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Conseil des ministres/Point de presse Koupaki et Communiqué Ouin Ouro : Le mal persiste

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Cela a été ressassé et même amplifié à la faveur des 100 jours de gouvernance Talon. Beaucoup ne se retrouvent pas dans la lecture hebdomadaire faite par le ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence, Pascal Irenée Koupaki, au sujet des décisions du conseil des ministres et le communiqué final signé du secrétaire général du gouvernement, Edouard Ouin Ouro.

Le mal persiste…

Toujours le hiatus entre le contenu du show médiatique hebdomadaire de Pascal Irenée Koupaki et le communiqué final du conseil des ministres signé du Sgg, Edouard  Ouin Ouro. En effet, des citoyens ont souvent dénoncé la non prise en compte de certaines décisions importantes du conseil des ministres par le ministre d’Etat, Sg/Pr dans son traditionnel point de presse, décisions qu’on retrouve après dans le communiqué final, et vice versa.  Alors que certaines voix proches du pouvoir se sont  élevées et ont juré que c’est seulement les nominations qui font jaser, et que le Sgg Ouin Ouro ne fait qu’apposer juste sa signature au bas du document lu par l’ancien premier ministre de Yayi Boni, le constat est pourtant là. Après 100 jours d’exercice, le mal  persiste. Tenez ! Mercredi 20 juillet 2016, face à la presse, Pascal Irénée Koupaki, parlant des mesures urgentes pour juguler la crise énergétique a précisé que d’ici « à fin octobre 2016, en principe, on aura zéro délestage ». Mieux, il a mentionné que « l’incidence de ces deux mesures (réhabilitation de centrales électriques et location de centrales thermiques Ndlr) sur le budget national est estimée à environ trente (30) milliards de FCfa ». Des détails très importants qui, malheureusement, ne se retrouvent nulle part dans le texte final signé deux jours plus tard, c’est-à-dire le 22 juillet, par Edouard Ouin Ouro. Le gouvernement n’ignore pas que la question de l’énergie électrique est une préoccupation pour le peuple béninois et les investisseurs en particulier. Et en matière d’échéance et de coût pour solutionner cela, les uns et les autres sont exigeants. Veille citoyenne oblige, du moins pour ces citoyens qui pourraient s’appuyer sur le communiqué final du conseil des ministres sans avoir écouté le ministre d’Etat, Sg/Pr Koupaki, le Sgg Ouin Ouro aurait mieux fait en y incluant ces points capitaux omis.

Nous n’allons pas faire cas ici des nominations, supplémentaires importantes, au-delà de celles qu’avait annoncées Koupaki uniquement dans les médias de service public.

Pourquoi un sans deux ?   

Jamais un sans deux, dit-on. Mais visiblement, le gouvernement n’a pas voulu rééditer le modèle du communiqué final du conseil des ministres du 04 mai 2016 dans lequel il y a avait des précisions du genre. C’est heureux que le gouvernement ait décidé d’aller très vite en revoyant à la baisse l’échéance et en précisant  le coût. Mais ç’aurait été mieux si tout ceci était écrit noir sur blanc.

Jacques BOCO

Extrait communiqué/Conseil des ministres du 04 mai 2016

« B. Au titre des communications.

1) Situation énergétique dans notre pays.
Le Ministre de l’Energie, de l’Eau et des Mines a rendu compte de la situation énergétique de ces dernières semaines marquée par des délestages préoccupants et consécutifs à l’absence, à ce jour, d’une politique sérieuse de sortie de crise.

Il ressort de ce compte rendu que, pour faire face à la crise énergétique qui secoue notre pays, il s’avère nécessaire d’exploiter au maximum les groupes électrogènes MRI et AGGREKKO en location et d’assurer pour la période allant du 25 avril au 31 juillet 2016, la disponibilité en gas-oil évaluée à environ 13 millions de litres par trimestre.

A cet effet, il a soumis au Conseil des Ministres qui l’a approuvée, une communication pour l’approvisionnement des groupes en combustibles sur ladite période.

Pour résoudre définitivement le déficit en énergie électrique du Bénin et mettre un terme au délestage récurrent avant la fin de l’année en cours, le Gouvernement a décidé d’augmenter la capacité de production électrique nationale selon le plan ci-après :

– acquérir des capacités supplémentaires par centrales mobiles de location pour assurer la fourniture stable de 200 MWH d’ici à décembre 2016 ;
– réhabiliter les centrales de la SBEE en arrêt depuis plusieurs années en vue de la production de 47 MWH ;
– installer des centrales photovoltaïques dans le cadre du deuxième compact du MCA pour une production de 45 MWH ;
– installer une centrale thermique de 120 MWH sur financement de la Banque Islamique de Développement (BID) et de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) ;
– sélectionner des producteurs privés qui fourniront à partir de décembre 2018 :
o 120 MWH d’énergie thermique sur le site de la Centrale de Maria Gléta ;
o 20 MWH d’énergie photovoltaïque dans la partie septentrionale du Bénin.

Au total, la capacité nationale de production d’énergie sera de 352 MWH à fin 2018. Un comité de pilotage a été mis sur pied pour le suivi et la réalisation de ces projets.

Le Conseil des Ministres a en outre adopté une mesure visant à l’extinction systématique des luminaires et équipements électriques en vue des économies d’énergie dans les bâtiments publics au Bénin.

Cette mesure fait suite au constat que les appareils électriques des bâtiments administratifs restent en permanence sous tension même en l’absence des utilisateurs aussi bien pendant qu’après les heures de service. Or, une économie d’une heure de consommation d’énergie dans le secteur administratif permettrait de libérer plus de 25 MWH qui pourraient servir à alimenter plus de dix mille (10 000) ménages par jour.

Dans ce cadre, l’extinction automatique des luminaires et équipements électriques constitue une mesure d’économie qui favorisera la disponibilité d’énergie électrique supplémentaire. »


Pour défaut de consensus : La désignation des représentants des députés au sein du Cos et Cca bloquée

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La désignation des représentants des députés au sein du Conseil d’orientation et de supervision (Cos) et des Commissions communales d’actualisation (Cca) n’a pu se dérouler hier, lundi 25 juillet 2016, à l’Assemblée nationale. Pour défaut de consensus entre les députés au sein des groupes parlementaires, la plénière a dû se référer à la conférence des présidents après une suspension de la plénière. Seule, la loi portant autorisation de ratification de l’accord de financement signé à Rome, le 1er février 2015 avec le FIDA dans le cadre du financement partiel d’appui au développement du maraîchage (PADMAR), a pu être votée avec une seule abstention.

Poursuite de la désignation des représentants de l’Assemblée Nationale au sein du Conseil d’orientation et de supervision (COS) et des Commissions communales d’actualisation (CCA) ; examen du rapport relatif à la mise en conformité de la loi n°2015-18 portant statut de la fonction publique votée par l’Assemblée Nationale, le 02 avril 2015 (objet d’une deuxième lecture le 27 août 2015) ; et l’examen du rapport relatif au projet de loi portant autorisation deratification de l’accord de financement signé à Rome, le 1er février 2015 avec le FIDA dans le cadre du financement partiel d’appui audéveloppement du maraîchage (PADMAR),  étaient les trois points inscrits à l’ordre du jour de la plénière de ce lundi 25 juillet 2016. Malheureusement, seul le troisième point a pu être satisfait. Ainsi la loi portant autorisation de ratification de l’accord de financement signé à Rome, le 1er février 2015 avec le FIDA dans le cadre du financement partiel d’appui au développement du maraîchage (PADMAR) a été votée par les députés avec une seule abstention. Les autres points n’ont pu être satisfaits. Celui concernant  l’examen du rapport relatif à la mise en conformité de la loi n°2015-18 portant statut de la fonction publique votée par l’Assemblée Nationale, le 02 avril 2015 (objet d’une deuxième lecture le 27 août 2015) a été purement et simplement reporté pour cause d’indisponibilité du rapport de la commission. Pour ce qui est de la désignation des représentants au sein du Cos et des Cca, les députés ont fait savoir que des difficultés qu’ils rencontrent ne leur permettent pas de vite établir leurs listes. Certains ont carrément fait savoir qu’ils sont bloqués parce que les députés n’arrivent pas à se faire des concessions. Ainsi, le président de la séance plénière de ce jour, le vice-président de l’Assemblée Nationale Eric Houndété a fait observer une suspension pour convoquer la conférence des présidents.

La séance se poursuit ce jour.

Kola PAQUI (Br ouéné-Plateau)

En affirmant que le Bénin compte 21 ministères dont 20 opérationnels : Romuald Wadagni banalise la fonction de Pascal Koupaki

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Intervenant sur la chaine de télévision nationale hier, lundi 25 Juillet 2016, pour faire son bilan à la tête du Ministère des finances, Romuald Wadagni a affirmé que par souci de rationalisation et pour plus d’efficacité, le Chef de l’Etat Patrice Talon a mis sur pieds « un gouvernement de 21 membres, mais 20 ministres sont opérationnels » Et à l’en croire, la fonction du ministre d’Etat secrétaire à la présidence est différente de celle des ministres opérationnels. « Le ministre d’Etat a une vision centrale et transversale, des autres ministères », fait savoir le ministre des finances. En tenant ces propos, Romuald Wadagni semble banaliser la fonction du ministre d’Etat, secrétaire général à la Présidence. Koupaki, serait donc à en croire Wadagni, un ministre désœuvré, tant son ministère ne compte pas parmi les portefeuilles ministériels. Romuald Wadagni vient ainsi d’apporter de l’eau au moulin de ceux qui affirment que Koupaki est réduit à « un lecteur des mercredis ». Et des voix s’élèvent déjà pour  dénoncer de plus en plus, l’inutilité du rôle joué par Koupaki dans le gouvernement de la Rupture. Le ministre des finances vient une fois encore de lancer un signal fort à Pascal Iréné Koupaki. Le ministre d’Etat se doit donc de saisir la perche pour prendre des décisions courageuses. Il y va de son image.

M.M.

Désignation des représentants des députés au COS et CCA : La majorité parlementaire bloque le processus

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assemblee-nationale

Après plus de 36 heures de concertation, les députés de la 7e législature n’ont pu désigner leurs représentants au sein du Cos/Lépi et dans les Cca. Hier, mardi 26 juillet 2016 au palais des gouverneurs, ils se sont une fois encore séparés dos-à-dos.   S’il est vrai que la minorité a reconduit ses 4 membres, ce n’est pas le cas de la majorité qui au lieu de 5 candidats, proposent 6 noms. Face à la situation, le président de la séance et 1er vice-président de l’Assemblée nationale, Eric Houndété a renvoyé la plénière à jeudi prochain afin que la Commission des lois se prononce et rend un rapport oral sur le blocage.

