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Communiqué du conseil des ministres du 11 Mai 2016

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REPUBLIQUE DU BENIN
Fraternité-Justice-Travai/
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PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE
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SECRETARIAT  GENERAL  DU
GOUVERNEMENT
******
N°___PRJSGG /CM/OJ/ORO
 


Communiqué

Le Conseil des Ministres s'est réuni mercredi, le II mai 20 I 6, sous la présidence de Monsieur Patrice TALON, Président de la République, Chef de l'Etat, Chef du Gouvernement.

Au cours de la séance, le Conseil a approuvé plusieurs dossiers.

A. Au titre des Affaires.

Approbation  du budget,  exercice 20I 6, d'entités publiques.

Le Conseil a adopté deux (2) projets de décrets portant approbation du budget, exercice 20 I 6 respectivement : du    Centre    de    Formation    pour    l'Administration    Locale (CeFAL) et de    la    Société     de    Gestion    des    Marchés    Autonomes (SOGEMA) ;

2.     Mise en place de la zone franche du savoir et de l'innovation.


Le Conseil a adopté un projet de décret portant  création, attributions, organisation et fonctionnement du Comité de pilotage pour la mise en place d'une zone franche du savoir et de l'innovation en partenariat avec les entreprises et structures d'enseignement supérieur et de recherche.
 
Le but principal est d'une part, de développer des filières d'enseignement, de recherche scientifique et d'innovation de pointe et d'autre part, de permettre aux « startup » technologiques, aux jeunes entrepreneur (e)s et aux entreprises prestataires de services dans les secteurs de pointe, de bénéficier d'accompagnement, d'incubation et d'appui financier pour démarrer avec succès des projets innovants.

Ainsi, la création d'une zone franche du savoir et de l'innovation suivant le modèle de techno pool ou « cité Tech. » s'inscrit dans la démarche de création des conditions pour la formation des jeunes en vue de leur donner les aptitudes nécessaires pour s'insérer plus facilement sur le marché de l'emploi notamment dans les secteurs des Sciences, de la Technologie, de l'Ingénierie et des Mathématiques qui sont de véritables réservoirs d'opportunités d'emplois.

Aussi, le Conseil a-t-il décidé de mettre en place un comité de pilotage dont la mission est de proposer au Président  de  la République, dans un délai maximum d'un mois, des mesures en vue de la mise en place d'une zone franche du savoir et de l'innovation. Le Comité technique aura entre autres, pour tâches de définir:

- le cadre législatif, réglementaire et fiscal de la zone franche ;

- la zone physique  d'implantation  ;
 
la mission  et les objectifs  de l'agence  en charge  de la zone franche;

le mode  d'organisation,  de fonctionnement  et de gestion  de l'agence ;

les    stratégies    de    mobilisation    des    ressources    financières  internes et externes.

Mise  en  œuvre  et  suivi  des  réformes    de  l'administration    du  système éducatif.

Le Conseil a également adopté un projet de décret portant création, attributions, organisation et fonctionnement du Comité technique de mise en œuvre et de suivi des réformes de l'administration du système éducatif.

La création de ce comité procède d'un vaste plan de reconstruction au regard des défis auxquels le système éducatif  béninois  est confronté.

Le comité technique dispose d'un délai de quarante-cinq (45) jours pour remettre son rapport au Chef de l'Etat. Il a pour mission notamment de :

- faire  le  point    exhaustif   de   tous   les   organes   administratifs existants  et analyser  leur pertinence  par  rapport  à la nouvelle vision du Conseil National de l'Education ;
 
- élaborer    et    conduire    les    stratégies    de   mise    en  place    du Conseil  National  de  l'Education  (CNE) dans sa  nouvelle forme ainsi que des autres organes prévus ;

- définir  les  bases  de  la politique  gouvernementale  en matière de  professionnalisation    des  formations  en  vue    d'accroître l'employabilité des jeunes ;

- élaborer un document-cadre de politique  de formation et de professionnalisation  des métiers d'enseignant ;

- définir les mesures  urgentes  susceptibles  de favoriser  la mise en synergie  des activités  des trois (3) ordres d'enseignement avant    l'installation    du    nouveau    Conseil    National    de l'Education (CNE) dont les membres seront élus;

- assurer de façon permanente auprès du Président de la République, la cohérence interne et la veille stratégique  des actions développées dans le système éducatif.


Au titre des communications.

Compte rendu de missions.

Le Conseil des Ministres a approuvé le compte rendu des travaux du 26ème sommet ordinaire de la conférence des Chefs d'Etat et de Gouvernement de l'Union Africaine, tenu  à  Addis-Abeba,  du 23 au 3I janvier  20 I 6. Il ressort  de ce compte rendu  que la Conférence a recommandé entre autres, l'organisation le I 5 octobre 20 I 6, à Lomé au Togo, d'un Sommet extraordinaire  de l'Union Africaine  (UA ) sur « la sécurité et la sureté maritimes et le développement en Afrique ».

Réunions statutaires.

Le Conseil a autorisé les réunions statutaires du Ministère de la Justice et de la Législation au titre de l'année 20I 6 ;

Missions  à l'étranger.

Le Conseil des Ministres a autorisé la participation du Bénin à la I6ème réunion du Comité ministériel du  Groupe  International d'Action contre le Blanchiment d'Argent en Afrique de l'Ouest (GIABA).

Rencontres internationales au Bénin.


Le   Conseil   a  par   ailleurs   autorisé  1'organisation   au  Bénin   des rencontres ci- apres :

le 5ème  congrès de la Société africaine de chirurgie pédiatrique  à Cotonou du 16 au 18 mai 2016;

le 5ème  congrès des pays des Hautes Juridictions de Cassation ayant en partage l'usage du français (AHJUCAF ) à Cotonou,
du 30 mai  au  Ier juin.  20 I 6. Cette Association  dont  le Bénin assure  la présidence,    comprend    une    cinquantaine de  Hautes Juridictions ressortissant de l'espace francophone ; l'atelier sur les stratégies de développement de l'Economie numérique et de la Communication  à  Cotonou,  du  24  au  26 mai 20 I 6. L'objectif de cet atelier vise  à terme  l'élaboration, dans   une   démarche   participative,   d'un   programme   d'actions stratégiques  dont la mise  en œuvre  fera  du Bénin  l'un  des  hub numériques  de  la  sous-région,  en  conformité  avec  sa  vocation naturelle de pays de services.

5. Compte rendu de l'évaluation des Impacts de la mise en œuvre    des mesures conservatoires relatives à la préservation des ressources forestières.

Le Ministre du Cadre de  Vie  et  du  Développement  Durable  a présenté au Conseil, une  communication  rendant  compte  de l'évaluation des impacts de la mise en  œuvre  des  mesures conservatoires relatives à la préservation  des ressources forestières au Bénin. Cette communication fait suite à la mise en œuvre de deux (2) décisions du Conseil des Ministres en sa séance du  I3 avril 20I 6, à

savoir : la suspension de l'exportation du bois ainsi que des agréments d'exploitation et de commercialisation des  produits    forestiers au  Bénin.

En approuvant ce compte rendu, le Conseil des Ministres  a pris les décisions ci-après :

i. la commercialisation sur le territoire national  de  bois d'œuvre, de bois de feu et de charbon est autorisée jusqu'à la mise en place de nouvelles directives dans le secteur.

ii.   les permis de circulation exigés  pour  le  transport  des produits forestiers à des fins de consommation exclusivement nationale sont suspendus.
iii.   les opérations de débardage et de vidange de bois abattus également  aux fins  de consommation  exclusivement  national
Sont autorisés à titre provisoire.
iv.  le Conseil a réaffirmé l'interdiction ferme de l'exportation  de tout produit forestier jusqu'à  nouvel ordre.

v. Le  Conseil  a  instruit  le  Ministre  de l'Intérieur   et  de  la Sécurité    Publique,   le  Ministre   des  Infrastructures   et   des Transports et le Ministre du Cadre de Vie   et    du Développement  Durable,  de prendre  toutes  les  dispositions requises    en    vue    du    strict    respect    de    cette    mesure d'interdiction.

Le Conseil a  instruit le Ministre des  Infrastructures et des Transports,    le Ministre du Cadre de Vie et du Développement Durable et le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique aux fins d'inspecter tous les containeurs de bois déjà entreposés au Port de Cotonou en vue d'autoriser, à titre exceptionnel, les exportations de bois transformé et déjà empoté avant la mesure d'interdiction.

Le Conseil a par ailleurs décidé de mettre sur pied une commission    ad 'hoc chargée de  proposer une nouvelle réglementation en la matière, tenant compte des exigences de protection  de l'environnement.

6. Mesures de renforcement du dispositif de protection des données à caractère personnel à l'aéroport international Cardinal  Bernardin  GANTIN  de  Cotonou.

Le Ministre de l'Intérieur et de la Sécurité Publique a soumis à l'examen du Conseil des Ministres, les mesures de renforcement du dispositif de protection des données à caractère  personnel  à l'aéroport  international  Cardinal Bernardin  GANTIN  de Cotonou.

Il est à rappeler que par décision du Conseil des Ministres, le Gouvernement de la République du Bénin a signé le 26 janvier 20I6, un contrat avec une société dénommée SECURIPORT.

Ce contrat retire à la Police Nationale  notamment  au service de la

Police de l'Air et des Frontières une grande partie de ses prérogatives
 
Régaliennes notament en matière de gestion des données d’immigration  

Or, au regard des dispositions de la loi n°2009-09 du 22 mai 2009 portant protection des données à caractère personnel en République du Bénin, aucun opérateur privé ne peut collecter et traiter des données à caractère personnel sans l'autorisation préalable de la Commission  Nationale de l'Informatique et des Libertés (CNIL) prévue à l'article I 9 de ladite loi.

C'est donc au mépris de ces dispositions qu'il a été concédé à un opérateur privé  dénommé SECURIPORT de procéder, après l'enrôlement des passagers par la Police de l'Air et des Frontières, à la gestion de données personnelles des passagers collectées à l'aéroport international de Cotonou sans l'autorisation préalable de la CNIL et, ceci après avoir désinstallé les équipements de la Direction Générale de la Police Nationale.

En approuvant  cette  communication,  le  Conseil  des  Ministres  a décidé de faire réinstaller  par la Direction Générale de la Police Nationale,  ses équipements  dédiés  à l'enrôlement  des passagers.

