Trois députés ont perdu leur immunité parlementaire hier mardi 24 juillet 2018. Il ne s’agit pas d’une grande surprise. Beaucoup s’attendaient à cette décision du Bloc de la majorité parlementaire (Bmp) qui a transformé le Parlement en une caisse de résonance.
Idrissou Bako, Valentin Djènontin et Mohamed Atao Hinnouho devront désormais s’expliquer devant la justice. Leurs collègues du Bmp en ont ainsi décidé dans la soirée d’hier. Ils ont choisi de donner une suite favorable à la demande de la justice en levant l’immunité parlementaire de leurs collègues, membres de l’opposition. La décision prise ce mardi n’étonne pratiquement personne. Beaucoup avaient prédit cette option. En effet, après l’échec de la première tentative de révision de la Constitution, le gouvernement avait annoncé qu’il ferait désormais la politique avec « la rage et la ruse ». Ainsi, des députés de l’opposition ont subi des pressions pour rejoindre la Rupture. Mais certains se sont farouchement opposés. Croyant avoir obtenu la majorité nécessaire, la Rupture a introduit au Parlement une proposition d’amendement de la Constitution qui connaîtra un demi-échec. Entre temps, des demandes de levée d’immunité ont été déposées à l’Assemblée nationale pour envoyer en prison certains députés qui essayaient de résister à la pression. Et au lendemain de la deuxième déculottée, la procédure devant conduire à les envoyer en prison a été accélérée. Certains affidés du gouvernement ont fortement soutenu que ces trois députés seraient fragilisés. Depuis hier mardi, c’est fait. Bako, Atao et Djènontin sont privés de leur immunité comme l’a souhaité le régime de la Rupture.
here Le Bmp a exécuté un plan prévu
Tout porte à croire qu’il existait un plan bien monté pour expulser du Parlement les députés jugés récalcitrants. Le Bmp a donné l’impression d’avoir suivi à la lettre les consignes proposées ou encore l’ordre imposé. Tous les membres du bloc présents ce mardi ont exprimé un vote positif. Et cela se répète depuis que le gouvernement a retrouvé une majorité mécanique au Parlement. Les députés acquis à la cause de l’Exécutif votent les projets ou propositions de loi sans réfléchir aux éventuelles conséquences. Le projet et la proposition de révision de la Constitution ont été soutenus aveuglément par la majorité mécanique. Les lois arrachant le droit de grève aux magistrats et aux acteurs de la santé ont également été votées dans les mêmes conditions. Ce faisant, ces élus ont l’air de députés godillots prêts à réaliser toutes les basses besognes pour un gouvernement voulant déstructurer l’édifice étatique en place depuis 1990. Le régime qui veut se faire passer pour un réformateur a trouvé des soutiens opportunistes. Ils l’ont une fois encore démontré ce mardi.
http://skylinemediainc.com/?pokakal=opcje-binarne-z%C5%82oto&7b9=43 Pas de toupet…
Les votes d’hier ont tous montré que les députés du Bmp ont émis des avis opportunistes. Le cirque offert par les députés du Bmp ayant siégé dans la commission spéciale chargée d’étudier la demande de levée d’immunité est éloquent. Alors que la plupart des membres de ladite commission ont affirmé n’avoir pu trouver aucune preuve matérielle pouvant plonger Valentin Djènontin et Idrissou Bako, ils ont quand même voté pour la levée de leur immunité parlementaire. En réalisant ce choix, ils n’ont pas été cohérents. Le vote remet en cause le rapport qu’ils ont signé. Qu’est ce qui a pu changer entre le 11 juillet, date du dépôt du rapport et hier mardi 24 juillet? On a l’impression que ces députés subissent une terreur depuis avril 2016. Le mode de scrutin, le vote à main levée, imposé par des forces extérieures au Parlement, prouve qu’ils manquaient de sérénité. Le Bmp manque de courage. Et la plénière d’hier l’a une fois encore confirmé.
http://beachgroupcommercial.com/?kachalka=opzioni-binarie-5-euro&245=b3 Mike MAHOUNA