La situation se complique au niveau de l’Assemblée nationale. Les députés peinent à accorder leurs violons. Le torchon brûle surtout dans le camp de la majorité parlementaire. La plénière d’hier n’a pas satisfait les attentes. Les populations devront garder encore pour quelques jours leur sang-froid. Après quelques heures de suspension pour favoriser les tractations, le président  de la séance, le 1er vice-président de l’Assemblée nationale Eric Houndété a annoncé à la plénière que le consensus n’est pas trouvé au niveau de la majorité qui propose 6 candidats au lieu de 5 conformément à la clé de répartition de la Commission des lois adoptée en plénière. Ainsi il s’en est remis à la plénière pour savoir la conduite à tenir entre l’adoption de la liste unique ou d’une liste partielle. Pour le député  Benoit Dégla, il faut permettre à la Commission des lois de réajuster son rapport à cet effet. Quant aux députés Adjibadé Koussonda et Gilbert Bagana, il faut finir avec ce point une fois pour de bon. Mais l’absence des responsables de la commission des lois a amené le président Eric Houndété à renvoyer la plénière à jeudi prochain. Notons qu’au niveau de la majorité, le consensus n’est pas trouvé entre le Prd et l’Union fait la nation (Un). 4 groupes parlementaires doivent se partager les 5 représentants. Parmi les 4groupes parlementaires, deux ont accepté se partager deux places. Il reste donc 3 à partager par les groupes parlementaires Prd et Un. Avec 13 députés, le groupe parlementaire Un réclame 2 places sur les 3 au sein du Cos/Lépi. Ce que n’entend pas lui accorder le groupe parlementaire Prd qui, avec ses 10 députés, réclame aussi 2 places. Seule le rapport de la commission pourra les départager.

Kola PAQUI (Br Ouéné-Plateau)

Intervention tous azimuts sur les chaines de radios et de télévisions : Le gouvernement peine à défendre son propre bilan

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(Les ministres se contentent de ternir la gestion de Yayi)
Plusieurs ministres du gouvernement ont pris d’assaut les chaines de radios et télévision de la place dans le cadre du bilan des 100 jours du gouvernement de la rupture. Mais au finish, le peuple s’est contenté du peu. Joseph Djogbénou dans une émission synchronisée sur Soleil Fm, Océan Fm et Urban Fm, et sur la télévision nationale, Romauld Wadagni sur l’Ortb, plusieurs autres devant le corps diplomatique, Abdoulaye BioTchané autrefois sur le quotidien le Monde, les ministres du gouvernement ont rivalisé d’ardeur pour défendre le bilan du gouvernement de la Rupture. Mais à y voir de près, ce bilan n’est limité qu’aux suspensions, remises en cause, fermetures, annulations… Plutôt qu’à un bilan du nouveau gouvernement, le peuple n’a eu droit qu’au requiem du régime Yayi. Les malversations et mauvaises gestions de ce régime ont été  amplifiées. En dehors des mesures conservatoires et autres effets d’annonce, aucune action véritable du gouvernement Talon n’a été évoquée. Tout ceci dénote à n’en point douter, des difficultés de démarrage du nouveau gouvernement. Tel un moteur diesel, la Rupture prend son élan. Cependant, après 100 jours d’exercice, le régime défunt tant décrié avait posé des actes concrets qui ont rassuré la population. Le peuple veut du nouveau, il veut du pain. Les réformes politiques ne préoccupent pas le bas peuple. Les échos ne sont pas favorables et l’inquiétude gagne déjà les rangs même des plus fanatiques. Le gouvernement de la Rupture regorge de ministres expérimentés qui ont fait leur preuve par le passé. Ils doivent mettre leur savoir-faire en jeu pour faire démarrer la machine. Il est vrai, plusieurs ministres font leur baptême de feu et sont confrontés aux réalités du pouvoir. Car on est meilleur jouer à la touche que sur le terrain. Mais les réalités diffèrent d’un endroit à l’autre. Après la période d’observation, la machine peut maintenant décoller.

Thomas AZANMASSO

Programme de Valorisation de la Vallée de l’Ouémé : Simplice Codjo invite le gouvernement à faire le point

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Le député Simple Dossou Codjo,  élu de la 20è circonscription électorale demande à l’exécutif, l’état des lieux des différents projets qui entrent dans le programme de la valorisation de la vallée de l’Ouémé. C’est pour cela que par une question orale avec débat, ce dernier a interpellé le gouvernement à ce sujet. Pour lui, la vallée est délaissée par tous les régimes qui se sont succédé et son statut vilipendé comme étant la deuxième plus riche après le Nil qui, en termes de potentialités, ne porte pas ses fruits.

Kola PAQUI

Intégralité de la question orale avec débat

Le Bénin est nanti de potentialités inouïes pour son développement. Cependant, tout porte à croire que les autorités en charge de diriger ce pays depuis 1960 n’ont pas souciance de ces chances naturelles pour vaincre la fatalité et la précarité ambiante au grand bonheur des populations. C’est le cas de la Vallée de l’Ouémé qui est comme un slogan depuis des années alors que dans le même temps, les terres dorment. Sacrilège ! Il est dit que la Vallée de l’Ouémé est la deuxième au monde après celle du Nil en termes de potentialités. Elle peut nourrir toute l’Afrique si elle est valorisée. La proximité du Nigeria qui est un potentiel fort de consommateurs en est une chance restée malheureusement et bêtement inexploitée. Pourtant, celle Vallée attend des enfants du Bénin pour être utile au monde entier. C’est plus qu’un devoir pour nous de valoriser cette mine de terres. Et le premier à qui cette obligation incombe, c’est bien le gouvernement.

Conformément aux dispositions de l’article 110 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, il est demandé au gouvernement de répondre aux questions suivantes :

1)     Quel est l’état des lieux des différents projets conçus et en cours de réalisation pour la valorisation de la Vallée de l’Ouémé ?
2)     Quelle est concrètement la vision du gouvernement actuel pour la Vallée de l’Ouémé ?
3)     Qu’est ce qui bloque le vote d’une lui pour la valorisation de la Vallée de l’Ouémé ?
 
Fait à Porto-Novo, le 25 juillet 2016
SimpliceCodjo député à l’Assemblée Nationale

Retour au bercail de l’ancien président-maire : Accueil chaleureux de Léhady Soglo à son père

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Après son séjour en France où il a subi un check up sanitaire, l’ancien président de la République Nicéphore Dieudonné Soglo est rentré hierau bercail. A son retour, c’est son fils ainé LéhadyVinagnonSoglo, maire de la ville de Cotonou qui l’a accueilli à l’aéroport international Cardinal Bernardin Gantin. Dans une ambiance conviviale, chaleureuse qui témoigne d’une grande retrouvaille entre le Maire et les membres de sa famille,tous étaient ravis de se retrouver après ces quelques semaines d’absence de l’ancien président du territoire national. L’honorable Rosine V. Soglo qui a également fait le déplacement de l’aéroport n’a pas caché toute sa joie pour cette grande surpriseà eux réservée par le Maire LéhadySoglo. Un tableau qui contraste avec les commentaires et analyses  notés au lendemain des élections présidentielles de mars 2016 et cloue le bec aux détracteurs de la famille Soglo. En effet, contrairement à ce qui se raconte,la famille Soglo reste une et indivisible. Le Maire Léhady de Cotonou entretient de très bonnes relations avec ses géniteurs. En témoignent les chaudes accolades notées hier à la descente du père. Le moins qu’on puisse dire, après avoir assisté aux retrouvailles d’hier, c’est que pour le président de  la Renaissance du Bénin, la  famille est au-dessus de toute  considération politique. Toutes  choses qui montrent que ceux qui tentent de diviser la famille Soglo font complètement fausse route.

On peut donc dire que c’est dans une convivialité et une grande complicité que le Président du Conseil Municipal de Cotonou et son prédécesseur vont célébrer les festivités marquant le 56ème anniversaire de l’accession du Bénin à la souveraineté internationale. Un évènement dont la ville, Capitale économique, a l’honneur d’abriter les manifestations officielles. La Municipalité de Cotonou s’active d’ailleurs à réunir toutes les conditions nécessaires à une très belle fête.

MM.

Conseil des ministres : Le gouvernement dissout l’Arcep et révise la carte universitaire du Bénin

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Le Bénin disposera désormais de 4 universités nationales. Il s’agit de deux grandes universités de pluri thématiques, à savoir : l’université d’Abomey-Calavi et l’université de Parakou et de deux grandes universités thématiques à savoir l’université des sciences, technologiques, ingénierie et mathématique d’Abomey et l’université nationale d’agriculture de Porto-Novo. Ainsi en a décidé le Conseil des ministres dans un souci de rationalisation et de dynamisation du secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. En effet, au cours de la séance, le Conseil a procédé à l’étude d’un projet de restructuration de la carte universitaire. Il en ressort que le Bénin dispose à ce jour, de 7 universités publiques et de 22 centres universitaires répartis sur toute l’étendue du territoire. Mais des difficultés subsistent au niveau de ce secteur. Il s’agit de l’insuffisance d’enseignants, qualifiés pour encadrer les nouveaux centres et de l’insuffisance d’infrastructures d’accueil et de matériel didactique. Cette dispersion des centres universitaires, a un coût majeur pour le développement, la baisse de la qualité de l’enseignement et de la réputation du système éducatif béninois. La dispersion empêche aussi le brassage interrégional, avec l’inexistence des liens de solidarité nationale. Ce qui justifie donc un resserrement de la carte universitaire du pays.

La dissolution de l’Arcep

Le conseil des ministres a prononcé la dissolution de l’Autorité régulation des communications électroniques et de la poste, suite à des irrégularités constatées au niveau du mode de nomination et de la gestion de l’Arcep, révélés par le rapport d’audit du Bureau d’analyse et d’investigation de la présidée de la république. Le rapport fait état de deux décrets de nomination pris en septembre 2014, et un troisième décret de nomination en décembre 2015, sans respecter la disposition de la loi du 09 juillet 2014 relative aux communications électroniques et à la poste et fixant les modalités de nomination des membres de l’Arcep, notamment le profil et les modalités d’appel à candidature. Le rapport révèle également que les 9 neufs membres du conseil de régulation n’ont pas été nommés conformément aux textes législatifs et réglementaires en la matière. Concernant les rémunérations des membres du conseil de régulation et du secrétaire exécutif de l’Arcep, la session d’audit a constaté qu’elles sont constituées de multiples primes qui ont été fixées par le conseil de régulation lui-même, et non par un acte réglementaire, ce qui constitue une faute grave. Par ailleurs, l’audit des missions et voyages à l’intérieur du pays fait état de dépenses non conformes, du non-respect du barème des missions et le défaut de production systématique de rapports, touteschoses constituant par ailleurs des fautes graves. Ainsi, après avoir pris connaissance des premières conclusions du rapport d’audit, Le conseil a pris un décret abrogeant les trois décrets de nomination des membres de l’Arcep, et instruit le ministre de l’économie numérique et de la communication en relation avec le ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence, à l’effet d’engager la procédure de nomination des membres de l’Arcep, conformément aux textes en vigueur.

Thomas AZANMASSO


Après 100 jours de gouvernance Talon : L’aménagement du territoire, l’autre talon d’Achille

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La vitalisation des territoires, la réalisation d’investissements structurants, l’accès égalitaire des citoyens aux services publics, la promotion de pôles de développement agricole et économique constituent quelques-unes des thématiques fortement vantées lors de l’élection présidentielle par les membres de la coalition de la Rupture. Il faut reconnaitre que toutes ces préoccupations partagées par la majorité des béninois et qui relèvent de l’aménagement du territoire sont loin d’être mises en œuvre.