Edouard OUIN OURO


Assemblée nationale : Naissance du groupe parlementaire « Bénin uni et solidaire »

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Les députés de la 7ème législature étaient hier au Palais des Gouverneur à Porto-Novo afin de désigner les députés-juges qui doivent remplacer à la Haute cour de justice, Candide Azannaï et Sacca Lafia promus ministres. En lieu et place de cette désignation, les députés ont plutôt assisté à la déclaration d’un nouveau groupe parlementaire « Bénin Uni et solidaire » présidé par l’Honorable Aké Natondé. La raison avancée est que les tractations n’ont pas fini, donc ils ne sont pas prêts. La séance devant permettre cette désignation ainsi que d’autres travaux est alors reportée au lundi prochain. Toutefois le nouveau groupe parlementaire, celui présidé par le député Aké Natondé a vu le jour et est nommé « Bénin Uni et Solidaire ». Au départ 10 membres ont été annoncés en plénière par l’Honorable Jean Michel Abimbola. Mais au cours de la conférence de presse tenue par les membres du groupe parlementaire «Bénin Uni et Solidaire », ils ont été rejoints par l’Honorable Gounou Abdoulaye. Ce qui porte désormais le nombre à 11 députés. Ce groupe se réclame de la majorité présidentielle et s’engage à soutenir les actions du régime de la rupture.
 
Membre du nouveau groupe parlementaire


AKE Natondé  (Président)
A B IMB O L A  J e a n - M i c h e l (Membre)
BAKO ARIFARI Nassirou (Membre)
GBAMIGBADE Joseph (Membre)
HINNOUHO Atao (Membre)  
KORA Gounou Zimé (Membre)
N’OUEMOU Domitien (Membre)
TOGNI Cyprien (Membre)
YEMPABOU Jacques (Membre)
GOUNOU Abdoulaye (Membre)  
AHONOUKOUN Marcellin (Membre)

Un nouveau coup dur pour les Fcbe

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Les Fcbe n’ont plu le vent en poupe. Depuis  plusieurs mois, elles multiplient les échecs. Les Cauris ont perdu, il y a un an, la présidence de l’Assemblée nationale. En mars dernier, leur candidat, Lionel Zinsou a été battu lors de la présidentielle. Même avant cette joute électorale, certains membres de l’alliance sentant la défaite venir, ont rejoint le camp des gagnants. Ce mardi, une bonne dizaine de députés proches des Fcbe se sont engagés à défendre au Parlement les actions de Patrice Talon. Ils ont créé le groupe parlementaire «Bénin uni et solidaire» dirigé par le député de la 24ème circonscription, Natondé Aké, un élu cauri. On compte Jean-Michel Abimbola, Nassirou Bako-Arifari, Joseph Gbamigbadé (le remplaçant de François Abiola), Gounou Zimé Kora et Domitien N’Ouémou (remplaçant d’Eric N’Dah) tous membres des Fcbe. Les députés Cyprien Togni, Jacques Yempabou de l'Alliance nationale pour la démocratie et le développement (And) et Marcellin Ahonoukoun de l’alliance Eclaireur aussi sympathisants des Fcbe sont aussi membres de « Bénin Uni et Solidaire». « Le groupe parlementaire s’inscrit dans la majorité présidentielle afin d’œuvrer aux côtés de toutes les forces politiques partageant la même vision pour une unité nationale véritable et pour la promotion de la démocratie et du développement»,  a  même clarifié  Natondé Aké ce mardi. D’autres départs se précisent selon nos sources. L’alliance politique pourrait se vider de la moitié de ses élus. Plusieurs députés préfèrent soutenir le nouveau régime et espérer toujours se mettre du beurre sous les épinards. La situation des Fcbe devient donc préoccupante. Cela inquiète au point que des analystes s’interrogent désormais sur la capacité de cette alliance, qui a dominé ces dernières années la scène politique nationale, d’organiser une opposition face au pouvoir de Patrice Talon.  Le nouveau régime a depuis le 06 avril 2016 pris des décisions sur la filière coton, le secteur du bois, l’énergie et les concours à polémiques. Des décisions qui ont suscité des contestations. Curieusement, aucun élu Fcbe n’a publiquement osé faire des observations sur lesdites décisions. Pour se défendre,  beaucoup d’entre eux  affirment accorder encore un délai de grâce au successeur de Yayi Boni. Mais des analystes pensent plutôt qu’ils révèlent déjà leur impuissance face au rouleau compresseur du très craint Patrice Talon.

A.S   

Prochaines réformes politiques et institutionnelles : Stanic Adjacotan propose l’institution du principe de la régionalisation

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Selon le doctorant Stanic Adjacotan, (photo) si les collectivités territoriales doivent continuer à ‘’quémander’’ de l’argent auprès de l’exécutif, le Bénin se développera difficilement. Il nous faut  « …constitutionnaliser le principe de la régionalisation et cela doit aller avec l’ambition que les exécutifs régionaux dont les partis politiques seront responsables doivent devenir les pôles de développement économique et social », a suggéré dans une interview à Matin Libre ce Chercheur au Département du droit international et européen de l’Ecole de droit de la Sorbonne (France). Lire ses propositions.         

Matin Libre : La commission chargée des réformes politiques et institutionnelles a été mise en place vendredi dernier. Beaucoup jugent pléthorique et moins diversifié le nombre des commissaires. M. Stanic  Adjacotan, est-ce votre avis?

Stanic Adjacotan : Tout d’abord, il faut commencer par relever que l’événement qui s’est déroulé à la salle des ambassadeurs le vendredi dernier n’est que le début de la concrétisation des promesses de campagne du candidat Patrice Talon devenu président de la République. Parmi tous les candidats, c’est lui qui a le plus axé sa campagne sur les réformes politiques et institutionnelles. Pour ensuite tenter de répondre à votre question, je voudrais vous indiquer que j’ai pris le soin de lire la réflexion du professeur Nicaise Mèdé sur la composition de la commission. À l’analyse, il ne fait pas de doute sur le caractère pléthorique de cette dernière. Elle compte trente membres (Trente-cinq après la publication de liste officielle, Ndlr) contrairement aux précédentes commissions qui en ont compté moins.

Sur le manque de diversité des compétences, je serai moins critique. En ce sens que, dans les observations et appréhensions du professeur Mèdé, il a beaucoup plus mis l’accent sur l’absence de financier ès qualité. En tant que directeur d’un think-thank en droit public financier, sa réaction reste à tout fait légitime. Mais alors, que dira-t-on de la présence d’un ancien ministre de l’économie et des finances, je veux dire Grégoire Laourou ? Faisons quand même attention. La réforme d’une Constitution comme celle du 11 décembre 1990 a besoin de mains suffisamment expertes. On aurait pu faire l’économie de mettre certaines personnes dans la commission en ce sens que leur présence ressemble fortement à un doublon. La seule présence du président de l’Unamab (Union nationale des magistrats du Bénin, Ndlr) suffit. Point besoin d’ajouter d’autres magistrats. Mais à la fin, le président de la République avait le pouvoir discrétionnaire de fixer et de désigner ceux qu’il juge capables de lui faire des propositions de réformes et c’est ce qu’il a fait.

Plusieurs commissions avaient déjà planché sur les mêmes préoccupations. Celle-ci fera-t-elle un miracle ?

Vous voulez certainement parler des deux commissions précédentes : la première dirigée par l’éminent professeur Maurice Ahanhanzo Glèlè ; la deuxième, celle du haut magistrat Joseph Gnonlonfoun. C’est ici le lieu de rendre hommage au travail abattu par ces deux commissions. C’est la preuve que notre Constitution a déjà été diagnostiquée et auscultée à la loupe par des mains dont l’expertise ne soulevait le moindre doute. Elle a été lue et relue. Si vous lisez les rapports issus de leurs travaux vous relèverez les forces et les faiblesses de cette Constitution. Par conséquent, on ne peut attendre un miracle de ce que fera cette troisième commission à moins qu’elle n’aboutisse à la ‘’mise à mort’’ de la Constitution du 11 décembre 1990. Et je ne le pense pas. Cette Constitution dans toute l’Afrique est un modèle à un triple point de vue. Modèle pour sa longévité. Modèle pour sa stabilité. Et enfin modèle parce qu’elle est pour beaucoup de citoyens un objet de vénération quasi biblique. C’est pour cette raison que je voudrais reprendre ici Seidou Badian qui disait dans son célèbre roman Sous l’orage  « qu’on ne peut en poussant dépasser le mur ». Le faire, c’est renverser la table posée au PLM Alédjo en février 1990. Et une telle option, sera un véritable saut dans l’inconnu. Soyons modeste dans cette ambition révisionniste et parlons d’amendement qui préserve les principes constitutionnels de base.

Existe-t-il des sujets de préoccupations que les commissionnaires peuvent prendre en compte lors de leurs travaux ?

Bien sûr. Le Bénin n’est pas un Etat isolé et le modèle étatique que nous expérimentons depuis 1960 est celui unitaire contrairement à l’exemple du Nigéria où l’on a affaire à un Etat fédéral. Les modèles d’Etats unitaires comme le Bénin, je veux dire la France et l’Italie par exemple se sont rendus compte que ce modèle est dépassé. Et qu’elle a été leur ‘’recette miracle’’ ? C’est d’atténuer profondément le principe de l’unicité en constitutionnalisant le principe de la régionalisation qui dégage une forte odeur de fédéralisme. Nous avons opté pour la décentralisation avec l’élection des maires. Mais à l’unanimité, les experts sur la question vous diront que cela n’apporte pas le développement à la base.

Imaginez qu’on vous dise qu’en France ou en Italie que l’Etat central continue d’être commerçant c’est-à-dire gestionnaire de marché tel l’exemple de Dantokpa . Que l’Etat central continue de s’intéresser à la construction des écoles ou autres infrastructures socio-sanitaires. Vous trouverez très peu de pays sérieux dans lesquels de telles choses se passent. Le président de la République porte l’ambition de réduire sensiblement les prérogatives de l’exécutif et de réformer le système partisan. Et c’est en cela qu’il faut l’encourager pour que ces réformes intègrent la dimension économique de la Constitution.
Si les collectivités territoriales doivent continuer à ‘’quémander’’ de l’argent auprès de l’exécutif pour faire face aux préoccupations de développement, nous n’arriverons à rien. Réformer le système partisan, c’est aller à une plus une grande responsabilisation des partis politiques qui doivent avoir une influence régionale. Ce sera alors de constitutionnaliser le principe de la régionalisation et cela doit aller avec l’ambition que les exécutifs régionaux dont les partis politiques seront responsables doivent devenir les pôles de développement économique et social. L’Etat sera dans ce cas, un centre d’impulsion des politiques publiques au plan national en conservant ses prérogatives régaliennes.     

Que pensez-vous de la proposition du président sur la réduction du mandat double au mandat unique ?

