à la représentation nationale l’inventaire des dossiers traités par l’ex Ige depuis sa création en 2006 et de fournir les résultats obtenus tout en leur produisant les rapports d’étape, les rapports provisoires ou les rapports définitifs sur chaque dossier traité. Ces deux questions d’actualité auraient pu être examinées ce jeudi 6 juin 2016, mais l’absence des membres du gouvernement a amené les députés à les reporter pour le jeudi prochain.

Kola PAQUI (BR Ouémé -Plateau)

Cabale contre l’ancien Président BoniYayi : Un citoyen béninois interpelle Bio Tchané

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Nous avons lu comme tous les Béninois, l’entretien que vous avez accordé à une certaine presse pour tenter de ternir l’image de l’ancien régime, noircir son bilan, remettre en cause les précieux acquis socioéconomiques obtenus durant les  10 ans de sa gouvernance; des résultats reluisants et substantiels qui lui ont valu l’admiration de la communauté internationale. Pourquoi cet acharnement contre le gouvernement sortant et son Chef, l’ancien Président de la République qui a dirigé le Bénin avec amour, esprit de partage et d’aménagement du territoire (pôles de réduction de la précarité) ? Vous ne réussirez pas à chasser de la mémoire des Béninois, les 10 ans de progrès obtenus sous l’ancien régime. Vos tentatives répétées pour noircir le bilan du régime défunt sont vaines.

C’est Dieu qui choisit le Président de la République. Inutile de déverser votre bile sur l’ancien Chef de l’Etat pour ce qu’il a été durant 10 ans pendant que vous sollicitiez les suffrages des Béninois. Votre volonté d’être président de la République, chef de l’Etat, est louable. Mais, c’est Dieu qui choisit et ses voies sont insondables.

En dépit des privilèges acquis à la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD), l’impact de votre passage à la tête de cette institution reste à démontrer.

Malgré les moyens colossaux déployés et sur la base de la Lepi conçue par les Nations Unies, l’Union Européenne et d’autres partenaires bilatéraux crédibles, vous êtes crédité d’à peine 6 % des suffrages aux présidentielles de 2011 contre 8,79% en 2016. Vous n’avez jamais pardonné au Président de la République sortant cette humiliation, vos contreperformances dans le Nord et votre score au plan national, parce que vous auriez souhaité qu’il vous soutienne. L’ancien Chef de l’Etat a nommé des compatriotes très compétents. S’ils sont honnêtes, ils vous répondront, point par point, puisque vous parlez de la gestion des 10 ans. Certains sont même avec votre équipe de rupture aujourd’hui et s’érigent en donneurs de leçon. L’interprétation que vous faites du déficit de 7% crée la confusion dans l’esprit des Béninois épris de paix. Le faites-vous à dessein ? Vous accusez l’ancien Président de la République d’avoir emporté 360 à 450 milliards de F Cfa. Etes-vous sérieux ? Qui vous voulez intoxiquer ? Le Bénin a insuffisamment promu les mesures sociales au cours des 10 ans à cause des contraintes budgétaires qui enferment les critères de convergences de l’UEMOA. Néanmoins, il s’est efforcé de réaliser de meilleures performances reconnues par les institutions fiables de la planète. Plutôt que de passer tout votre temps à voir le mal partout dans ce que l’ancien régime a fait, vous devez aider le Président Patrice Talon à arrêter d’étendre sa main mise sur toute l’économie du pays.Dites au président de la République d’arrêter d’étendre ses tentacules sur l’économie et d’opérer de vraies réformes économiques et financières pour la promotion du partenariat public-privé en vue des infrastructures pour le pays et l’emploi pour les jeunes et les femmes. Pour des raisons de transparence, les responsables clés de la mise en œuvre de la réforme doivent être recrutés par avis d’appel d’offres international, à l’abri des pressions. Aujourd’hui, vous êtes aux affaires. L’administration est une continuité. Faites ce que vous pouvez en privilégiant toujours l’intérêt supérieur de la nation. Laissez l’ancien régime en paix. Mettez-vous au travail.
L’ancien Chef de l’Etat fait partie des présidents les plus pauvres de cette planète. Vous pouvez faire vos enquêtes et consulter ses déclarations de biens à l’entrée et à la sortie de ses charges.
Le Bénin a insuffisamment promu les mesures sociales au cours des 10 ans à cause des contraintes budgétaires qui enferment les critères de convergences de l’UEMOA. Néanmoins, il s’est efforcé de réaliser de meilleures performances reconnues par les institutions fiables de la planète.

Si vous faites allusion au ratio de solde budgétaire global, dons compris, rapporté au PIB nominal, c’est vrai ce ratio a été relevé en 2015 et s’est comporté comme suit :

Pour l’ancien Gouvernement, il fallait faciliter l’accès aux biens publics des citoyens et renforcer la sécurité humaine (eau, école, routes, énergie, lampes solaires, assainissement…). L’environnement macroéconomique dans l’ensemble ne s’éloigne pas des meilleurs dans l’UEMOA. Ce tableau joint est éloquent.

tableau

Le Collectif «Le Bénin d’abord» exhorte le peuple béninois à la vigilance pour préserver la paix, l’unité nationale et les acquis sociaux des travailleurs, des jeunes et des femmes.

Fait à Cotonou, le 05 juin 2016
 
Le Coordonnateur National
 
Bruno Z. HOUENANKPA
E-mail : beninoispatriotes2016@yahoo.fr

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