L’aménagement du territoire est en effet, la recherche d’une meilleure répartition des utilisations de l’espace avec pour finalité, le développement harmonieux de l’ensemble du territoire national et de chaque subdivision territoriale, l’accès de tous les citoyens aux infrastructures, équipements ou services sur l’ensemble du territoire national, la protection du patrimoine naturel et culturel contre les dégradations nées de l’action humaine.

Au terme des 100 jours de gouvernance du pouvoir en place, force est de constater que l’aménagement du territoire n’a pas préoccupé les dirigeants. Les initiatives annoncées par rapport au tourisme, au développement agricole, à l’économie numérique, à l’énergie, à la zone franche du savoir et de l’innovation semblent assez hasardeuses. Elles devraient s’insérer dans le cadre de l’aménagement du territoire et de la construction des pôles de développement. Nos dirigeants ignorent-ils l’existence de la politique nationale d’aménagement du territoire ? Nous avons vu en octobre 2014, la Délégation à l’aménagement du territoire, échanger avec les universitaires sur les outils élaborés en dix ans de mise en œuvre du renouveau de l’aménagement du territoire au Bénin. On retient entre autres, le schéma national d’aménagement du territoire qui retrace la vision à long termes du devenir de l’espace national avec des métropoles et pôles régionaux de développement, le schéma directeur d’aménagement communal, les projets de territoire. Dénonçant l’absence de volonté politique pour le développement équilibré du pays et l’intégration sous régionale, les dirigeants de cette délégation se sont retrouvés en octobre 2015 au Conseil économique et social pour présenter le Schéma national d’aménagement du territoire qui est un document de planification spatiale du développement du Bénin et faire un plaidoyer en faveur du vote d’une Loi-cadre sur l’aménagement du territoire.

Le 26 juin dernier, l’Assemblée nationale a voté cette loi-cadre dont la promulgation est attendue du Chef de l’Etat. Le Parlement a ainsi exprimé sa volonté de voir le Bénin harmonieusement équipé. Du côté du gouvernement, plus de trois mois de gouvernance, sans la question de planification spatiale et de mise en œuvre des outils de valorisation des ressources locales, présagent d’une mauvaise option de développement du pays. En tout cas, la concrétisation des douze départements n’apportera rien aux populations si les outils d’aménagement du territoire qui doivent orienter les actions des pouvoirs publics au niveau national et local ne sont mis en œuvre.

Il est clair que dans un processus de déconcentration et de décentralisation que l’on veut efficace, les acteurs à divers niveaux  doivent  être suffisamment sensibilisés, informés et outillés sur ces outils sans lesquels le volet Aménagement du territoire ne serait qu’un vain concept. Et cela devient plus compliqué dans un contexte dit de Normo médiatisation ou il y a restriction des actions de communication avec en amont la suspension de contrat liant certaines structures étatiques et la presse.  Sur le sujet, et pour peu dire, cette décision de régenter la communication depuis le palais, pourrait hypothéquer le résultat qu’attendent gouvernement, Ptf et d’autres acteurs de l’Aménagement du territoire. Le gouvernement doit déjà y remédier, dans son ambition de procéder au rééquilibrage du cadre de vie de la population avec, entre autres, la création de l’Agence de réalisation de grands projets dans certaines grandes villes du pays.

M.M

Fin de la 1ère session extraordinaire 2016 : Les députés votent enfin la liste de leurs représentants au Cos /Lepi

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Les députés ont clôturé hier, jeudi 28 juillet 2016, la première session extraordinaire de cette année. La désignation de leurs représentants au Cos/Lepi et Cca, l’un des trois points inscrits à l’ordre du jour de cette séance plénière, a été évacuée en partie car les membres des Cca ne sont toujours pas connus. Seuls, ceux du Cos sont désignés et ceci grâce à la médiation du président Adrien Houngbédji.

Bako Idrissou,  Badirou Aguemon, Gérard Gbénonchi, Louis Vlavonou, Djiman Adolphe,  Codjo Simplice,  Cyprien Togni,  Gilbert Bangana, et Issifou Amadou sont les députés désignés par leurs pairs pour siéger au sein du Conseil d’orientation et de supervision (Cos) de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi). C’est tout au moins ce qu’ont pu faire les députés pour congédier l’impasse qui règne sur l’Assemblée nationale depuis le 7 juillet 2016, date d’adoption en plénière de la clé de répartition. Il a fallu la médiation du président de l’Assemblée nationale Adrien Houngbédji qui a demandé aux siens de la famille Prd de faire la concession en accordant les deux places objets de dispute aux députés UN. C’et qui a valu la sortie de crise. Par 67 voix pour, O contre ; 1 abstention, la liste unique a été votée par les députés sous la présidence du 2ème Vice-président de l’Assemblée nationale le Général Robert Gbian. Ce dernier avant de procéder à la clôture de cette première session extraordinaire, a rappelé les différents moments forts qui ont marqué cette session extraordinaire et les différentes lois votées ainsi que les ratifications pour lesquelles cette session extraordinaire doit sa tenue. Aussi a-t-il annoncé qu’une autre session extraordinaire s’ouvre le jeudi 4 août 2016 pour évacuer les 5 dossiers dont le vote en procédure d’urgence a été demandé par le gouvernement.

Kola PAQUI

Face à la presse nationale et internationale samedi dernier : Léonce Houngbadji passe au vitriol la gouvernance Talon

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Le coordonnateur national du Rassemblement des forces du progrès (Rfp) Léonce Houngbadji a fait sa rentrée politique à l’occasion des 100 jours du régime de la Rupture. Dans un point de presse, samedi 30 juillet 2016, Léonce Houngbadji a fait une analyse critique des actions du Chef de l’Etat et de son gouvernement à la tête de l’Etat depuis le 06 avril 2016. Aucun secteur d’activités n’a échappé au coordonnateur du Rfp Léonce Houngbadji dont le mouvement a joué un rôle de premier plan lors de la présidentielle de 2016 aux côtés du candidat Lionel Zinsou.
Lire l’intégralité de sa déclaration

Conférence de presse de Léonce HOUNGBADJI, Leader politique, Coordonnateur National du Rassemblement des Forces du Progrès (RFP)

Mesdames, Messieurs les Journalistes,

Le Bénin vient de perdre Emile Derlin Zinsou, ancien Président de la République, un grand baobab. C’est une grosse perte pour notre pays et pour l’Afrique. Nous vous invitons à vous lever et à observer une minute de silence en son hommage.

C’est notre première Conférence de presse depuis l’installation des nouvelles autorités du pays. Nous leur adressons encore une fois nos plus chaleureuses félicitations. Nous mesurons l’ampleur des défis auxquels le Président Patrice TALON doit faire face, et lui souhaitons très sincèrement plein succès dans ses nouvelles fonctions. Nous nous réjouissons de la détermination des Béninoises et Béninois à ancrer plus fermement encore les valeurs de démocratie et de bonne gouvernance dans les mœurs politiques au Bénin.

Cette sortie médiatique se tient à la veille de la célébration du 56ème anniversaire de l’indépendance de notre pays. Un jour historique qui nous amène à œuvrer davantage pour préserver l’héritage de tous les présidents qui ont dirigé ce pays : de Hubert Maga à Boni Yayi en passant par Apithy, Ahomadégbé, Zinsou, Kérékou et Soglo (sans oublier tous les autres acteurs). La paix, la stabilité, la sécurité, l’unité nationale, la cohésion sociale… nous devons les préserver au quotidien. Il s’agit de notre héritage.

Nous sommes jeunes et l’avenir de notre pays nous interpelle tous. Et nul ne sera de trop pour apporter sa pierre à la construction d’un Bénin fort, prospère et plus uni.

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de notre prochaine rentrée politique parce que le silence, en politique, surtout lorsque des signaux sont au rouge, comme c’est le cas actuellement, est un poison, un virus, un cancer pour la République.
Depuis le 06 avril 2016, il y a un nouveau Président qui est à la tête de notre pays. Il s’agit du Président Patrice Talon. Après son installation, il y a eu la formation du Gouvernement. Puis,  les suppressions, annulations, suspensions... Il y a aussi eu des actes positifs posés. Et il est de notre responsabilité de les reconnaître et de les saluer. Il y a eu la désignation de nouveaux Chefs-lieux de départements et la nomination de nouveaux préfets. Nous sommes convaincus que c’est une très bonne chose et nous encourageons le Gouvernement à aller plus loin, surtout dans l’accompagnement progressif des nouvelles préfectures.

Nous avons aussi constaté la diminution du délestage et senti que le Gouvernement est en train de faire des efforts dans ce sens.

Nous avons également remarqué, ces derniers jours, le paiement progressif des dettes intérieures. Nous encourageons le gouvernement à apurer toutes les dettes et à prendre les mesures qui s’imposent pour éviter de payer les dettes fictives.

Critique de l’action gouvernementale

Le bilan des 100 jours du gouvernement Patrice Talon est catastrophique, car il accumule les échecs sur tous les plans : celui du chômage, de la création d'emploi, de l’économie, de la santé, de l’éducation, de l’autonomisation des femmes, des grands travaux, de la sécurité, de la promotion de l’excellence, de la justice… Sur plusieurs indicateurs clés, les résultats du chef de l'État au bout de trois mois de présidence sont désastreux. Il lui faut se mettre au travail pour inverser la tendance.
Au lieu de faire preuve d’humilité et de trouver de vraies solutions pour combler les attentes des Béninois, les autorités de la «rupture» multiplient les erreurs, les unes après les autres. Et il ne peut en être autrement puisqu’elles naviguent à vue, sans programme d’action.

En effet, le gouvernement ne semble pas savoir dans quelle direction avancer. Plusieurs dossiers font du surplace. L’improvisation et la déroute de ce gouvernement se font également sentir dans des dossiers sensibles. Le rétropédalage est récursif. D'où l'impression de totale improvisation, parfois de panique, que donne aujourd'hui l'action du gouvernement, sans priorité et sans vision. Il semble découvrir les problèmes seulement quand ils se présentent concrètement à lui. Le problème est surtout qu'il ne dit pas où il va, et par quelle route. Plusieurs ministères sont aujourd’hui paralysés. Dans l’administration publique, des travailleurs commencent par hausser le ton pour dénoncer le laxisme du gouvernement qui paraît impuissant et incapable d’apporter des solutions aux difficultés subies au quotidien par la population. De plus en plus, ils dénoncent les actions sans cohérence et sans solidarité entreprises au niveau des ministères, sociétés et offices d’Etat.
Sur le plan social, c’est la catastrophe. Les travailleurs ne savent plus à quel saint se vouer pour préserver leurs acquis, le président de la République étant déterminé à «réduire le nombre de fonctionnaires» dans l’administration publique.