Je vais vous répondre que je ne suis pas de son avis. Et je m’explique. J’ai essayé de lire de nombreuses constitutions de par le monde et je n’en ai repéré aucun modèle pareil. En Haïti par exemple, le président ne peut pas faire consécutivement deux mandats. Après le premier, il doit se mettre à la touche et pourrait revenir après l’écoulement du second mandat qui commence juste après celui qu’il a fini. Mais là vous savez bien dans quel imbroglio politique ils sont actuellement plongés. Si le président Patrice Talon a eu une telle idée, c’est bien parce qu’il a été la principale victime des dérives monarchiques et dictatoriales de son prédécesseur. Imaginez qu’il n’y a pas eu de brouilles entre les deux hommes amis pendant un long moment et ennemis pratiquement à la fin du dernier mandat. On ne serait peut-être pas là à imaginer le principe du mandat unique. A mon humble avis, on ne peut se baser sur une lecture décennale du régime précédent pour dire que les pratiques politiques qui ont été les siennes nécessitent de réduire le mandat à un seul. Et je voudrais dire qu’en l’état actuel de notre droit constitutionnel positif avec bien sûr la jurisprudence de la Cour constitutionnelle dont il faut saluer ici l’audace et la témérité depuis plus de deux décennies, la question du mandat ne peut connaître une réduction. Faire abstraction de cette réalité jurisprudentielle applaudie hier par ceux qui sont au pouvoir aujourd’hui, c’est braver les interdictions posées par l’institution à travers sa décision Options fondamentales de 2011.

Nous avons le devoir de dire au président de la République que son idée est lumineuse mais elle peut s’avérer dangereuse. Ce qu’il propose est largement suffisant pour adoucir les prérogatives de l’Exécutif et en accroissant le régime de la responsabilité pénale du Chef de l’Etat et partant des membres du gouvernement. Je sais qu’un contentieux naîtra au sujet de la révision et là-dessus, le juge constitutionnel comme cela s’est fait en 2006 et 2011, rappellera je l’espère bien au Président de la République qu’à la Conférence nationale de février 1990, nous avions arrêté des principes constitutionnels qui ne sauraient recevoir très facilement des coups de canif politique.

Propos recueillis par Allégresse SASSE

Conseil des ministres de ce mercredi : L’achat de l’avion présidentiel à polémiques abandonné

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La procédure d’achat du nouvel avion présidentiel lancée par le régime de Yayi Boni n’aboutira pas.Le Conseil des ministres du mercredi 18 mai 2016 a renoncé à l’acquisition de cet appareil.

Le Conseil des ministres a rompu hier la procédure d’acquisition de l’avion présidentiel à polémiques. Il a pris cette décision, suite à la présentation du rapport de l’inspection de l’aéronef effectuée le 11 mai 2016 (la deuxième inspection) par une équipe conjointe de l’Agence nationale de l’aviation civile (Anac) et des forces aériennes en présence du représentant et de l’équipe technique du propriétaire de l’aéronef. Selon le ministre d’Etat, Secrétaire général de la Présidence de la République, le Conseil des ministres s’est résolu à renoncer à cet achat au vu des constats faits. Dimanche dernier sur Canal 3 Bénin, le ministre des Transports Hervé Hèhomey précisait que l’inspection du mercredi dernier a révélé la non présence de documents essentiels dans l’avion. « Les officiers de l’armée de l’air qui s’occupent de l’appareil nous ont confiés que les documents sont à Johannesburg. Ils ont demandé que les experts de l’Anac se déplacent à Johannesburg pour aller vérifier les documents», avait-t-il informé. Hervé Hèhomey  soulignait que ce sont des documents qui renseignent sur l’état d’entretien de l’appareil et l’effectivité de sa maintenance. «Le propriétaire de l’appareil n’a pas voulu mettre, avait-il martelé,  à la disposition des autorités béninoises lesdits documents, parce que  le Bénin n’avait pas encore payé la deuxième tranche qui devrait solder la transaction estimée à 4 millions de dollars  américains… Cette deuxième tranche a été bloquée par le ministère des Finances qui attend les résultats de la vérification de la navigabilité de l’avion ». Le lundi, des sources proches du ministère des Transports avaient révélé  le renvoi de l’aéronef à Johannesburg. Et hier, le Conseil des ministres a mis fin à la procédure d’acquisition du Boeing que certains proches du gouvernement défunt présentait comme une opportunité pour le Bénin.  

Un plan spécial de sécurisation…

Selon le ministre d’Etat, Secrétaire général de la Présidence de la République,face aux recrudescences des actes de braquage dans plusieurs localités suite à la levée des postes de contrôle routier, le Conseil des ministres a mis en place un plan spécial de sécurisation.Il a annoncé que les forces de sécurité et de défense ont été instruites par le Conseil des ministres pour juguler la situation.

Annulation prochaine des ventes portant sur le domaine privé de l’Etat

Ce mercredi, le Conseil des ministresa également demandé l’annulation des ventes de certaines parcelles relevant du domaine privé de l’Etat. Le ministère des Finances a présenté une communication sur des ventes de gré à gré effectuées sur le domaine privé de l’Etat dans le 12ème arrondissement de Cotonou. Ce seraient des ventes réalisées en violation du code foncier. « Le Conseil a décidé de faire annuler lesdites ventes et a instruit le ministre de l’Economie des Finances à faire l’état des lieux du domaine privé de l’Etat et des collectivités territoriales », a indiqué Pascal Irénée Koupaki. Le ministre des Finances devra par ailleurs réaliser un audit sur les transactions foncières opérées sur le domaine privé de l’Etat et des collectivités territoriales depuis l’entrée en vigueur du code foncier et domanial en 2013.

La communication…

Une direction de communication a aussi été créée  au cours du même  Conseil. Cette grande direction qui aura ses bureaux à la Marina aura pour mission : la promotion de l’action publique de la présidence de la République, des ministères,  des organismes et établissements publics.  C’est dire que les cellules de communication des ministères disparaîtront. Il a aussi été créé une Agence de promotion des patrimoines et du développement touristique pour restructurer le sous-secteur culturel.Enfin, il a été demandé au ministre Alassane Séidou de faire le point  sur l’état du secteur de la Santé. Ce sera un point global  sur les équipements et infrastructures existants pour une vue exhaustive des besoins réels des acteurs du secteur.

A.S.

Conseil des ministres : Compte rendu du 18 mai 2016

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Le conseil des ministres s’est réuni ce mercredi 18 mai 2016 en présence du Chef de l’État, Chef du gouvernement. Il en ressort de ce conseil des ministres, 08 points essentiels dont voici la substance telle que rapportée par Pascal Irenée Koupaki, le ministre d’état, secrétaire de la présidence.

1- Secteur de la santé

Le ministre de la santé a présenté un rapport sur la situation des ressources humaines du secteur de la santé. Il ressort de ce rapport que l’effectif de  personnel du secteur de la santé s’élève à 14 587 agents répartis en trois catégories : le personnel médical avec 582 agents, le personnel paramédical avec 9 872 agents et le personnel administratif avec 4133 agents

Dans ce rapport qui a été fait par le ministre de la santé, il ressort une insuffisance de personnel qualifié et une absence de mécanisme de maintient des agents au poste dans les zones reculées. Le conseil des ministres a donc instruit le ministre de la santé de faire un point global qui intègre l’état des équipements dans les hôpitaux et les centres de santé, l’état des infrastructures existants et inachevés. Il a par ailleurs instruit le ministre de l’économie et des finances de prendre en compte les besoins urgents en personnel qualifiés dans les prévisions du budget programme 2017- 2019.

2- Organisations Internationales

Deux rencontres internationales sont autorisées :

•    la 5eme conférence annuelle de l’alliance du 08 au 20 mai 2016
•    les 17ème journées scientifiques annuelles de la société ouest africaine de Chimie du 02 au 05 aout 2016
Par ailleurs, le conseil a autorisé la participation de notre pays à la rencontre de haut niveau qui se tiendra en Turquie du 27 au 29 mai 2016 pour faire un examen approfondi à mi-parcours de la mise en oeuvre du programme d’action d’Istanbul en faveur des pays les moins avancés pour la décennie 2011-2020.

3- La stratégie de communication du gouvernement

Pour des besoins d’efficacité, de cohérence dans l’action publique et dans la stratégie de la communication du gouvernement, et après avoir fait l’état des lieux, le conseil des ministres a décidé de mettre en place à la présidence de la République, une direction de la communication pour gérer la promotion de l’action publique  à la fois de la présidence de la république, des ministères et des organismes et établissements publics. Cette direction de la communication doit planifier, réaliser et assurer la qualité et la cohérence de toutes les opérations de communication à travers les trois grands pôles que vous connaissez bien à savoir la communication institutionnelle, la communication par la presse et la veille et l’analyse de l’information sur les dites actions.

4-  Aéronef présidentiel

Le ministre des infrastructures et des transport a présenté le rapport d’inspection de l’aéronef présidentiel, inspection de navigabilité qui a été effectuée le 11 mai 2016 par une équipe conjointe de l’agence nationale de l’aviation civile et des spécialistes de nos forces aériennes en présence du représentant et de l’équipe technique du propriétaire de l’aéronef. A l’issue de l’examen de ce rapport d’inspection, et au vue des constats qui ont été relevés, le conseil des ministres des ministres a décidé de renoncer à cette acquisition.

5- La situation sécuritaire dans notre pays.

Cette situation sécuritaire a été présentée par le ministre de l’intérieur et de la sécurité publique et le ministre chargé de la défense nationale. Le conseil a décidé récemment de lever les postes de contrôle et de sécurité sur l’ensemble du territoire national. Il se fait qu’on commence à constater une recrudescence progressive des actes de braquage dans plusieurs localité de notre pays. Des forces de défense et de sécurité ont été instruites par le conseil des ministres pour faire face à cette situation. Un plan spécial de sécurisation des axes routiers et localité vient ainsi d’être élaboré et ce plan sera déployé dès ce soir. Des besoins en homme et en matériel seront pris en charge par le budget national

6- Mise en oeuvre du projet de société du chef de l’état.

Le conseil des ministres s’est penché sur le secteur touristique et culturel de notre pays et sa contribution à la création de richesse ainsi qu’à l’emploi. La contribution de ce secteur au produit intérieur brut n’est que de 2,7% chez nous contre 6% dans un autre pays de l’Uémoa et contre une moyenne de 9% au plan africain. Parmi les raisons de cette performance modeste, le conseil des ministres en a relever au moins trois : l’absence d’une stratégie pertinente de développement du secteur comme filière économique, une faible valorisation des sites touristiques et l’inexistence d’action de promotion des sites touristiques au plan national et international.

Vous savez que notre pays dispose d’un riche patrimoine culturel artistique, architectural, naturel archéologique favorable au développement d’une industrie touristique et culturelle. Il faut donc valoriser ce patrimoine et en faire un outil majeur de rayonnement international de notre pays. Pour une bonne prise en charge de ce volet structurant du projet de société du chef de l’état, le conseil des ministres a décidé de créer une agence de promotion des patrimoines et du développement du tourisme. Pour y arriver, le conseil des ministres a mis en place un comité de pilotage. La composition de ce comité a été définie et le comité de pilotage est présidé par Mr José Pliya.

7- Vente gré à gré de domaine public.