Allez dans nos marchés, le constat est désastreux, la misère s’est accrue. Nos parents ont du mal à joindre les deux bouts. Tout ceci se passe en l’espace de trois mois et on nous demande de garder le silence pendant au moins 6 mois. Personne ne pourra nous empêcher de parler. Que cela soit clair à tous les niveaux. Sur la sécurité : Un laxisme sans précédent nous conduit immanquablement aux tristes résultats que l’on ne peut que déplorer. Les Béninois et leurs biens ne sont plus en sécurité. Le gouvernement invite chaque citoyen à se débrouiller pour assurer sa sécurité. Dans quel pays sommes-nous ? Face à la démission du gouvernement, les populations font recours à la vindicte populaire pour se défendre. Les droits de l’homme sont ainsi méprisés.Nous demandons au Gouvernement de prendre ses responsabilités, d’améliorer les conditions de vie et de travail de nos forces de sécurité publique, de les doter de moyens roulants adéquats, d’impliquer les élus locaux dans la production de la sécurité publique. Il ne s’agit pas de venir à la télé faire des incantations, il faut mettre l’homme qu’il faut à la place qu’il faut au sein de l’appareil sécuritaire et renforcer la sensibilisation des populations sur les comportements adéquats à adopter.

Sur le plan de la promotion de l’excellence, c’est la grosse déception. Les promesses électorales n’engagement réellement que ceux qui y croient. L’homme qu’il faut n’est pas mis à la place qu’il faut. Le clientélisme est érigé en système de gouvernance. Des personnes ayant des démêlés avec la justice ou qui ont été déjà condamnées par la justice sont promues.
S’agissant du secteur de la justice, ses décisions sont bafouées. Depuis le 06 avril 2016, au moins deux importantes décisions de justice sont ignorées par l’Exécutif : Affaires FBF et Eglise méthodiste. Même les décisions de la Cour Constitutionnelle sont ignorées. Sommes-nous toujours dans un Etat de droit ?

Mais l’économie est sans doute le plus grand fiasco du gouvernement. Une courbe du chômage qui monte d’un cran avec un secteur privé en pleine déconfiture, le renforcement du monopole dans la filière coton et dans d’autres secteurs au profit d’une seule personne… On fait tout pour montrer que le régime passé a tout détruit, a laissé le pays dans un «état comateux», quitte à se contredire.

Diplomatie : Notre président a manqué son premier sommet de l’Union Africaine au cours duquel d’importantes décisions ont été prises. La fermeture de certaines ambassades pose problème. Au Niger et en Côte d’Ivoire, par exemple, il y a une forte communauté béninoise à soutenir. Entre le Bénin et le Niger, la coopération économique est très importante surtout pour notre économie. Le gouvernement doit donc revoir sa copie.

C’est dire qu’en trois mois, le gouvernement n’a pas bougé. Pour ses défenseurs, les acquis sont reluisants avec l’annulation des concours, la désignation des chefs-lieux de départements, la nomination de nouveaux préfets, la suppression de décrets et d’institutions rattachées à la Présidence… Mais ils oublient de dire que depuis le 06 avril 2016, aucune mesure touchant directement la vie des Béninois n’a été prise. Tous les actes posés qui ont une incidence financière sont liés au coton, la filière dans laquelle le chef de l’Etat se dit «roi» (Voir Le Monde Afrique). Plusieurs dizaines de milliards de F Cfa sont déjà décaissés au Trésor public : 12, 17, 19,5… milliards décaissés.

Après trois mois de gouvernance, on constate aisément que seules les réformes politiques et institutionnelles préoccupent le chef de l’Etat et son gouvernement, après le coton. On comprend pourquoi des dizaines de millions ont été distribués aux membres de la Commission Djogbénou. Et les commissions, on en crée tous les jours, une dizaine déjà avec les bureaux d’études et consorts, des milliards de perte pour le pays pendant que les jeunes et les femmes sont dans la précarité.

Le président Patrice Talon est-il encore en capacité de retrouver la confiance des Béninois ? Rien n'est moins sûr, tant son bilan à mi-parcours donne un tableau d'une noirceur sans pareille. Une avalanche de chiffres inquiétants dans une mer d’intoxication, de désinformation et de manipulation de l’opinion publique nationale et internationale.

Que cela soit clair. Nous n’appartenons pas à la mouvance présidentielle et donc nous sommes opposés à l’action gouvernementale. Nous sommes en train de mettre en place une grande plateforme politique qui jouera le rôle de contre-pouvoir : elle permet d’éviter que la mouvance n’ait la tentation de mener une politique portant atteinte aux droits et libertés. Cette plateforme participe de l’existence du pluralisme politique, qui est une des bases de la démocratie. Nous manifesterons nos désaccords envers la politique gouvernementale au bon moment et au bon endroit, dans la légalité totale, avec des propositions constructives.

Mesdames et Messieurs les Journalistes,

La société civile a totalement démissionné parce que lorsque nous voyons aujourd’hui certains de ses acteurs aller à la télévision défendre le Gouvernement, ça devient inconcevable, préoccupant. C’est inadmissible dans une démocratie que certains de ces acteurs fassent la promotion de l’action gouvernementale. Ce n’est pas leur rôle. La société civile ne fait pas la politique. Nous encourageons ceux qui font l’effort de rester dans leur champ d’action à poursuivre la veille citoyenne. A l’endroit de ceux qui se trompent de combat, nous leur demandons de changer de métier.

Vous voyez ce qui se passe sur le campus universitaire où depuis des semaines les étudiants expriment des besoins et nous avons un Gouvernement totalement sourd. Ces jeunes crient depuis des semaines et personne ne les écoute. Ils décident de marcher pacifiquement pour se faire mieux entendre et il se fait que nous avons dans le Littoral un préfet qui a réprimé leur marche dans le sang. Et en dehors de quelques réactions timides de certaines centrales syndicales, personne n’a pu s’exprimer sur ce dossier pour condamner ses agissements. Des étudiants ont été tabassés, du sang a coulé et cette fois-ci ce n’est pas du «sang de mouton». Plus est, certaines autorités au niveau du campus ont décidé de suspendre 21 étudiants liés aux manifestations pour cinq ans. Dans quel pays sommes-nous? Dans quelle démocratie sommes-nous pour qu’on suspende des gens qui ont juste exprimé leursopinions ?Que la justice soit saisie si des fautes sont réellement commises. Mais leur suspension est un abus de pouvoir, c’est illégal. Nous donnons une semaine au Gouvernement et aux autorités rectorales pour que ces 21 étudiants soient immédiatement réintégrés. Que ces étudiants reçoivent notre soutien. Ils nous verront à leurs côtés parce qu’il s’agit de l’avenir de notre pays. Ce que nos papas Hubert Maga, Apithy, Ahomadégbé, Emile DerlinZinsou, Mathieu Kérékou, Nicéphore Soglo et Boni Yayi ont fait pour que nous puissions avoir aujourd’hui un Bénin paisible et stable, nous ne permettront à personne de les remettre en cause.

Les populations n’ont pas droit à l’information. On est dans une gouvernance opaque. On n’arrive même pas à faire la différence entre l’information et l’intoxication. Si vous voulez savoir comment le pays est géré, allez sur les réseaux sociaux.
Le Président de la République dit que ce qu’il fait, c’est d’abord pour lui-même et qu’il pense à lui-même tout le temps. Mais comment un Président peut-il dire qu’il pense d’abord à lui avant les autres ? Il a un mandat de cinq ans, qu’il pense d’abord au peuple, le peuple d’abord, le Bénin d’abord.

La presse nationale est totalement ignorée. Il faut aller dans la presse internationale pour avoir des informations sur notre Président. Un Ministre qui va accorder une interview, c’est dans la presse internationale, parce qu’on ne veut pas avoir de voix discordantes, contradictoires, dans le pays. On tend vers un Etat totalitaire.

Après le Coton, c’est le Pvi, le Port. Les dernières affectations à la douane et la propagande autour du Segub annoncent le grand retour du Pvi.  C’est ça la vérité. Il ne faut pas avoir peur de dire la vérité. Si nous aimons notre pays, ayons le courage de dire la vérité quelque soit ce que ça va nous coûter (injures et autres attaques sur les réseaux sociaux, les intimidations, les menaces d’emprisonnement, les pressions de tous genres...). Si le Pvi revenait, c’est l’inflation, le panier de la ménagère prendra encore un coup et la vie deviendra encore plus chère.

Notre port est tombé. La filière des véhicules d’occasion est en agonie. Tous les Libanais partent. Vous savez bien les efforts consentis par le passé pour relever le niveau de notre port (compétitivité). Il faut le sauver.

Les recettes totales de nos régies financières sont en baisse. Allez au Ministère des finances pour voir le tableau de bord de l’économie nationale au titre du mois de juin 2016, 15 milliards de F Cfa de perte.

On parle de dettes. On intoxique la population, on joue sur les chiffres. On fait tout pour détourner l’attention du peuple sur la gestion qu’ils font actuellement du pays. Quand le Président Talon n’avait pas encore pris le pouvoir, il avait dit que la dette intérieure était sa priorité, il parlait de 300 milliards. Mais quand le Ministre Koutché a donné les vrais chiffres (160 milliards et non 300 milliards), plus de réactions. Dans l’un de leurs conseils des ministres, ils ont reconnu qu’il y a 160 milliards de dettes.

Parce qu’ils n’ont pas encore un programme de développement, ilsfont tout pour peindre en noir tout ce qui a été fait avant leur arrivée. On va jusqu’à dire que c’est l’ancien régime qui  encourage l’insécurité. Nous sommes dans une gouvernance «IDM» : Intoxication-Désinformation-Manipulation.

Tous les pays de la sous-région vont sur les marchés financiers. La contribution du Fmi et de la Banque mondiale au développement de notre pays est appréciable mais elle ne suffit pas pour régler tous les problèmes du pays. Donc il faut mettre en place des mécanismes de mobilisation de ressources tant au plan national qu’international. Quand ils ont dit 160 milliards de dettes, ils sont revenus après nous dire que c’est 1200 milliards. Ils se contredisent. La cohésion au sein de ce Gouvernement pose véritablement problème.  Les Ministres se contredisent.

Le même gouvernementvient dire encore que la dette passe à 2.462 milliards. Comment vous pouvez comptabiliser les projets routiers que vous-mêmes avez déjà supprimés, comme nous sommes dans une gouvernance de suppression, de suspension et d’annulation? Vous supprimez les projets et vous les comptabilisez encore dans les dettes. Il faut aussi expliquer aux populations qu’il s’agit également des dettes de la gouvernance de Soglo à Yayi en passant par Kérékou 1 et

2.  A supposer même que c’est une dette de deux milliards. C’est une performance. Allez dans les pays de la sous-région, juste à côté pour comparer les chiffres. Allez en Europe, en Asie, aux Etats-Unis… Mais qu’est-ce que eux ils font actuellement? Aujourd’hui, la gouvernance est basée sur les emprunts obligataires, des dettes que le Bénin est appelé à payer plus tard.

Il faut une commission d’enquête indépendante  sur la question des dettes. Que les députés prennent leurs responsabilités, que les dettes soient auditées, et que le Gouvernement cesse de distraire les populations. L’encours de la dette publique béninoise est de 41,7% et non 70% comme le Ministre de l’économie le dit partout.

Le peuple est privé d’informations officielles fiables sur la gestion du pays, les activités du chef de l’Etat.

Tous ceux qui sont là aujourd’hui sont de l’ancien système. Ils ont tous fait Changement et Refondation, d’une manière ou d’une autre. Mais ils participent à la destruction des acquis. Il ne reste qu’à détruire les routes, les ponts, les gazons synthétiques, les lampes solaires, les centres de santé, les forages et même le bâtiment en construction pour les femmes à Dantokpa. Là on saura que rien n’a été fait par l’ancien régime. François Hollande a pris le pouvoir en France, il n’a pas noirci le bilan de Sarkorzy, il ne s’occupe pas de lui au quotidien. Il est en train de faire ce qu’il peut. Et il va partir un jour et quelqu’un d’autre viendra. C’est ça la démocratie, la continuité de l’Etat.

L’audit ne doit pas être un moyen de chantage politique. Oui aux audits, mais à partir de 2006. D’abord sur quelles bases les cabinets d’audits ont-ils été sélectionnés? Pour ces genres d’opération, on lance un avis d’appel d’offres international pour recruter les cabinets. Mais c’est l’opacité totale. Ils vont venir nous montrer quels résultats ? L’audit doit commencer à partir de 2006.Et il faut que le gouvernement complète la liste avec lePvi, la Sodéco, Maria-Gléta et consorts. Que les audits se fassent de façon transparente, en toute impartialité. Nous sommes dans un Etat de droit même si on fait aussi tout pour profaner l’Etat de droit afin d’affaiblir les institutions de la République.

On ne peut pas confier la centralisation des recettes de tout un pays à une seule personne. Au Rwanda, il y a l’Office rwandais des recettes. Même chose au Togo. C’est régi par des textes votés par des députés à l’Assemblée nationale. C’est toute une équipe. Il faut doter aussi le Bénin d’un Office des recettes pour sécuriser nos régies financières.

Nous disons non au mandat unique qui risque de remettre en cause les fondamentaux de notre démocratie. Si des gens le veulent pour régler des comptes, nous allons les empêcher de l’obtenir par les moyens légaux. La Cour Constitutionnelle a été claire, on ne doit pas toucher aux options fondamentales de la Constitution. Dans quel pays de la sous-région vous avez vu une constitution qui oblige le Président à faire un seul mandat ? Et on veut tailler les réformes sur mesure. Nous sommes d’accord pour les réformes mais ce n’est pas la priorité de l’heure. La priorité de l’heure, les Béninois ont faim, ils sont dans l’insécurité totale, la pauvreté... C’est ça l’urgence. Vous voyez les milliards gaspillés dans les commissions ad ‘hoc. Ils viennent encore de mettre en place une commission de 13 membres pour le secteur de la santé. Regardez déjà le nombre de commissions déjà créées, le nombre de bureaux d’études mis en place pendant que les jeunes sont laissés pour compte, nos mamans souffrent au quotidien. Quel chantier a été ouvert depuis le 06 avril 2016?

Nous demandons au Gouvernement de prendre ses responsabilités, qu’il nous sorte son programme d’action. Les élections sont terminées. Nous ne sommes plus à l’étape des projets de société, qu’il se mette réellement au travail. Le président Patrice Talon avait dit qu’un Etat qui refuse d’appliquer une décision de justice est un «Etat voyou». Aujourd’hui, le Bénin est plus qu’un «Etat voyou».

Etant aussi et surtout une force politique de propositions constructives, nous invitons le gouvernement à mettre en mouvement la société béninoise. Nous avons  une conviction. Elle est profonde. C’est que si le Bénin veut garder son influence dans la sous-région et dans le monde en tant que pays démocratique, si le Bénin entend peser sur le cours de l’Afrique, s’il veut garder la maîtrise de son destin, alors il doit impérativement bannir certaines pratiques qui ont cours actuellement en travaillant à lutter efficacement contre la pauvreté et le sous-développement. Alors, que faut-il faire ? Il s’agit d’aller plus vite, d’aller plus loin, d’accélérer, d’approfondir.

L’école, c’est la République. Et la République, c’est notre héritage mais c’est aussi notre avenir. La liberté d’expression ne peut s’en trouver, en aucune façon, diminuée.

Voilà, Mesdames et Messieurs, ce qui doit nous mobiliser aujourd’hui et pour les années à venir, c’est le destin du Bénin : Un grand pays qui prend sa place, qui tient son rang, qui prend des décisions.
Bonne fête de l’indépendance !

Nous vous remercions

Léonce Houngbadji, coordonnateur du Rfp

Première célébration du 1er août sous la Rupture : Des manifestations officielles sans extravagance

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Le Bénin a commémoré sobrement hier, 1er août 2016, son accession à l’Indépendance. Le défilé militaire organisé sur le boulevard des armées (Cotonou) a offert aux populations le strict nécessaire.

L’austérité économique vécue depuis quelques mois a été ressentie ce lundi lors de la célébration de la fête nationale. La première commémoration du 1er août à l’ère de la Rupture a été moins spectaculaire qu’au paravent. Le temps du défilé militaire de cette année a été moins long. Le défilé n’a duré qu’ 1 h 45 mn. Les populations ont eu droit aux défilés pédestre et motorisé, la cavalerie montée ayant été annulée. De sources proches de l’état-major de l’armée, un peu plus de 2800 hommes et  140 matériels  de mobilité ont été mobilisés pour la fête. L’effectif des hommes en uniforme a donc été réduit. Il n’y avait pas non plus de réjouissances populaires. Mais les militaires ont réussi à tenir en haleine le Chef de l’Etat, Patrice Talon et ses hôtes. L’armée de l’air, l’armée de terre ainsi que les unités spécialisées de la Police et de la Gendarmerie ont, à travers des démarches rythmées, donné un très beau spectacle comme à l’accoutumée.

A.S

Tous autour de Talon

A la place de l’Etoile rouge hier, pour cette fête commémorative de l’indépendance, pratiquement tous les corps constitués de la République. Des deux anciens présidents de la République, Nicéphore Soglo et Yayi Boni, aux présidents d’institution en passant par les députés,la société civile, Lionel Zinsou, l’ancien premier ministre et candidat malheureux à la présidentielle, tous ont pris part à la toute première célébration qu’a présidé le chef de l’Etat Patrice Talon. Les ténors de la « coalition de la Rupture » dont Sébastien Ajavon, président du Patronat, y étaient également. Au-delà de l’enjeu national, c’est Patrice Talon qui doit se réjouir d’avoir eu du monde autour de lui.

Jacques BOCO

Feu Derlin Zinsou oublié déjà

Le président Emile Derlin Zinsou est en train d’être oublié déjà. S’il est vrai que le gouvernement à travers son chef Patrice Talon, lui a rendu hommages dans un message de compassion suivi d’un deuil national de  3 jours, à compter de ce jour, pour mettre en berne le drapeau, il n’en demeure pas moins que la mémoire du patriarche n’a plus été respectée de façon officielle. Jour de commémoration du 1er août, le président de la République aurait pu profiter de cette occasion empreinte de solennité pour inviter tout le monde à la minute de silence. Malheureusement cela n’a pas été fait. Qu’est-ce qui a pu se passer? Un oubli? En tout cas, rien ne pourrait  justifier un tel oubli

Jacques BOCO

Yayi, l’invité surprise !
 
Il était moins attendu à ce 56ième anniversaire de l’accession du Bénin à la souveraineté internationale. En tout cas, beaucoup ne s’attendaient pas à le voir à cette première célébration, quelques semaines seulement après sa passation de charges et au regard des tacles qu’il subit, à travers sa gouvernance, de la part du régime Talon. Mais en bon démocrate et sans doute pour l’amour qu’il a pour sa patrie le Bénin, Yayi Boni a rallié la place du défilé. Et sous les ovations du public qui a effectué le déplacement pour vivre en live les moments forts du défilé militaire, l’invité surprise va gravir les marches de la loge officielle où il présentera ses civilités aux nouveaux membres du gouvernement et à ses anciens collaborateurs. De façon cordiale, il a serré la main au président Soglo et échangé des accolades avec son premier ministre et candidat de la présidentielle de mars 2016, Lionel Zinsou. Avant de prendre place, l’ancien chef de l’Etat a su attirer vers lui beaucoup de regards, surtout quand son successeur Patrice Talon vint lui serrer la main et échanger quelques mots avec lui. Belle image de démocratie, somme toute.

J.B.

Une cérémonie top chrono !

L’on ne saurait parler des manifestations entrant dans le cadre de la fête du 1er août sans parler du timing. Pour la circonstance, il y a eu vraiment Rupture pour ce qui est du respect ou de la gestion du temps. En effet, selon le programme conçu, tout devrait se tenir dans l’intervalle fermé 9h30-11h 45. Le chef de l’Etat Patrice Talon a respecté à la lettre le chrono. Déjà à 9h 30, il était aux Monument aux morts à Placodji pour la cérémonie de dépôt de gerbes, en hommages aux enfants du Bénin morts pour la patrie. De Placadji, il s’est rendu à la place de l’Etoile rouge et à 10h, très exactement l’heure prévue,  le défilé pédestre et motorisé des formées a démarré. A 11h45, l’heure fixée pour la fin des manifestations de la matinée, le président et la première Dame, à abord de leur véhicule, quittaient effectivement la place de l’Etoile rouge. C’est un signal fort qu’on peut bel et bien gérer de façon rationnelle le temps.

J.B.

Des photojournalistes, frustrés, vident tôt les lieux

Le Bénin a commémoré son cinquante-sixième anniversaire d’accession à la souveraineté internationale hier, lundi, 1er août 2016. Les festivités qui ont été célébrées à Cotonou n’ont pu être immortalisées comme cela se doit par des photojournalistes dépêchés sur le terrain. Et pour cause, les forces de l’ordre ont simplement empêché ces derniers d’accomplir leur tâche sur les lieux. Ils ont été contraints à une position qui ne leur permettait pas de faire de manière professionnelle le reportage.  Difficile donc pour les rédactions  d’illustrer les différentes productions du jour sur la fête de l’indépendance. « La visibilité n'était pas possible pour que nos caméras filment le podium et il en n'est de même pour le défilé. Dans nos champs de vue se trouvaient plusieurs hommes de sécurité, des drapeaux, des caméras de l'ORTB et un poteau téléphonique. Tout ceci nous mettait en difficulté pour couvrir le 56e anniversaire de notre accession à l'indépendance » fit savoir un photojournaliste. Chose curieuse, comme si cela ne suffisait pas, certains haut gradés de la police se sont permis le loisir de traiter ces hommes des médias de tous les noms. Inadmissible ! « Pour ne pas gâter la fête on a du unanimement quitté l’emplacement » conclut le photojournaliste. Un comportement des forces de sécurité condamné par l’ensemble des hommes des médias. Le Conamo ainsi que le gouvernement sont donc appelés à donner des instructions nécessaires pour qu’à l’avenir, la tâche soit facilitée aux hommes des médias.  