Le ministre de l’économie et des finances a présenté une communication relative à des ventes de gré à gré effectuées sur les domaines privés de l’état au lieu dit Adjomehoutin dans le 12ème arrondissement de Cotonou en face de l’ambassade des États Unis. Ces ventes ont eu lieu en violation du code foncier et immobilier de notre pays. Et en raison de ces violations, le conseil des ministres a décidé de faire annuler les ventes de gré à gré ainsi effectuées et a saisi l’occasion pour instruire le ministre de l’économie et des finances à l’effet de faire un état des lieux complet du domaine privé de l’état et des collectivités territoriales et par ailleurs de réaliser un audit sur les transactions foncières opérées sur le domaine privé de l’état et des collectivités territoriales depuis la date d’entrée en vigueur du code foncier et domanial en 2015.

8- Nominations

Les nominations ont été prononcées par le conseil des ministres sur propositions du Président de la République, sur proposition du ministre délégué à la défense et sur proposition du ministre des infrastructures est des transports.

Promotion à l’ère de la Rupture : Toujours l’attente dans le rang des proches de Talon

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Déjà cinq Conseil des ministres, mais peu de nominations. Les admirateurs du Chef de l’Etat qui espèrent obtenir des postes de responsabilité doivent poursuivre leurs prières.

Les  nominations se font toujours attendre. Enfin, les remplacements à la tête des offices, directions générales, offices et agences d’Etat tardent encore. L’équipe de la Rupture joue les prolongations. Depuis plusieurs semaines, la majorité de ceux qui ont œuvré pour la victoire de Patrice Talon espèrent le retour de l’ascenseur. Beaucoup restent en effet encore sur leur faim après cinq Conseils des ministres. Les espérances sont énormes, mais Patrice Talon bouge à son rythme. La semaine écoulée, les rumeurs avaient annoncé des centaines de nominations. Les réseaux sociaux ont abondamment relayé ces intoxications sans changer la dure réalité. Le contenu du relevé du Conseil des ministres du 11 mai 2016 a démenti les nouvelles colportées. Plusieurs noms présentés comme des nouveaux promus ont été publiés dans les mêmes réseaux sociaux cette semaine. Ils ont aussi révélé des départs. Mais le Conseil des ministres de ce mercredi n’a pu concrétiser les espoirs de tous les courtisans cités. Selon le communiqué du Conseil, il n’y a eu que trois nominations. Deux au ministère des Transports et une seule au ministère de la Défense. Sans conteste, les méthodes du «Nouveau départ » tranchent avec celles du régime de Yayi Boni. Les nominations, même nombreuses étaient lues à la télévision nationale. Cette pratique est révolue. Autres temps, autres mœurs.

Il est clair que Patrice Talon récompensera ses lieutenants et les gens qui ont mouillé le maillot pour son triomphe. Mais il agira à sa manière. Il y a juste un mois et demi, le Chef de l’Etat accédait au pouvoir. Il a encore le temps d’opter pour les options qui lui semblent les meilleures. Ce qui n’est forcément pas le cas chez certains de ses soutiens qui étalent déjà leur impatience. Et à cette allure, ils risquent bien de commencer à fulminer avant l’ "heure de gloire".  

A.S.

Interview de Talon dans « Le Monde » : Yayi et Zinsou taclés

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La réconciliation entre Patrice Talon et Yayi Boni négociée à Abidjan n’est peut-être qu’une farce. Dans une interview au Monde, le Chef de l’Etat s’est montré très dur contre son ancien allié. Il n’a pas non plus été tendre avec Lionel Zinsou.

C’est presque la première et longue interview que la presse lui a arrachée depuis son investiture.Patrice Talon n’a pas fait dans le détail dans «Le Monde ».  Il a évoqué ses relations avec ses deux grands adversaires dans des phrases choc. A la question de savoir ce qu’il pense des conseils de l’ancien président Yayi Boni, il a déclaré : «… Il va plutôt se reposer. Il a été président, ses conseils peuvent être utiles, qui sait, nul n’est omniscient. Mais il a laissé le pays dans un état catastrophique». Il dira n’être pas encore officiellement informé de la candidature de Yayi Boni au poste de Secrétaire général adjoint des Nations Unies  chargé du changement climatique et des Objectifs de développement durable.  «… Il ne m’a pas demandé de le soutenir pour cette candidature», a-t-il clarifié avant de souligner que s’il y a des soupçons de corruption  contre l’ancien président, « il devra en rendre  compte». « Il n’y a pas d’amnistie. Le mot amnistie n’a été utilisé qu’une fois au Bénin, au cours de la Conférence nationale. Et a déjà été oublié. A ma connaissance, il n’y a pas de dossiers ouverts à son encontre sur des détournements ou de la corruption. Mais si la justice le décide, il devra comparaître », a-t-il martelé.Talon n’a pas ménagé son prédécesseur avec qui il s’est pourtant réconcilié le mois dernier en Côte d’Ivoire. Au lendemain de cette rencontre, certains analystes avaient soutenu que l’initiative avait moins de chance de prospérer. Dans «Le Monde » le président Patrice Talon a également tancé l’ancien Premier ministre Lionel Zinsou : « Je pense qu’il lui faut un séjour plus long au Bénin pour s’approprier la culture, la sensibilité du terrain et se plonger dans les réalités des habitants». Il a tout de même reconnu ses compétences. « Parfois, j’ai beaucoup de plaisir à vaincre, puis à ramener des adversaires à moi. Lionel Zinsou est un Béninois. Tous les Béninois sont appelés à mettre la main à la pâte. C’est un financier reconnu et expérimenté. On se connaît bien, et de longue date…Lionel Zinsou est et sera utile à notre pays », a-t-il déclaré. Le président Talon compte bien récupérer le programme « Lumière pour tous » que conduisait l’ancien Premier ministre. «Il n’est pas très avancé, mais nous allons le conserver et le développer, en changeant le nom. Ce sera « Energie pour tous », parce qu’il faut plus que juste la lumière», a-t-il martelé.« Nous avons, a-t-il poursuivi,  un programme très ambitieux pour produire de l’énergie, même s’il faut louer des centrales mobiles dans un premier temps, ce qui est très coûteux. Je prévois une production de 350 mégawatts d’ici à décembre 2018, dont 30 % de solaire. Ce qui n’exclut pas que nous restions acheteurs d’énergie à l’international».

A.S.


Patrice Talon : « Je rêve que les Béninois me portent en triomphe dans cinq ans »

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« Je sais que Le Monde s’intéresse beaucoup à ma personne. Mais vous ne me connaissez pas ! », décoche Patrice Talon avant même que l’entretien ne commence. Il est 20 heures passés au palais présidentiel de la Marina, à Cotonou. Dehors, la ville est plongée dans le noir. Le Bénin connaît une grave crise énergétique depuis que le Nigeria peine à produire le courant que lui achetait son petit voisin. Seuls les lampadaires solaires offerts par le rappeur Akon éclairent les allées conduisant au palais. Dans la salle d’attente, le climatiseur est réglé sur 27 °C. Patrice Talon, costume gris, sort d’une réunion avec la Banque mondiale.

L’homme d’affaires, qui a emporté, le 20 mars, l’élection présidentielle avec 65 % des voix face au Franco-Béninois Lionel Zinsou, débute dans la carrière politique. Pour ses compatriotes, il a longtemps été le « roi du coton » et l’homme le plus riche du pays. Une réussite qui a sa part d’ombre, comme l’avait rappelé Le Monde durant la campagne. Un tremplin aussi pour le premier entrepreneur à parvenir au pouvoiren Afrique de l’Ouest.

Six semaines après son investiture, Patrice Talon s’est-il mué en homme d’Etat ?
Comment compte-t-il passer des promesses électorales à leur mise en œuvre, alors que son prédécesseur, Boni Yayi, a littéralement vidé les caisses ? Entretien exclusif en deux temps.

Pendant trente ans, vous n’avez pensé qu’à une chose : vous enrichir. Comment pouvez-vous maintenant garantir aux Béninois que vous allez penser à eux ?

Patrice Talon: Ça va vous choquer, mais ce que je fais, c’est d’abord pour moi-même. Je pense à moi tout le temps. Je sais que le ciel m’a donné quelque chose, j’ai un certain génie, je voudrais désormais que ce génie ne soit pas juste le mien, mais qu’il serve mon pays. Je rêve qu’au bout de ce mandat de cinq ans, je sois porté en triomphe par les Béninois. On m’a connu comme roi du coton. Aujourd’hui, je veux devenir celui qui a réussi à transformer son pays, politiquement, administrativement, économiquement.

Vous maintenez donc votre projet de mandat unique de cinq ans ?

Ce sera inscrit dans la Constitution. On va trouver un consensus là-dessus. Ce sera adopté au Bénin.

Comment les Béninois peuvent-ils être certains que vous allez exercer le pouvoir sans favoriser vos affaires ?

Je suis sorti de toutes les participations qui pouvaient prêter à un conflit d’intérêts. J’ai vendu mes parts ou je les ai cédées à mes héritiers et à des actionnaires. Ce sont mes   deux enfants qui ont récupéré mes actions du groupe Accor. A titre personnel, je n’ai rien gardé. Ce n’est plus utile pour moi. J’ai besoin d’un challenge qui est de remettre le pays sur pied. Cela me suffit. Le défi est grand.

Et dans cinq ans, vous reprendrez les affaires ?

Non. J’ai des biens immobiliers qui m’assurent des revenus. J’ai aussi du cash généré par mes ventes d’actions et certaines de mes anciennes entreprises. Je n’ai pas besoin de grand-chose pour vivre. J’ai ce qu’il faut pour assouvir mes caprices.

Pourtant, la première décision de votre conseil des ministres a été de rendre la gestion de la filière coton à l’Association interprofessionnelle du coton (AIC), structure que vous avez contrôlée jusqu’en 2012. N’allez-vous pas en profiter directement ?

Cette mesure profite à tous les Béninois, y compris à moi-même, et permet une meilleure gestion de la filière par les acteurs eux-mêmes. L’Etat – qui a nationalisé la filière en 2012 – a montré ses limites et gaspillé des milliards de francs CFA. Aucun ministre ni président ni haut fonctionnaire ne peut gérer aussi bien la filière que les producteurs ou ceux qui vivent de l’égrenage. Ce secteur sera plus compétitif s’il est entre les mains du privé. Et c’est ça qui m’obsède. Je veux du résultat.

Quels sont vos objectifs ?

La campagne en cours s’est terminée avec 260 000 tonnes de coton. Pour celle qui vient, nous allons tout faire pour rattraper le retard et la mauvaise gestion de l’Etat. Les cultivateurs n’ont pas d’engrais, pas d’herbicides… J’espère que le Bénin parviendra à produire au moins 300 0000 tonnes.

A quoi ressemblera le Bénin de Patrice Talon dans cinq ans en termes d’indicateurs ?

Cela ne se décrète pas. Je ne suis pas dans la politique-spectacle. Plutôt que de vous balancer des chiffres, je veux agir.
Le président s’éclipse pour retrouver Abdoulaye Bio Tchané. Cet ancien ministre de l’économie et des finances, ex-directeur Afrique du Fonds monétaire international et ex-président de la Banque ouest-africaine de développement, est arrivé en quatrième position du premier tour de la présidentielle. Désormais ministre d’Etat chargé du plan et du développement, il est un pilier de l’équipe Talon.