A.B

Mention spéciale pour la maire de Cotonou

Pour avoir déployé une forte équipe sur la place de l’étoile rouge pour en assurer la salubrité avant et après la célébration de la fête de l’indépendance, la mairie de Cotonou mérite un satisfecit. En effet la municipalité de Cotonou, à l’occasion de la célébration du 56e anniversaire de l’accession de Bénin à la souveraineté internationale, a pris des mesures idoines pour jouer sa partition dans la commémoration de cet événement important pour le pays. Des agents sont déployés sur le terrain pour assurer la tâche. Ce faisant, la mairie de Cotonou a contribué à sa manière à la célébration. Cette initiative vient en appoint à l’opération de déguerpissement des trottoirs et terre-pleins centraux décrétée par la mairie de Cotonou. Toutes choses témoignant de la volonté du maire de Cotonou Léhady Soglo et son équipe, de donner un nouveau visage à la ville. Le maire de Cotonou doit poursuivre l’œuvre en vue à donner à la vitrine du Bénin, ses lettres de noblesse.

M.M.

Projet de révision de la Constitution : Talon décidé à mettre sous pression le Parlement

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Le Chef de l’Etat compte soumettre les grandes réformes politiques promises à l’appréciation des populations avant de saisir le Parlement. Il a affirmé cette volonté ce lundi lors d’un entretien à bâtons rompus  sur la télévision nationale.

Patrice Talon affirmait la veille de la commémoration de l’accession du Bénin à l’indépendance : «… J’engagerai sous peu le processus de révision de notre Constitution. Mais avant l’ultime étape de saisine du Parlement, je compte recueillir par une consultation en forme référendaire, l’appréciation de l’ensemble du peuple béninois sur les choix que j’ai opérés ». Et beaucoup pensaient qu’une erreur s’était glissée dans ses notes. C’était faux. Le Chef de l’Etat a repris avec détermination la même idée hier. Il compte obtenir l’avis du peuple à travers des consultations larges avant de déposer sur la table des députés le projet de révision de la Constitution. Cette décision est critiquée par plusieurs observateurs puisque les articles154 et 155 de la Constitution veulent que les députés soient d’abord saisis du projet de révision avant le référendum. En insistant sur ce choix qui ne devrait pas faire l’unanimité, le président Talon affiche manifestement le désir de contourner les députés, ou de les mettre devant le fait accompli. Le Chef de l’Etat craindrait donc l’opposition d’une partie du Parlement aux réformes engagées.

Hier sur la télévision nationale, le président Talon a soutenu à nouveau la réforme portant sur la réduction du nombre de mandats présidentiels. « Je trouverai les moyens nécessaires  pour faire passer la réforme. La quête du second mandat est un facteur de mauvaise gouvernance », a-t-il expliqué. Mais Patrice Talon a déclaré devoir se plier à la décision du peuple si par extraordinaire la réforme est rejetée. Il insistera néanmoins : « Je ferai le mandat unique».

La répression des étudiants justifiée

Interrogé sur la répression de la marche des étudiants, la semaine écoulée, le président de la République a lâché : « Je suis pour l’expression des libertés… Mais j’ai appris que la marche visait ma résidence et la présidence…Et ce n’est pas toléré ». Tout comme le préfet Modeste Toboula, le Chef de l’Etat constate qu’il y a des lignes rouges que les manifestants ne doivent franchir même s’il condamne l’usage de la force par les policiers et les gendarmes.

Conflit d’intérêts dans le coton ?

Patrice Talon a démontré ne pas travailler pour ses entreprises dans le dossier coton. Selon lui, les nombreuses mesures prises par le gouvernement depuis avril 2016 permettront de sauver la filière. A l’entendre, le coton béninois a souffert des représailles politiques du fait des conflits politiques ayant opposé deux hommes (Yayi Boni et lui, Ndlr). Le régime défunt a mis non seulement en difficulté les cotonculteurs mais aussi les finances publiques, a-t-il dit. En trois ans, a-t-il poursuivi, près de 150 milliards de F Cfa ont été injectés dans le coton par le gouvernement de Yayi. « Il fallait mettre fin à l’atmosphère de mauvaise gestion qui existait… Le trésor public ne mettra plus de moyens dans le coton… Il n’y a pas de conflit d’intérêts», a déclaré  Patrice Talon.

Talon au Nigeria…

Ce  1er août 2016, le Chef de l’Etat a reconnu que le Bénin et le Nigeria ont des relations séculaires qui méritent d’être entretenues. Contrairement aux rumeurs relayées dans l’opinion, a-t-il fait remarquer, le Nigeria est au cœur de la politique de l’actuel régime. « Je vais à Abuja demain (aujourd’hui, Ndlr) », a-t-il d’ailleurs annoncé. Patrice Talon devrait discuter avec le président Buhari des questions économiques. Seulement, il a invité les Béninois à ne pas  se faire des illusions. « Il est difficile que le Bénin agisse sur le pouvoir  d’achat des Nigérians ». Son voyage ne devrait pas donc faire revenir immédiatement au Bénin les clients nigérians. Il compte par contre travailler pour que « la production béninoise aille librement  au Nigeria plus que par le passé ».

Les rails au Bénin…

Le Chef de l’Etat a enfin évoqué le dossier de la boucle ferroviaire. Il a déploré la paralysie qui frappe ce vaste projet ; une paralysie née surtout de l’opposition de deux grands (le groupe Bolloré et le groupe Petrolin) impliqués dans ledit projet. Patrice Talon a confié avoir initié des échanges avec les patrons des deux groupes. Des échanges pour engager le dossier dans une voie de sortie, a-t-il martelé avant de déclarer : « Il est temps que nous  trouvions une solution à cette crise».

A.S

58 ans après le Référendum de 1958 : Patrice Talon contredit Sékou Touré

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« La liberté dans la pauvreté n’est qu’un leurre », affirme-t-il
Dans son discours à la nation, prononcé à la veille de la commémoration du 56e anniversaire de l’accession du Bénin à la souveraineté internationale, le Président de la République Patrice Talon, a affirmé que « la liberté dans la pauvreté n’est qu’un leurre ». Pour patrice Talon, La liberté n’est pas une fin en soi, elle est un moyen de développement. Talon s’oppose ainsi à l’ancien Président de la Guinée, Sékou Touré, qui, refusant d’appartenir à la communauté franco-africaine que proposait le Général de Gaulle pendant la période de la marche vers l’indépendance des pays de l’Afrique occidentale française (Aof), affirme : « Nous préférons la liberté dans la pauvreté que la richesse dans l’esclavage ». En effet, sous la pression de la communauté internationale, l’obligeant à accorder l’indépendance aux colonies de l’Aof, le Général de Gaulle propose la création en 1958, d’une communauté franco-africaine, à laquelle les colonies de l’Aof sont appelées à intégrer en votant « Oui » au référendum de septembre 1958. Sachant que la communauté en question regroupe en fait des Etats africains, qui confieraient leur politique extérieure, leur défense et leur monnaie au gouvernement français, tous les territoires de l’Aof votent « Oui » sauf la Guinée de Sékou Touré qui signifie au Général de Gaulle : « Nous préférons la liberté dans la pauvreté que la richesse dans l’esclavage ». Sékou Touré était alors président du Conseil du gouvernement et député-maire de Conakry. Il recevait le chef de l’Etat français dans le cadre d’une tournée dans les Territoires d’Outre-Mer pour faire la promotion de son projet de Constitution visant la création d’une Communauté franco-africaine. Ainsi, Le 28 septembre 1958, la Guinée vote «Non» à l’occasion du référendum sur le projet de Constitution proposé par le général Charles de Gaulle, à cet effet. Elle est ainsi le seul territoire, parmi les colonies françaises d’Afrique, à prendre le chemin de l’Indépendance. Celle-ci sera prononcée le 2 octobre 1958. Et, 58 ans après, le Président Patrice Talon s’oppose à cette assertion et à cette conviction de Sékou Touré.

Talon pourra-t-il relever le défi ?

Ce qui est certain, les pays africains concernés sont toujours à la traine, à la recherche de leur voie et modèle de développement. L’essor de l’Afrique en général et du Bénin en particulier, au-delà des théories, doit être repensé. Il faut trouver des modèles adaptés aux réalités africaines. Il faut opérer des choix rigoureux  dépassant toute considération et tenant compte des ressources disponibles. Et comme l’affirme Patrice Talon qui semble avoir pris la mesure des choses : « Il nous appartient de décider et de prendre la mesure des choses, de faire des choix pertinents qui tiennent compte de nos potentialités, de nos talents et compétences, ainsi que des ressources disponibles pour aller résolument à la conquête du développement ». Patrice Talon veut relever ces défis en se fondant sur des réformes politiques, institutionnelles et administratives qu’il entend mettre en œuvre pour conforter la démocratie et permettre la bonne gouvernance. Pour le Chef de l’Etat, l’essor économique et social du Bénin est fortement tributaire du modèle d’organisation politique institutionnelle du pays ainsi que de la qualité de sa gouvernance aussi bien centrale que locale. Il propose donc impérativement de réformer le modèle politique tel qu’il est issu de l’historique conférence nationale de février 1990 par « le rétablissement  d’un équilibre constructif entre les institutions constitutionnelles, le renforcement de l’indépendance de la justice, la lutte contre l’impunité, la réforme du système partisan et la stabilité du code électoral. Patric Talon semble donc disposer de la clé du développement du Bénin et dispose des moyens pour y arriver. Les Béninois ont placé leur confiance en lui et Il est à l’œuvre. La fin justifiera les moyens.

Thomas AZANMASSO

Célébration des 56 ans d’indépendance du Bénin : Aurélien Agbénonci offre un cocktail au corps diplomatique

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Le Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération était en communion avec le corps diplomatique et consulaire accrédité au Bénin au soir du 1er août. Ceci à travers un cocktail dinatoire au jardin de Novotel Orisha. Une occasion pour le Chef de la diplomatie béninoise de rappeler la ferme détermination du Gouvernement du Président Patrice Talon d’inscrire le Bénin sur la voie d’un nouveau départ.

Cocktail dinatoire au jardin de Novotel Orisha, hier lundi 1er août 2016. Le corps diplomatique et consulaire était l’invité du Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Aurélien Agbénonci. Une manifestation qui s’inscrit dans le cadre des festivités de l’accession du Bénin à la souveraineté nationale et internationale. Dans son allocution de circonstance, le Patron de la diplomatie béninoise a rendu hommage à l’ancien Président de la République, feu Emile Derlin Zinsou, plusieurs fois Ministre des Affaires étrangères et Chef de l’Etat de notre pays. Il a alors demandé que l’assistance observe une minute de silence pour honorer la mémoire de l’illustre disparu. Il a ensuite rappelé les propos de feu Président Hubert Koutoucou Maga lors de la proclamation de l’indépendance du Dahomey : « Le Dahomey est heureux et fier d’être le premier à exercer pleinement sa souveraineté interne et externe. C’est pour nous un jour d’allégresse, jour qui consacre l’union de tous les enfants de ce pays pour la paix et la fraternité, jour qui marquera un nouveau pas en avant de l’Afrique vers un avenir meilleur. » Pour le Ministre Aurélien Agbénonci, « Chaque 1er août est comme une réminiscence de cet instant fondateur où les peuples qui forment aujourd’hui notre pays, soudés par des liens de proximité séculaires, façonnés par l’histoire, le commerce et les échanges, sont devenus une jeune Nation. »

Le  Chef  de la diplomatie  béninoise a saisi cette occasion solennelle pour remercier les membres du corps  diplomatique  et consulaire pour leur participation massive aux festivités du 1er août 2016. « Vous apportez, depuis bien longtemps, une contribution fort appréciable aux efforts de construction et   de  développement de notre pays en vue de la satisfaction des besoins de ses populations. Je tiens à vous en remercier vivement au nom du Gouvernement béninois. » Le Ministre Aurélien Agbénonci n’a pas oublié de rappeler aux uns et aux autres que le Président Patrice Talon a engagé le Bénin, depuis le 6 avril 2016, sur la voie d’un Nouveau départ, avec comme ambition de faire de son mandat présidentiel unique, un mandat de rupture, de transition, de relance économique et de réformes, afin d’impulser une nouvelle dynamique de développement dans notre pays. Il a salué au passage la présence dans l’assistance de Valentin Agon, qui a reçu le 23 juin 2016 à Gaborone, le 1er prix de la 5ème édition du Prix de l’Innovation pour l’Afrique (PIA). « Je voudrais enfin remercier les artistes qui ont accepté apporter la touche musicale authentiquement béninoise à cette manifestation. Ils ont accepté très spontanément d’animer cette soirée afin de lui donner ses couleurs et ses saveurs. » En attendant ce mardi 2 août 2016 où les Chefs de missions diplomatiques, consulaires ainsi que les représentants des organisations internationales participent à une visite découverte de nos sites touristiques à Bohicon, Abomey, Allada et Ouidah, place au cocktail dinatoire, mais également aux sonorités béninoises sous la conduite du groupe TERIBA et de Richard FLASH.

M.M


Conseil des ministres : 10 personnes bientôt radiées de l’administration publique

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Le gouvernement a décidé d’assainir l’administration publique.  Hier lors du conseil des ministres hebdomadaire, des instructions ont été données pour que des personnes détenant des faux diplômes soient éjectées de la Fonction publique.

Les faussaires qui jonchent la Fonction publique devront se faire désormais du souci. Ils sont dans le viseur de la Rupture. 10 fonctionnaires détenant de faux diplômes seront bientôt radiés de l’Administration. Selonle ministre d’Etat, Secrétaire général de la présidence, Pascal Irénée Koupaki, une conclusion partielle des activités de la Commission nationale de vérification de l’authenticité des diplômes des agents de l’Etat « révèle que 10 agentsont usé de faux diplômes pour se faire recruter à la Fonction publique ou reverser dans la Fonction publique».«Ce sont des faits graves», a-t-il précisé. La ministre de la Fonction publique a été instruite pour enclencher incessamment la procédure de radiation desdits agents. Les mêmes agents indélicats seront poursuivis devant la justice. Le régime annonce donc la couleur. Plus aucun cadeau aux faussaires tapis dans l’Administration. Le même Conseil des ministres a par ailleurs annoncé la réorganisation de la Zone franche industrielle ainsi que celle de la filière riz.

Encore des millions octroyés à des commissaires?

Au cours de son point de presse, Pascal Irénée Koupaki a souligné que le Grand argentier devra mettre des ressources à la disposition de la  Commission nationale de vérification de l’authenticité des diplômes des agents de la Fonction publique afin qu’elle accélère ses travaux. Une instruction qui pourrait inquiéter plusieurs citoyens puisque ce sont peut-être des millions de franc Cfaqui quitteront les caisses publiques. Encore des millions. Ces citoyens se plaindront à raison car ils jugent toujours non fondé le demi-milliard de franc Cfa octroyé aux membres de la Commission chargée des réformes politiques et institutionnelles. Pour certains, ces décisions cachent bien une mauvaise gestion des ressources publiques. Ce qui reste le contraire des promesses faites aux Béninois par la Rupture. Il est important de rémunérer les travaux des commissions et autres consultations, mais il ne faut pas pomper les caisses publiques déjà moribondes.


A.S

Après 1 an d’activités parlementaires : Dakpè Sossou compte aller loin

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(Il salue l’accompagnement du gouvernement)
Le 2ème secrétaire parlementaire, le député Dakpè Sossou a tenu, hier jeudi 04 août 2016, une conférence de presse dans la salle Sacca-kina au Palais des Gouverneurs à Porto-Novo. Il  a profité de la présentation de son bilan après plus d’un an d’exercice pour faire une analyse critique de la gestion du pouvoir par le régime défunt. Il n’a pas manqué de revenir sur certains dossiers qui font l’actualité aujourd’hui et qu’il avait soulevés par le biais  des questions au gouvernement. Dans cet exercice de réédition de compte, Dakpè Sossou ne compte pas s’arrêter en si bon chemain.   

Hier, Jeudi 4 Août 2016, au Palais des Gouverneurs, à Porto Novo, face aux professionnels des médias, l'honorable DakpèSossou, a réédité sa pratique de reddition de comptes. Un nouvel exercice orienté vers l'ensemble des citoyens et qui intervient après de précédentes éditions en direction des populations de sa circonscription électorale. L'autre particularité de l'activité du deuxième secrétaire parlementaire a consisté à y inscrire des actions qu'il a personnellement initiées en matière de contrôle de l'action gouvernementale. Si en matière de loi ordinaire, il reconnait avoir été moins productif, sur la procédure législative et le contrôle de l'action gouvernementale, l'élu de la 18ème circonscription électorale dresse un point exhaustif des actions qu'il a menées depuis le début de son mandat. "Conformément à l’article 106 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, nous avons saisi le gouvernement sur la base des questions orales suivies de débat pour avoir des clarifications sur certains dossiers qui nous paraissent mal gérés. Il s’agit notamment des dossiers ci-après: le concours frauduleux, la construction des turbines à gaz de Maria-Gléta, L’avion présidentiel, la construction de l’hémicycle, les travaux de construction de la route Comè-Lokossa-Dogbo (CoLoDo), la gestion de la SITEX et de la CBT, la chute de la filière de véhicules d’occasion. « La moisson n’est pas suffisamment consistante mais nous pensons aller plus loin », expose le député. A peine un an sur les 4 que comporte la législature, et déjà, à son actif, sept questions orales avec débat, au gouvernement. Le Deuxième Secrétaire Parlementaire reste optimiste que la procédure d'inscription de ses préoccupations aboutisse. Il souligne son adhésion aux décisions et actions de l'exécutif actuel qui a déjà opiné sur cinq des sept questions qu'il a soulevées.

Kola Paqui

Lire l'intégralité de sa déclaration

Mesdames,
Messieurs,

Chers Amis de la Presse,

Depuis les dernières élections législatives, le peuple béninois en général et les populations de la 18ème circonscription électorale en particulier, nous ont offerts le privilège d’être membre de l’Assemblée Nationale, la première et la plus importante instance de contre-pouvoirs et la deuxième institution républicaine dans le dispositif institutionnel de notre pays. Installé dans nos fonctions de député le 16 mai 2015, nous avons fait, jusqu’ici, un parcours politique rempli de satisfaction personnelle et d’optimisme particulier que nous avons voulu, par le biais de cette conférence de presse, porter à la connaissance du public. Cela nous permettra d’analyser et de prendre en compte, dans la mesure du possible, les observations qui en seront faites en aval, en vue de parfaire l’œuvre sacerdotale que nous avons entreprise pour le bonheur de la nation.

Des actions

Les actions menées en notre qualité de député se fondent sur les dispositions de la loi 90-032 du 11 décembre 1990 portant Constitution de la République du Bénin. Ainsi, conformément aux dispositions de l’article 87, nous participons régulièrement aux sessions ordinaires ainsi qu’aux sessions extraordinaires de l’Assemblée Nationale pour exercer nos droits en matière de procédure législative et de contrôle de l’action gouvernementale.

Rôle législatif

A l’actif de la 7ème législature à laquelle nous appartenons, plusieurs lois sont votées. Pour ne faire référence qu’à la dernière session ordinaire, seize (16) lois sont votées y compris quatre (4) autorisations de ratification d’environ 28 milliards de nos francs.

Il faut signaler que pour le moment, nous n’avons pas encore personnellement, introduit de projet de loi sur le bureau de l’Assemblée.

Toutefois, en matière de contrôle de l’action gouvernementale, plusieurs questions sont adressées au pouvoir exécutif.
Contrôle de l’action gouvernementale

Conformément à l’article 106 du règlement intérieur de l’Assemblée Nationale, nous avons saisi le gouvernement sur la base des questions orales suivies de débat pour avoir des clarifications sur certains dossiers qui nous paraissent mal gérés.
Il s’agit notamment des dossiers ci-après:

Le concours frauduleux,
La construction des turbines à gaz de Maria-Gléta,
L’avion présidentiel,
La construction de l’hémicycle,
Les travaux de construction de la route Comè-Lokossa-Dogbo (CoLoDo),
La gestion de la SITEX et de la CBT,
La chute de la filière de véhicules d’occasion.
La moisson n’est pas suffisamment consistante mais nous pensons aller plus loin.
Des résultats

Nous osons croire que la procédure d’inscription à l’ordre du jour des questions orales avec débat adressées au Gouvernement, pour leur examen en plénière suit son cours. Très optimiste, nous vous rassurons que ces actions aboutiront à des fins heureuses dans l’intérêt commun des filles et fils de notre cher pays le Bénin. Nous en détenons quelques indices.

Primo, les deux premières questions orales avec débat adressées au Gouvernement ont été, une première fois, programmées en plénière. Malheureusement, pour diverses raisons, elles n’ont pas pu être examinées.

Secundo, le Gouvernement de la rupture, dans sa logique de bonne gouvernance, a pris d’ores et déjà, non seulement certaines mesures, mais aussi des décisions courageuses qu’il convient de saluer ici.

En ce qui concerne le concours frauduleux il faut louer la mise en place diligente d’une commission de vérification, la décision salutaire d’annulation dudit concours et les conséquences qui en découlent.

Nous nous trouvons réconforté dans notre position, d’une part des audits commandités et d’autre part, par les décisions issues du conseil des ministres du 27 juillet dernier. Le grand retard qu’accusent les travaux de construction de la route CoLoDo ont fait objet de communication et des dispositions sont prises par le Gouvernement pour corriger les contraventions financières commises dans la gestion de ce marché.

Il en est de même pour le dossier de véhicules d’occasion dont l’audit a révélé des dizaines de milliards empochés allègrement par certains de nos compatriotes. Dans ce même volet, d’autres révélations plus scandaleuses vous seront faites dans les tous prochains jours.

Quant à la crise que traverse la SITEX et la mauvaise gestion qui caractérise la CBT, vous savez plus que moi que le Gouvernement, à travers le Ministère en charge de l’Industrie a diligenté, quelques jours seulement après l’adresse des questions orales y afférentes, une mission de contrôle dans chacune de ces unités de production en vue des mesures idoines à mettre en œuvre pour sauver l’économie nationale.