La suite de l’entretien présidentiel se déroule le lendemain, toujours au palais de la Marina. Le conseil des ministres vient de se terminer et les membres du gouvernement s’attardent dans les couloirs, dossiers sous le bras. L’un d’eux est chargé d’une transaction délicate : parvenir à faire reprendre par son vendeur sud-africain le Boeing 737 acheté par l’ex-président Boni Yayi juste avant la fin de son mandat. Le pays fait face à des dépenses urgentes de 160 milliards de francs CFA (244 millions d’euros), mais n’a que 47 milliards en caisse.

Quelle est depuis votre investiture la décision dont vous êtes le plus convaincu ?

Gagner une élection, s’asseoir et ne rien faire, cela ne veut rien dire. Le pays va très mal, sur tous les plans. Nous nous sommes attaqués aux problèmes les plus urgents. Il faut tout changer. Nous mettons en place les équipes et les personnes pour ce nouveau départ. On a des plans d’action secteur par secteur. Je vous l’ai dit, je ne suis pas dans la politique-spectacle. Je suis moulé dans la construction et obsédé par le résultat. Je vais faire maigrir les dépenses de l’Etat, réduire le nombre de fonctionnaires. Il y a aussi des domaines dans lesquels on va recruter : l’enseignement, la magistrature, la diplomatie.

Quand l’homme d’affaires Patrice Talon s’est-il mué en homme politique ?

Difficile à dire. La vie n’est pas linéaire. On peut avoir été un moine et se lancer en politique. On peut avoir été un acteur économique majeur et tout sacrifier pour entrer au monastère. Un moine peut devenir polygame. Moi, j’ai choisi le défi du mandat présidentiel unique. Je suis quelqu’un qui se métamorphose facilement. Aujourd’hui, c’est le redressement de mon pays qui occupe toute mon énergie.

Mais quel a été le déclic ?

C’est un long cheminement. On observe la situation de son pays, on s’inquiète, et puis on se rend compte qu’on n’est plus le même. Je n’avais plus goût à rien d’autre que la politique pour mon pays qui s’enfonçait. Je me souviens d’un conseil d’administration du groupe Accor, à Paris, il y a un an et demi. J’étais distrait, les autres administrateurs l’ont tous remarqué. Je me suis dit à quoi sert tout cela alors que mon pays est au bord du chaos ? Je ne suis pas un acteur économique comme les autres, j’ai toujours été proche des politiques.

Vous comparez maintenant le conseil des ministres à un conseil d’administration. Un Etat est pourtant plus complexe à gérer qu’une entreprise, non ?

C’est vrai. Et c’est excitant. Il faut que l’appareil d’Etat se remette en route. Cinq ans, c’est court, mais suffisant pour créer une bonne dynamique. J’ai défini trois domaines prioritaires : l’agriculture comme pôle de développement, le tourisme et les services, notamment les nouvelles technologies. Le Bénin compte des génies dont certains travaillent pour la SiliconValley. Je veux créer une zone franche du savoir et de l’innovation. Dans cinq ans, le Bénin doit être numéro un en Afrique de l’Ouest en matière d’économie numérique.

A Paris, à la fin d’avril, vous avez demandé au président Hollande un gros apport de compétences pour redresser le pays. De qui avez-vous le plus besoin ?

On a besoin d’expertises pointues et de cadres. Le Bénin compte de nombreuses compétences, sur place ou au sein de la diaspora. Mais certains secteurs ne parviennent pas à recruter et un grand nombre de cadres expérimentés sont partis ou sur le point de partir à la retraite. La relève n’a pas été formée. Quand j’ai parlé de compétences à Paris, je pensais notamment au domaine du renseignement, de la sécurité et de la lutte contre le terrorisme. On n’a pas le temps d’attendre que nos personnels soient formés. Nous faisons face à une menace immédiate. Il nous faut donc de la compétence immédiate.

Les compétences de Lionel Zinsou peuvent-elles servir ?

Parfois, j’ai beaucoup de plaisir à vaincre, puis à ramener des adversaires à moi. Lionel Zinsou est un Béninois. Tous les Béninois sont appelés à mettre la main à la pâte. C’est un financier reconnu et expérimenté. On se connaît bien, et de longue date. Je pense qu’il lui faut un séjour plus long au Bénin pour s’approprier la culture, la sensibilité du terrain et se plonger dans les réalités des habitants. Mais Lionel Zinsou est et sera utile à notre pays.

Qu’allez-vous faire de son programme « Lumière pour tous » ?

Il n’est pas très avancé, mais nous allons le conserver et le développer, en changeant le nom. Ce sera « Energie pour tous », parce qu’il faut plus que juste la lumière. Nous avons un programme très ambitieux pour produire de l’énergie, même s’il faut louer des centrales mobiles dans un premier temps, ce qui est très coûteux. Je prévois une production de 350 mégawatts d’ici à décembre 2018, dont 30 % de solaire. Ce qui n’exclut pas que nous restions acheteurs d’énergie à l’international.

Vous en achetez notamment au Nigeria. Pourquoi avez-vous réservé vos premiers voyages de président au Togo, à la France et à la Côte d’Ivoire et pas au Nigeria, votre voisin, première économie du continent ?

Je devais aller au Nigeria pour une visite bilatérale, mais nous n’avons pas pu caler une date avec le président Buhari. Je suis allé à Abidjan en visite privée et en visite de travail. Je suis allé en France pour des raisons médicales et, à cette occasion, j’ai rencontré le président Hollande.

Comment envisagez-vous la relation avec le Nigeria ?

Elle est bonne et elle sera fructueuse. Nos populations sont sœurs. Il y a beaucoup à faire ensemble. Je veux développer l’exportation de produits agricoles de l’est du Bénin vers le Nigeria et faire ainsi de mon pays le petit grenier du Nigeria.

Thomas Boni Yayi a promis de vous aider et de vous apporter des conseils. Est-ce vraiment utile ?

Je pense qu’il va plutôt se reposer. Il a été président, ses conseils peuvent être utiles, qui sait, nul n’est omniscient. Mais il a laissé le pays dans un état catastrophique.

Est-ce que vous soutenez sa candidature aux Nations unies ? On dit qu’il vise le poste de secrétaire général adjoint de l’ONU chargé du changement climatique et des objectifs de développement durable.

Pour le moment, je ne suis pas au courant. Cela a été évoqué. Mais je n’ai pas été informé officiellement et il ne m’a pas demandé de le soutenir pour cette candidature.
S’il y a des soupçons de corruption à son encontre, allez-vous saisir la justice ou bénéficie-t-il de facto d’une amnistie ?
Si cela est avéré, il devra en rendre compte et la justice agira. Il n’y a pas d’amnistie. Le mot amnistie n’a été utilisé qu’une fois au Bénin, au cours de la Conférence nationale [1990]. Et a déjà été oublié. A ma connaissance, il n’y a pas de dossiers ouverts à son encontre sur des détournements ou de la corruption. Mais si la justice le décide, il devra comparaître.

Allez-vous rouvrir des dossiers de corruption, comme l’affaire Kassa ?

A mon sens, il n’y a pas de dossier Barthélemy Kassa, il y a un dossier sur les détournements de l’aide des Pays-Bas dans le domaine de l’eau. Et ce dossier n’est pas fermé. Je regrette la décision du Parlement, qui met M. Kassa à l’abri de poursuites judiciaires. Cela montre bien le besoin urgent de réformes. L’eau est vitale pour le pays, toute la lumière doit être faite. J’ai dit aux Néerlandais que nous ferons tous les efforts possibles pour déterminer où est passé leur argent. Et les responsables devront comparaître.

Source http://www.lemonde.fr/

Absence du Chef de l’Etat au Nigeria après son investiture : Talon confirme les raisons évoquées par Matin Libre

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Après ses visites au Togo, en France et en Côte d’Ivoire, votre quotidien Matin Libre a publié dans sa parution N°0430 du mardi 19 avril 2016 un article intitulé : « Après le Togo, la France et la Côte d’Ivoire : A quand Talon chez Buhari ? » Il était question d’attirer l’attention du nouveau Chef d’Etat sur l’importance pour le nouveau régime de préserver les relations séculaires d’amitié qui unissent le Bénin et le grand voisin de l’Est, compte tenu du poids du Nigeria dans le tissu économique du Bénin. A notre entendement, le nouveau président devrait réserver sa première visite dans la sous-région au Nigeria comme ce fut le cas avec le président sortant Boni Yayi. Mais puisque cela n’a pas été le cas, il fallait attirer l’attention du président Patrice Talon sur cet état de chose. C’est alors que des sources proches de la présidence nous ont donnés les raisons qui justifient que Patrice Talon ne se soit pas encore rendu chez Muhammadou Buhari aux premières heures de sa prise de pouvoir. Nous avons alors évoqué lesdites raisons dans la parution N°0432 du jeudi 21 avril 2016 dans un article intitulé : « Coopération sud-sud : Talon bientôt au Nigeria ». Selon nos sources, il s’agissait en réalité d’incompatibilité de calendrier. Sinon le président Talon devrait se rendre au Nigeria le même jour où il était allé au Togo. Mais la rencontre a été reportée de justesse parce que le président nigérian n’était pas disponible. La suite, c’est une succession d’incompatibilité de calendrier avec le séjour de trois jours du président Talon à Abidjan puis d’une semaine à Paris, jusqu’au samedi 14 mai 2016 où il s’est enfin rendu au Nigeria pour assister à un sommet des Chefs d’Etat sur la sécurité régionale. Un sommet auquel a pris part le président français François Hollande et qui a permis au président béninois d’être reçu en audience par Muhammadou Buhari afin de discuter des questions de coopération bilatérale.

Dans l’interview qui a accordée au journal français Le Monde, Patrice Talon a confirmé mot pour mot les raisons alors évoquées par Matin Libre quant à l’incompatibilité de calendrier justifiant le fait qu’il ne soit pas rendu à Abuja avant le samedi 14 mai 2016. « Je devais aller au Nigeria pour une visite bilatérale, mais nous n’avons pas pu caler une date avec le président Buhari. Je suis allé à Abidjan en visite privée et en visite de travail. Je suis allé en France pour des raisons médicales et, à cette occasion, j’ai rencontré le président Hollande », a répondu Patrice Talon au journaliste de Le Monde qui voulait savoir pourquoi il avait réservé ses premiers voyages au Togo, à la France puis à la Côte d’Ivoire. De même, s’agissant de l’importance de préserver les relations de bon voisinage entre le Nigeria et le Bénin, Patrice Talon a confirmé tout ce que Matin Libre a affirmé dans les parutions citées plus haut. A la question de savoir comment il envisageait la relation avec le Nigeria, Patrice Talon a répondu : « Elle est bonne et elle sera fructueuse. Nos populations sont sœurs. Il y a beaucoup à faire ensemble. Je veux développer l’exportation de produits agricoles de l’est du Bénin vers le Nigeria et faire ainsi de mon pays le petit grenier du Nigeria ». C’est dire que, comme Matin Libre, le Chef de l’Etat est conscient de la nécessité de préserver les liens d’amitié et de fraternité entre les deux peuples et entre les deux états qui partagent des centaines de kilomètres de frontière.