Mesdames,
Messieurs,

Chers Amis professionnels de la Presse et des Médias,

Vous convenez avec moi que sur les sept (07) dossiers cités supra, cinq (05) font aujourd’hui la priorité du Gouvernement. C’est un signe fort qui prouve à quel point les préoccupations de la représentation nationale constituent un champ de bataille pour le Gouvernement en place. Je prends exemple sur d’autres sujets d’intérêt national sur lesquels s’acharne le pouvoir exécutif pour inviter l’opinion publique au calme et à la sérénité, car Paris n’est pas construit en un jour.
Notes de gratitude

Pour mettre un terme à notre exposé, nous empruntons à Helen Keller, écrivain de nationalité Américaine ses expressions, je cite «L’optimisme est la voie du succès. Rien de grand ne se fait sans espoir ni confiance », fin de citation.

Nous voudrions adresser nos sincères remerciements au Gouvernement du « Nouveau Départ » pour son dynamisme, son écoute et sa compassion aux maux dont souffre le Bénin et les réformes engagées pour que nos populations recouvrent le soulagement souhaité. Quant au Peuple Béninois en général et aux communautés de la 18ème circonscription électorale en particulier, nous leur disons toutes nos gratitudes pour l’honneur à nous accordé, celui qui nous permet de porter au plus haut niveau leur voix. Nous les invitons à la patience car il faut du temps pour combler le grand faussé qui a brisé les attentes des populations, toutes couches sociales confondues, dans tous les secteurs de la vie publique.

En dernier ressort, Nous remercions les hommes du 4ème pouvoir, mes chers amis de la presse pour la qualité de travail abattu au quotidien en apportant la bonne information au dernier citoyen. Votre présence ici témoigne encore une fois votre attachement professionnel et votre amour pour ce pays le Bénin.

Je reste disponible pour vous apporter la lumière sur d’éventuels points d’ombre relevés dans cette présentation afin de vous aider à faire un traitement fiable et responsable.

Je vous remercie de votre aimable attention.
Porto-Novo, le 04 août 2016.

Ouverture de la 3ème session extraordinaire de 2016 : Report pour faute de quorum

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Les députés de la 7ème législature n’ont pas pu ouvrir cette 3ème session extraordinaire pour faute de quorum. Se référant à l’article 105 de la constitution, le président de la séance, le président de l’Assemblée nationale Adrien Houngbédji a dû renvoyer la séance pour le lundi conformément aux dispositions de cet article.

Ainsi, ce jeudi 4 août 2016 la 3ème session extraordinaire n’a pu s’ouvrir au Palais des Gouverneurs à Porto-Novo. Le quorum n’a pas été atteint. Seuls 31 députés ont répondu présents au sein de l’hémicycle lors de l’appel pour la vérification du quorum. Le président Adrien Houngbédji a dû renvoyer la séance au troisième jour conformément aux dispositions prévues à l’article 105 de la Constitution. Le dimanche prochain est le troisième jour et comme au Bénin on ne travaille pas le dimanche, le président a renvoyé la séance pour le lundi prochain. Cette session extraordinaire intervient suite à la demande du Gouvernement qui souhaite obtenir la ratification par le Parlement, de différents accords de prêts. Ces différents prêts sollicités auprès de divers fonds et banques internationaux, sont destinés au secteur de la microfinance et à la construction d’universités. Pour les quinze (15) jours que doivent durer cette troisième session extraordinaire, les députés de la 7ème Législature examineront pour ratification, cinq (05) accords de prêts dont le montant cumulé fait 116,435 milliards de francs CFA. Dans les détails, ils sont au total cinq projets de ratifications Il s’agit de : l’accord de prêt de la Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique (BADEA) d’un montant de 05 millions de $ US, soit 2,75 milliards de FCFA environ par rapport au financement de la deuxième ligne de crédit au profit du Fonds National de la Microfinance, celui de la Banque Islamique de Développement (BID) d’un montant de 30 millions de $ US, soit 16,5 milliards de FCFA environ relatif au financement de la deuxième phase du Programme Intégré d’Appui à la Microfinance (PIAMF II) et l’accord de prêt sur les ressources du Fonds de Solidarité Islamique pour le Développement (FSID) d’un montant de 20 millions de $ US, soit 11 milliards de FCFA environ relatif au financement de la deuxième phase du Programme Intégré d’Appui à la Microfinance (PIAMF II) sans oublier l’accord de prêt sous forme d’Ijara de la BID d’un montant de 12,70 millions de $ US, soit 6,985 milliards de FCFA environ relatif au financement du projet de construction de l’Université Polytechnique d’Abomey et de la deuxième phase du projet de construction de l’Université d’Agriculture de Kétou et l’accord de prêt sous forme d’Istisna’a de la BID d’un montant de 141,40 millions de $ US, soit 79,20 milliards environ relatif au financement du projet de construction de l’Université Polytechnique d’Abomey et de la deuxième phase du projet de construction de l’Université d’Agriculture de Kétou.


Kola Paqui

Participation record des candidats du 1er tour au CAUCUS AFRCAIN : Des machinations pour attirer l’attention de Patrice Talon

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La réunion annuelle du CAUCUS AFRICAIN a connu une participation record des candidats malheureux ayant soutenu Patrice Talon au second tour de  l’élection présidentielle  de mars 2016.  Alexandre Hountondji, Chabi  Sika, Simon Pierre Adovèlandé, Gatien Houngbédji, Issoufou Kogui N’Douro, Atao Mohamed Hinnouho, Richard Sènou sont entre autres candidats ayant appelé à  voter pour la Rupture et qui se sont fait remarquer par leur présence aux Palais des Congrès de Cotonou. Que cache cette présence massive de ces personnalités aux côtés du Chef de l’Etat. Est-ce leur manière de se faire voir en vue d’attirer l’attention du Chef de l’Etat dans ce contexte marqué par les nominations dans l’administration. Il vrai, le soutien de ces candidats n’était pas désintéressé. Ils attendent sûrement impatiemment leur tour dans le partage du gâteau, tant Ajavon, à travers ses ministres, Bio Tchané et Koupaki ont reçu leur part. Mais le Chef de l’Etat ne doit pas se laisser influencer. Ces vétérans de la politique béninoise n’ont plus rien à démontrer, si ce n’est une machination pour se repositionner. Nombreux sont les jeunes qui ont militéen faveur du Chef de l’Etat et qui attendent d’être positionnés. Les femmes réclament également pour leur part, une attention particulière du Chef de l’Etat à leur endroit. Patrice Talon doit donc opérer des choix judicieux pour ne pas retomber dans les erreurs du passé. La rupture pour un nouveau départ l’y obligerait.

Th. A.

Mode de gestion sous la Rupture : La République de la diversion

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Les commentaires sur les réseaux sociaux, les partages des photos de la tenue du Chef de l’Etat lors des manifestations du 1er Août 2016 ont permis de décrypter la stratégie de communication du Chef de l’Etat. Il est clair désormais qu’il en a une, malgré l’absence de la Direction Nationale de Communication annoncée.

Décryptage

Le Chef de l’Etat a choisi de faire de chacune de ses sorties publiques une occasion de faire parler de sa garde robe, chose normale si l’on considère qu’il s’agit de l’homme le plus riche du pays selon le magazine Forbes. Le style de l’homme est un régulier costume 1 bouton, le sommet de l’élégance selon les connaisseurs autoproclamés du web. Mais la démarche est allée plus loin que les vêtements lorsque hier Dimanche, pour assister à un match de football, il est arrivé au volant de sa Porsche Panamera au Stade de l’Amitié sous les regards fascinés de bons nombres de spectateurs.

La stratégie de communication du Chef de l’Etat peut donc s’analyser en un seul mot : DIVERSION. En effet, conscient de son charisme et de la fascination que sa personne, sa fortune et son ascension au pouvoir exercent sur les Béninois, l’homme a choisi de dévier l’attention des Béninois des sujets importants pour la nation, vers sa personne, ses biens, sa famille, son épouse et toutes les facettes de sa vie qui alimentent cette fascination. Mieux l’une des autres techniques de diversion réside dans l’annulation des décisions de  Yayi, pour faire plaisir à un peuple fâché contre son ancien Président mais aussi faire passer les décrets favorables aux affaires du Chef de l’Etat. Lors des Conseils des Ministres, des décisions plus cosmétiques sont mises en avant. C’est le cas de l’annulation des concours de recrutement à la fonction publique pour masquer le remboursement au titre des réquisitions de la Sodeco, appartenant au Président Talon. Cette stratégie de diversion est alimentée en outre, par la démarche volontairement cavalière du Préfet du Littoral pour faire exécuter des mesures dont la nécessité et le bien fondé sont unanimement reconnus.

Et la stratégie marche ! Peu de personnes ont retenu le score du match, les noms des équipes, ou encore la catégorie d’âge mais ils retiennent tous l’arrivée du Chef de l’Etat. Personne pour se rappeler des axes balayés mais tous retiennent que des mots ou des concepts comme « la ligne rouge », « la toboulance » et tous les autres néologismes associés au Préfet Modeste Toboula.

Pourquoi cette stratégie ?

La réalité c’est que la situation économique du pays est préoccupante et que l’équipe gouvernementale n’a pas encore fait le choix d’une option économique claire, comparée à la priorité à l’Agriculture de Soglo ou la plateforme de services préconisée par Yayi. Le coût du naira au marché noir est passé d’une moyenne de 340 pour 1000 FCFA à 615 nairas pour 1000 FCFA soit une dévaluation de presque 50% entrainant un renversement des échanges commerciaux. La crise énergétique partiellement gérée à travers une location couteuse de groupes électrogènes appelle des solutions durables pour attirer les investisseurs industriels.

Les cultures de rente ayant connu globalement une mauvaise saison en raison du retard des pluies, il y a également à penser l’agriculture avec la modification de la nomenclature du secteur au profit des entreprises précédemment détenues par le Chef de l’Etat et qui, par donation, sont désormais aux mains de ses enfants.

Dans un contexte pareil avec des prévisions sombres, un manque d’approche, un gouvernement plus enclin à régler les problèmes du Chef de l’Etat, le temps de l’euphorie post élections, la seule stratégie qui se justifie est la diversion. Le Chef de l’Etat aurait pu organiser des concerts pour organiser la diversion, mais il aura choisi en tandem avec son préfet de la capitale, entre étalage de biens couteux et mesures a polémique, fermer la porte à toute réflexion existentielle ou profonde sur les conditions de vie, le panier de la ménagère, la reforme constitutionnelle ou encore la relance de l’économie.

Et quand les peuples se réveillent

Cette stratégie de diversion a une seule faille, elle est limitée dans le temps par le caractère primaire de certains besoins humains. L’euphorie post électorale et le caractère « aspirationnel » de la personne du Chef de l’Etat ne pourront pas offrir l’électricité, le repas ou encore faire face aux dépenses permanentes des populations. Il est donc à recommander aux autorités d’utiliser cette période comme un répit pour murir des stratégies claires.
L’inconvénient de l’émotion est que le revers du désamour est brutal.

Worou BORO

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