Bertrand HOUANHO

Election du 2ème secrétaire parlementaire et désignation des députés-juges : Vers une succession de plénières infructueuses?

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La plénière du lundi 23 mai 2016 n’a pu permettre ni l’élection du deuxième secrétaire parlementaire, ni la désignation des représentants des députés à la Haute cour de justice (Hcj). Les tractations n’ont toujours pas abouti. Les députés n’arrivent pas à accorder leurs violons.Et des plénières sans travaux risquent de se succéder au Palais des gouverneurs.

Face à la panoplie de candidatures pour pourvoir aux postes vacants de deux  députés juges de la Hcj (Candide Azannaï et Sacca Lafia étant désormais ministres) et à celui du 2ème Secrétaire parlementaire, le président de l’Assemblée nationale a dû renvoyer la plénière d’hier pour ce mardi 24 mai 2016 à10h. Cela fait deux fois déjà que la plénière a été ouverte mais l’ordre du jour n’a pas été exécuté. Les députés sont visiblement bloqués. Les tractations ne sont pas entrain de connaître un aboutissement heureux. Le choix pour le poste du deuxième secrétaire est ce qui fait courir les députés. Même les députés éternels absents ont commencé par rayonner par leur présence à l’hémicycle. Difficile d’obtenir le consensus autour d’un nom. Le choix est d’autant plus difficile avec l’arrivée du nouveau régime qui a ses hommes de confiance à placer. Les engagements ayant conduit à l’élection du bureau de l’Assemblée nationale le 20 mai dernier et la reconfiguration de la classe politique sont des paramètres à prendre en compte dans ce processus. La succession d’Azannaï et de Lafia à la Hcj est bien compliquée. Celle du député Alexis Agbéléssèssi qui a démissionné pour être élu président de la commission des lois, aussi. Il n’existe aucune issue pour l’instant. Et la plénière de ce jour risque aussi d’être reportée.


Kola PAQUI

Assemblée nationale : Barthélémy Kassa sauve son groupe parlementaire

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Le groupe parlementaire «République et Solidarité nationale» présidé par l’honorable Barthélémy Kassa est reconstitué. C’est du moins ce à quoi ont assisté les députés hier à l’hémicycle.

Le groupe parlementaire « République et Solidarité nationale »  vient d'enregistrer 4 adhésions après avoir perdu 4 de ses membres qui ont démissionné, il y a quelques jours. Qu’il vous souvienne que le groupe parlementaire « République et solidarité nationale » était né dans un contexte favorable au régime défunt. Ayant des points de vue divers face au soutien ou pas du régime en place, certains députés ont claqué la porte de ce groupe parlementaire. C’est d’ailleurs ce qui a valu sa dislocation avec la démission de 4 députés, il y a quelques jours. Mais contre toute attente, le groupe parlementaire République et Solidarité Nationale s’estreconstitué avec l’adhésion des députés Rachidi Gbadamassi, SofiathSchanouArouna, Sabaï Katé et Lucien Houngnibo. Il est présidé par le député Barthélemy Kassa et s’engage pour le renforcement de la démocratie béninoise à travers la création d’un environnement de paix. Il compte dix députés. Ledit groupe reste ouvert à toute forme de collaboration surtout celle s’inscrivant dans la vision de la préservation de la paix, de l’unité nationale et la solidarité sans oublier la veille pour le respect des principes démocratiques, l’édification d’une nation moderne et prospère notamment la sauvegarde des acquis fondamentaux de la conférence des forces vives de févier 1990. Cette création porte désormais à 7 le nombre de groupes parlementaires à l’Assemblée nationale.

Pour ce qui est du choix politique du groupe, il est impossible de se prononcer là-dessus pour l’instant, vu les différents courants qui se sont rassemblés pour le former.  

Kola PAQUI

Quelle destination politique pour le groupe de Kassa?

Il y a près de deux semaines, le député Barthélémy Kassa perdait le contrôle de son groupe parlementaire. « République et Solidarité nationale» s’est éclaté suite à la démission de quatre (04) de ses membres. Sofiath Schanou, Domitien N’Ouémou, Joseph Bamigbadé et  Jean Michel Abimbola avaient lâché Barthélémy Kassa. Mais tel le phénix, Barthélémy Kassa et son groupe renaîtront de leurs cendres. Hier, à la surprise de plusieurs députés, « République et Solidarité nationale » a repris vie. Barthélémy Kassa a pu obtenir le retour de Sofiath Shanou et a réussi à convaincre Sabaï Katè et Lucien Houngnibo de faire partie de son équipe. Il a par ailleurs repêché l’honorable Rachidi Gbadamassi dont le groupe s’était aussi disloqué. Le député de Matéri conserve donc tous les privilèges liés à son poste de président de groupe parlementaire. Mais il reste une équation difficile qu’il devra résoudre : les orientations  politiques du groupe. Ce lundi, le député Barthélémy Kassa et les siens n’ont pu révéler leur choix. Le jeu est vraiment complexe puisque le groupe parlementaire est fait de différentes sensibilités. Barthélémy Kassa a combattu la candidature de Patrice Talon en soutenant l’ancien Premier ministre Lionel Zinsou lors de la présidentielle de 2016.  Sofiath Schanou, Rachidi Gbadamassi et Sabaï Katè sont des lieutenants du candidat Sébastien Ajavon qui a appelé à voter pour Talon au second tour de la présidentielle. Il en est de même pour Lucien Houngnibo qui, après avoir soutenu Lionel Zinsou, a depuis déclaré son soutien au régime Talon. Ces quatre arriveront-ils à partager la même opinion? Barthélémy Kassa fera-t-il un revirement politique? Quel choix réalisera-t-il, lui sur qui pèsent des soupçons de mauvaise gestion dans la mise en œuvre du Programme pluriannuel d'appui au secteur Eau et Assainissement (Ppea II) ? Le groupe ainsi reconstitué survivra-t-il aux différentes orientations politiques de ses membres?

Barthélémy Kassa fait face, à tout le moins, à de réelles difficultés. Une situation qui influencera à coup sûr les activités de son groupe ressuscité.

A.S.

Assemblée nationale : Dakpê Sossou élu 2ème secrétaire parlementaire

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La plénière tenue hier par les députés de la 7ème législature a permis l’élection au poste du deuxième secrétaire parlementaire. C’est l’honorable Dakpê Sossou qui a été élu par 58 voix face à son challenger Basile Ahossi qui n’a recueilli que 20 voix.

Des trois points inscrits à l’ordre du jour de la séance plénière de ce mardi, seul le point concernant l’élection du remplacement du député Alexis Agbéléssèssi au poste du deuxième secrétaire parlementaire a été satisfait. Après de longues tractations, les députés ont fini par s’entendre. Le président de l’Assemblée nationale Adrien Houngbédji a dû mettre en exergue son expérience pour que cette élection ait lieu. Seules deux candidatures ont été enregistrées. Il s’agit de celle de Léon Basile Ahossi de L’Union fait la Nation (Un) et celle de l’ancien maire de Lokossa, le député des Forces démocrates unies (Fdu), Dapkê Sossou. Le vote a démarré après l’installation des deux scrutateurs que sont Augustin Ahouanvoèbla et Louis Vlavonou. A la fin du scrutin, il a été dénombré 78 bulletins. 5 députés étaient absents. Au dépouillement, c’est l’honorable Dakpê Sossou qui a pu tirer son épingle du jeu en écrasant son challenger Basile Ahossi par un suffrage de 58 contre 20 pour l’autre.

Le point relatif à la désignation des députés-juges qui devront siéger à la Haute Cour de Justice sera abordé le lundi 30 mai 2016 mais celui relatif au projet de loi-cadre sur l’amélioration du territoire sera examiné le jeudi 26 mai 2016.

Impressions de Dakpê Sossou après son élection

«…Je tiens à remercier tous les députés sans distinction politique, sans couleur politique, pour leur participation à ce vote. C’est vrai qu’il y a eu 78 votants sur les 83 députés que compte le Parlement. Je dis surtout merci à tous ceux qui ont activement pris part au vote, que ça soit ceux qui ont voté pour moi ou contre moi. C’est une mission qu’ils m’ont confiée. C’est vrai, Sossou Dakpê, parle beaucoup et il fait des dénonciations. Qu’on ne pense pas que je vais cesser de dénoncer… »

Propos recueillis par
Kola PAQUI (BR) Ouémé-Plateau

Assemblée nationale : Le groupe parlementaire du député Kassa officiellement ressuscité

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« République et Solidarité nationale »s’est officiellement reformé mardi 24 mai 2016.C’est à la faveur de la séance plénière d’hier que le député Rachidi Gbadamassi a lu la déclaration de (re)création dudit  groupe parlementaire. Cette entité compte 10 membres et a comme présidentle député Barthélémy Kassa. Lire ci- après la déclaration.

Déclaration de création du groupe parlementaire ‘’République et Solidarité nationale’’

Depuis février 1990, le Bénin s’est engagé sur une nouvelle ère démocratique marquée par un pluralisme politique, l’alternance au pouvoir avec l’organisation régulière des élections libres, démocratiques et transparentes. Les dernières élections présidentielles des 06 et 20 mars dernier en sont une vive illustration.

Dans cette dynamique, l’Assemblée nationale qui est la 2ème institution de la République s’inscrit dans la logique constitutionnelle et en est à sa 7ème législature qui du fait, subit une nouvelle mutation.

Engagés à jouer notre partition dans la consolidation des acquis démocratiques et le renforcement de l’Etat de droit, nous députés sousssignés, décidons de nous constituer en groupe parlementaire sous la dénomination de ‘’République et Solidarité nationale’’ présidé par l’honorable Kassa D. Barthélémy.

Le groupe parlementaire ‘’République et Solidarité nationale’’s’engage devant l’Assemblée nationale représentant le peuple béninois en miniature, à soutenir les actions de développement et d’amélioration des conditions de vie de nos populations. A cet effet, nous députés du présent groupe parlementaire entendons :

-Œuvrer à la préservation de la paix, de l’unité nationale et la solidarité,
-Veiller au respect des principes démocratiques,
-Contribuer à l’édification d’une Nation moderne et prospère,
-Veiller à la sauvegarde des acquis fondamentaux de la Conférence des forces vives de février 1990.

Enfin, le groupe parlementaire ‘’République et solidarité nationale’’ se tient ouvert à tout député qui épouse les principes, valeurs et vision susvisés.

Ont signé :

1)     KASSA D. Barthélémy
2)     BAGANA Gilbert
3)     DAFIA Abiba
4)     GIBIGAYE Mohamed
5)     BIDA Youssoufou
6)     ATCHADE Nourénou
7)     SCHANOU AROUNA Sofiath
8)     GBADAMASSI Rachidi
9)     HOUNGNIBO Lucien
10)   KATE Sabaï

Imprécisions sur l’appartenance politique du groupe

Dans sa parution d’hier, « Matin Libre» s’interrogeait sur les orientations politiques du groupe parlementaire « République et Solidarité nationale » qui s’est était reconstitué. Votre quotidien soutenait que le député Barthélémy Kassa et ses alliés auraient du mal à afficher clairement leur position. Et ça se confirme. En tout cas pour le moment. Ce mardi, Rachidi Gbadamassi, l’une des nouvelles recrues a fait une déclaration devant ses pairs. La déclaration devrait donner les grands objectifs  politiques de la nouvelle entité. Seulement l’inspirateur du texte est resté évasif par rapport à l’appartenance politique du groupe. «Le groupe parlementaire ‘’République et Solidarité nationale’’ s’engage devant l’Assemblée nationale représentant le peuple béninois en miniature, à soutenir les actions de développement et d’amélioration des conditions de vie de nos populations», a déclaré le député Rachidi Gbadamassi. Le groupe a trouvé une tournure plutôt  moins précise pour contourner la plate phrase : « nous soutenons les actions du Chef de l’Etat » qu’il a avait pourtant servie au peuple en 2015. Les autres objectifs énumérés manquent aussi d’originalité. Tout porte à croire que le groupe est très hésitant dans ses préférences. Il ne compte pas faire allégeance à Patrice Talon. Il ne veut pas non plus afficher tout de suite son opposition au nouveau régime. Mais la présencedans ce groupe deYoussoufou Bida, Nourénou Atchadé, Mohamed Gibigaye et de Gilbert Bagana, des proches de Yayi Boni qui ont été constants dans leur orientation durant la présidentielle, pourrait déterminer le choix de Barthélémy Kassaqui n’est pas moins futé.

A.S

Conseil des ministres : 24 nominations prononcées, 4 responsables limogés

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4 responsables ont perdu leurs postes au ministère du Cadre de vie et il y a eu 24 nouveaux promus dans plusieurs ministères au cours du Conseil des ministres  de ce mercredi. Selon le point hebdomadaire fait par le ministre d’Etat, Secrétaire général de la présidence République, Pascal Irénée Koupaki, la distribution du gaz devra aussi être ouverte à la grande concurrence.

24 personnes ont été promues à la tête de plusieurs structures dans l’Administration. Selon Pascal Irénée Koupaki, 10 ont été nommées au ministère de l’Economie et des finances, 9 au ministère de la Justice, 1 au ministère du Travail, 2 au ministère des Infrastructures et des transports et 2 au ministère de l’Energie. 4 fonctionnaires du ministère du Cadre de vie et du développement durable ont été relevés de leurs fonctions. Au cours du même Conseil, a informé le ministre d’Etat, Secrétaire général de la présidence de la République, le ministre du Commerce a étéinstruit pour mettre en œuvre les recommandations formulées lors la 22ème session de l’autorité de tutelle conjointe des Complexes sucrier de Savè et cimentier d’Onigbolo. Ainsi,  « le coût du contrat de location gérance du complexe sucrier de Savè a été revu à la baissede 10% dans le contrat initial à 5% avec effet à compter de janvier 2014 ».

La distribution du gaz bientôt ouverte à la grande concurrence

Ce mercredi, le Conseil a mis en place un groupe de travail qui devra« réexaminer la structure du mécanisme des prix des produits pétroliers et du gaz domestique ». Et ce, à la lumière des prix du marché intérieur nigérian et en tenant compte également de la dépréciation du Naira. « Ce groupe va proposer également les conditions d’une plus grande concurrence entre les distributeurs potentiels de gaz afin de réduire le prix du gaz dans la perspective de la lutte contre la déforestation », a rapporté Pascal Irénée Koupaki. Les projets de budget 2016 de 06 établissements publics ont aussi été adoptés. Il s’agit entre autres de la Société béninoise des manutentions portuaires, la Compagnie béninoise de navigation maritime, le Port autonome de Cotonou, la Société des industries textiles du Bénin, la Société béninoise des hydrocarbures et de l’Office béninois des recherches géologiques et minières.

Le ministère des Finances réorganisé…

Un projet de décret portant attribution, organisation et fonctionnement du ministère de l’Economie et des finances a par ailleurs été adopté hier. A en croire le ministre d’Etat Koupaki, le Conseil a mis en exergue la nécessité de la maitrise de la chaîne des dépenses publiques et des régies financières notamment à travers la création de directions centrales, de supervision des dépenses publiques et de supervision des régies financières. « Certaines missions ont été renforcées notamment celle de suivi de la participation de l’Etat dans les entreprises publiques. L’organisation du ministère a été mise en conformité avec la loi organique relative aux finances publiques », a-t-il précisé. Le Conseil a enfin suspendu les travaux de construction sur la berge du chenal de Cotonou suite à une communication du ministre des Finances. A en entendre Pascal Irénée Koupaki, le promoteur desdits travaux n’a pas reçu toutes les autorisations requises. «Pour renforcer la bonne gouvernance et protéger les investissements privés, le Conseil a rappelé qu’il est important que chacun respecte les dispositions légales réglementaires en vigueur dans notre pays», a-t-il indiqué.

A.S


Srh du Palais de la Marina : Talon nomme une ancienne responsable de Bénin Control Sa

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Elvire Yonlonfoun Dotou est désormais le Chef du service des ressources humaines de la Présidence de la République. C’est l’arrêté N°2016/003/Pr/Sgp/Dip/Daip qui constate cette nouvelle nomination au Palais de la Marina. Elle devrait donc travailler sous la direction du  Ministre d’Etat, Secrétaire général de la Présidence de la République, Pascal Irénée Koupaki durant les cinq prochaines années. Selon nos sources, Elvire Yonlonfoun Dotou est réputée proche du Chef de l’Etat. Elle avait travaillé à Bénin Control Sa, la société qui avait en charge l’exécution du Programme de vérification des importations (Pvi), Nouvelle génération au Port autonome de Cotonou. Le président Patrice Talon continue donc de placer ses hommes de confiance au cœur de l’appareil d’Etat. Il faut rappeler que Johannes Dagnon, expert-comptable et Directeur du cabinet d’expertise comptable Fudiciaire d’Afrique a été promu Conseiller spécial du Chef de l’Etat il y a quelques semaines. Il est le cousin de Patrice Talon et reste un pilier de son empire financier. La semaine écoulée, c’est le Commandant de gendarmerie Pamphile Zomanhoun cité dans l’affaire tentative de coup d’Etat (2013), qui prenait le contrôlede la Direction du service des liaisons et de la documentation (Dsld). Il est lui aussi dans les petits papiers de Patrice Talon.

A.S

Unanimité autour du Chef de l’Etat : Patrice Talon doit garder la veille

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Patrice Talon

Il n’est un secret pour personne, le Chef de l’Etat Patrice Talon fait l’unanimité autour de sa personne. Toute la classe politique béninoise soutient les actions du Chef de l’Etat. Les adversaires d’hier sont devenus les chantres d’aujourd’hui. Toutes les actions du Chef de l’Etat sont applaudies. Personne  n’ose dénoncer quoi que ce soit. Justement parce que les critiques d’hier sont devenus les partisans d’aujourd’hui. Beaucoup de faits se sont produits dans la République et,qui, sous un autre régime, auraient suscité un tollé. Mais puisque tout le monde lorgne du côté de la marmite, les langues sont naturellement liées. Mais le Chef de l’Etat Patrice Talonne doit pas commettre les mêmes erreurs que son prédécesseur. L’ancien Président Yayi Boni a vécu le même sort. Mais il a était vomi par la suite.  Patrice Talon doit donc garder la veille permanente, consulter l’écho et ne pas se fier qu’aux propos flatteurs des courtisans. Des voix s’élèvent déjà au sein des populations qui ont pourtant plébiscité le Chef de l’Etat, pour dénoncer des faits. Elles doivent  être écoutées et leurs préoccupations prises en compte. La politique de l’alignement au sommet de l’Etat n’arrange guère le  Chef de l’Etat, qui se doit de discerner le bon grain de l’ivraie. Patrice Talon sera le seul comptable de sa gestion à la fin de son mandat.

Thomas AZANMASSO

Conseil des ministres du mercredi dernier : Des nominations qui créent la polémique

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Des cadres ont été promus seulement ce mercredi en Conseil des ministres, mais leur nomination ne passe pas chez plusieurs personnes.

Certaines décisions du gouvernement de la Rupture suscitent des critiques nourries au sein de la population. Le Conseil des ministres de ce mercredi laisse perplexe plus d’un. Au ministère des Finances, la nomination de Gilles Guerard comme Directeur central de la supervision des régies fi nancières a affolé les réseaux sociaux. Son patronyme sonne un peu français. Et beaucoup l’ont présenté comme l’une des compétences extérieures que le président Patrice Talon a juré payerpour que le Bénin amorce son développement. Mais Gilles  Guerard serait aussi Béninois. Des sources sûres affi rment que sa mère est originaire du Bénin. Il y a d’autres cas qui suscitent  même l’indignation. Ce sont les nominations prononcées au ministère de la Justice. Les neuf cadres catapultés ne seraient pas tous fréquentables. Certains auraientdéjà trempé dans des affaires de corruption. Sur le sujet, le président de l’Union nationale des magistrats du Bénin (Unamab), Michel Adjaka s’est mêmefendu d’un commentaire sur sa page Facebook hier jeudi 26 mai 2016.« Certaines nominations faites par le gouvernement de la rupture dans le secteur judiciaire insultent  la morale et n’incitent pas à la vertu. On ne peut pas prôner et promettre au peuple la rupture et s’empresser de recycler des magistrats sanctionnés par le Conseil supérieur de la magistrature dans des dossierscriminels comme AmaniTidjani pour corruption et SévérinCoovi pour défaut de compte rendu», a-t-il écrit. Pour lui, « la magistrature n’est pas un capharnaüm, elle mérite mieux». La seule évocation des noms de ces professionnels de la justice promus rappelle des dossiers sulfureux. Ils n’ont donc a priori aucune chance de travailler dans une atmosphère détendue. Les limogeages intervenus à Offi ce  de radiodiffusion et télévision du Bénin (Ortb)laissent aussi pantois plusieurs analystes. Le Directeur de la télévision nationale, WabiBoukari a été relevé de ses fonctions son mandat étant arrivé à terme depuis le mois de février. Mais le processus devant conduire à son remplacement n’a pas encore abouti. C’est Maxime Ahotondji qui assure l’intérim. Des voix se sont levées pour montrer que rien ne pressait et que le gouvernement pouvait attendre la fi n du processus normal de désignation du remplaçant de WabiBoukari. Le Directeur général de l’Ortb, Stéphane Todomè, lui, ne fi nira pas son mandat. Il a été aussi remercié. Stéphane Todomè a laissé sa place à Georges Amlon qui terminera le mandat en  novembre prochain. Les raisons du départ du Dg Todomè restent encore inconnues. Seulement,  certaines sources confi ent qu’il n’était plus bien vupar le nouveau régime. Certains dénoncent sans preuves irréfutablesune purge. Moins de deux mois après sa prise de pouvoir, la Rupture est critiquée. En tout cas, ses décisions sont décriées. Et cela risque bien d’infl uer très tôt négativement sur la cote de popularité de Patrice Talon.

A.S

Conseil des Ministres du Mercredi 25 Mai 2016 : Nominations

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Cotonou le 23 mai 2016

Le Secrétaire Général du Gouvernement
URGENT SIGNALE

Madame et Messieurs
CONFIDENTIEL A
le Ministre de l’Economie et des Finances
Le garde des Sceaux, Ministre de la Justice et de la Législation ;
Le Ministre du Travail de la Fonction publique et des Affaires Sociales ;
Le Ministre des Infrastructures et des transports ;
Le Ministre du cadre de vie et du développement durable. Cotonou
Objet : Nominations, remise à disposition et relèvement de fonctions

PJ :

Au cours de la séance ordinaire du conseil des ministres mercredi le 25 mai 2016 les nominations et remise à disposition suivantes ont été prononcées :

A. Nomination.
I. Au ministre de l’Economie et des Finances :

1.    Secrétaire Général du Ministère : Monsieur Joël ZODJIHOUE :
2.    Directeur de l’Administration et des Finances :Monsieur Hermann Paterson Homagnissin HOUKANRIN :
3.    Conseiller Technique Juridique : Monsieur Désiré AIHOU :
4.    Conseille Technique au Budget : Monsieur Jean TOBOULA :
5.    Conseiller Technique aux Affaires Fiscales : Monsieur Gilbert Tolodji EDAH :

6.    Directeur Central de la supervision des régies fi nancières : Monsieur Gilles GUERARD :
7.    Directeur central de la supervision de la dépense publique : Monsieur Dieudonné B. DAHOUN :
8.    Directeur Général des participations de l’Etat et de la dénationalisation : Monsieur Thomas AZANDOSSESSI :
9.    Directeur Général des Impôts : Monsieur Nicolas YENOUSSI :
10.  Directeur Général des Douanes et droits indirects : Inspecteur des Douanes Pierre C. TOSSOU

II. Au Ministère de la justice et de la législation.

1.    Directeur de cabinet : Monsieur Saturnin AFATON :
2.    Directeur Adjointe de cabinet : Madame Aleyya GOUDA épouse BACO :
3.    Conseiller Technique chargé de la politique et du processus législatif : Monsieur Christel-Fournier DONKPEGAN :
4.    Conseiller Technique juridique : Monsieur Bienvenu

5.    Directrice de la programmation et de la prospective : Madame Ahlinvi Armelle fi dèle Anihouvi GAYET :
6.    Directeur Adjoint de la  législation et de la codifi cation et des sceaux : Monsieur Claude OLYMPIO :
7.    Directeur des relations avec les institutions et de la promotion des Dynamiques sociales : Madame Astou GANSARE :
8.    Procureur Général près la cour suprême : Monsieur Nicolas luc Aurélien ASSOGBA
9.    Avocat Général : Monsieur Félix DOSSA

III. Au Ministère du travail, de la Fonction publique et des affaires sociales.

1.Directeur Général de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale : Monsieur Dramane DIATEMA.

IV. Au Ministère des infrastructures et des Transports :

1.    Directeur Général du conseil National des chargeurs du Bénin (CNCB) : Monsieur Antoine DAYORI :
2.    Directeur Général de la société Béninoise des Manutentions portuaires (SOBEMAP) : Monsieur Bernard AMOUSSOU SOSSOU.

V. Au Ministère de l’Energie, de l’Eau et des Mines.

1.    Directeur Général de la Société Béninoise d’Energie Electronique (SBEE) : Monsieur Laurent TOSSOU :
2.    Conseiller Technique à la Stratégie Energétique : Monsieur Edouard DAHOME .

B. Remise à disposition.

Monsieur Jean-Paul AHOYO est remis à la disposition de Ministère de l’Energie, de l’Eau et des Mines.
Par ailleurs, le Conseil des Ministres a décidé de relever de leurs fonctions les responsables ci-après au Ministère du Cadre de vie et du développement durable :

1.    Lieutenant-Colonel Charlotte DJEGUI KOUNDE. Directrice Général du Centre National de Gesion des réserves de Faune . (CENAGREF) :
2.    M. Clément KOUTCHADE, Directeur Général de l’Offi ce National du Bois. (ONAB)
3.    Conservateur Général des  Eaux, Forêts et Chasse Théophile KAKPO. Directeur Général des Forêts et des Ressources Naturelles (DGFRN) :
4.    Conservateur Général des Eaux, Forêts et Chasse Aristide ADJADEME, Directeur Général Adjoint des Forêts et des Ressources Naturelle (DGFRN)
Déférant aux instruction du Conseil des Ministres et en attendant la parution des actes individuels des intéressés, je vous demande de bien vouloir prendre les dispositions nécessaires chacun en ce qui le concerne, pour la prise de service des nouveaux promus relevant  de vos ministères respectifs.
Vous rendrez compte de vos diligences.

Sur proposition du Ministre délégué auprès de la présidence de la République chargé de la Défense National.

1.    Directeur Général de la Gendarmerie Nationale : Lieutenant-colonel Antoine K. DANSOU.
2.    Directeur Général Adjoint de la Gendarmerie Nationale : lieutenant-colonel Marcel ADJAHO.

II. Au Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité Publique, sur proposition du ministre de l’intérieur et de la sécurité publique.

1.    Directeur Général de la Police Nationale : Contrôleur Général de police Idrissou MOUKAILA :
2.    Directeur Général Adjoint de la police National : Contrôleur Général de police Martial HOUNSION.

Des nominations ont été également prononcées notamment au Ministère de l’Economie et des  Finances, au Ministère de la Justice et de la Législation, au Ministère de Travail, de la Fonction Publique et des affaires sociales, au Ministère des Infrastructures et des transports, au Ministère de l’Energie, de l’Eau et des mines et au ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifi que.
Par ailleurs, des responsables de structures ont été aussi relevés de leur fonctions au Ministère du cadre de Vie et du développement durable et au Ministère de l’Economie Numérique et de la communication .

Fait à Cotonou, le 25 mai 2016.

ARRETE

ANNEE 2016 N°050 /MENC/DC/SGM/DRH/SA PORTANT NOMINATION DU DIRECTEUR GENERAL PAR  INTERIM DE L’OFFICE DE RADIODIFFUSION ET TELEVISON DU BENIN (ORTB)

LE MINISTRE DE L’ECONOMIE NUMERIQUE ET DE LA COMMUNICATION.

Vu.       La loi n°90-032 du 11 décembre 1990 portant constitution de la République du Bénin.
Vu.       la proclamation le 30 mars 2016 par la cour constitutionnelle des résultats défi nitifs de l’élection présidentielle du 20 mars 2016 :
Vu.   Je décret n°2016-264 du 6 avril 2016 portant composition du Gouvernement :
Vu.     Le décret n°2016-292 du 17 mai 2016 fi xant la structure-type des ministères :
Vu.   Le décret  n°2014-021 du 20 janvier 2014 portant attributions, organisation et fonctionnement du ministère de la communication et  des Technologies de l’information et de la communication.
Vu.   Les statuts de l’Offi ce de Radiodiffusion et Télévision du Bénin :
Vu.    La lettre n°0520/PR/SGG/C du 25 mai 2016 portant nomination du Directeur Général par Intérim de l’Offi ce de Radiodiffusion et Télévision du Bénin (ORTB).
Considérant les nécessités de service

ARRETE :

Arictle1 : En attendant la nomination d’un nouveau Directeur Général, conformément à l’article 6 de la loi organique n°092-021 du 21 août 1992 relative à la haute autorité de l’audiovisuelle et de la communication et la loi organique n°93-018 du 27 avril 1994 qui l’a amendée, Monsieur Georges Maie-léandre AMLON, Journaliste, est nommé directeur Général par intérim de l’Offi ce de Radiodiffusion et Télévision du Bénin (ORTB).
Article2 : la passation de service doit impérativement intervenir le vendredi 27 mai 2016 à 17 heures.
Article4 : le présent arrêté prend effet pour compter de la date de sa signature et sera au journal offi ciel de la République du Bénin.

Retrait des gardes du corps des députés : Vers un bras de fer gouvernement - Parlement ?

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gouvernance
La plénière d’hier au Palais des gouverneurs consacrée à l’examen du projet de la loi-cadre sur l’aménagement du territoire, a permis au président Adrien Houngbédji de se prononcer sur la question du retrait des gardes du corps des députés. Vu les explications données par ce dernier sur ladite question, il va sans dire que cette décision du retrait des gardes du corps des parlementaires oppose désormais le gouvernement à l’Assemblée nationale.

La loi-cadre sur l’aménagement du territoire a été votée à l’unanimité des députés présents et représentés. Les députés qui ont vu dissiper leurs inquiétudes  après l’intervention du ministre du cadre de vie et du développement durable Didier José Tonato, ont tous donné leur accord pour que le Bénin dispose désormais d’une telle loi. C’est vers la fin de cette plénière que le député Jean-Marie Allagbé a soulevé la question du retrait des gardes du corps des parlementaires. Il a rappelé que par une correspondance en date du 23 mai 2016, le commandement militaire a demandé aux députés de libérer au plus tard le 31 mai 2016 les gardes du corps et les gardes domicile à  eux affectés. Ceci dans le respect des recommandations du Conseil des ministres du 28 avril 2016. Le député a demandé à l’Assemblée nationale ce qu’il fallait faire. Le président Adrien Houngbédji a montré qu’ils ne peuvent pas garder les agents en allant contre cette décision de leur commandement. Il a estimé toutefois que le Parlement est une institution particulière et que le gouvernement ne peut pas se lever de son propre chef pour prendre des décisions contre les avantages (sécurité, protocole, financier) que la plénière a accordés aux députés. « La plénière va statuer sur cette situation dans les prochains jours a-t-il ajouté. Pour ce dernier, plusieurs décisions relatives à l’utilisation du gyrophare, des motards et autres, ont été prises et à l’encontre des avantages des députés et il va falloir que la plénière se prononce pour ne plus voir fouler au sol les avantages relatifs au statut du député et accordés par la plénière. On va certainement vers un bras de fer. Ce sera pour la toute première fois, depuis l’installation du nouveau régime que les députés se prononceront ouvertement contre une décision prise par le nouveau gouvernement. Ceux-ci voudront défendre leurs intérêts dans les règles de l’ar. Et si le gouvernement opposait un refus systématique, qu’adviendrait-t-il ? Il s’annonce peut-êtredes jours chauds à l’Assemblée nationale.

Kola Paqui

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