Avec le rejet à moitié de la révision de la Constitution par les députés de la minorité parlementaire, les données deviennent légalement compliquées pour le gouvernement de la Rupture. L'issue du vote du jeudi dernier, est claire et limpide. Oui au référendum. Mais non au vote en procédure d'urgence. Il ne peut plus avoir une révision constitutionnelle cette année, ou même l'année prochaine sans passer par le référendum.
C'est Adrien Houngbédji, avec ses formules magiques qui a tout récapitulé ce jeudi après le vote: "Pourquoi vous n'applaudissez pas, vous ne voulez pas le référendum?". Il ya un an, alors que les députés avaient rejeté le coli sans l'avoir ouvert, le même Adrien Houngbédji, Président du Parlement, pourtant allié du pouvoir s'exclamait: "Voilà une affaire de réglée".
Mais depuis hier, selon un exposé magistral du syndicaliste magistrat Michel Adjaka, il n'y a pas de possibilité pour rendre le référendum effectif avant le mois d'Août. Tenez-vous tranquille, Août 2019. Les barrières, les obstacles juridiques, les délais exigés par le constituant, les démarches préalables, et le processus légal et adéquat révèlent contre toute attente que rien d'autre n'est possible avant cette date.
Mais voilà que depuis quarante-huit heures, Mathurin Nago retrouvé subitement sur Golfe télévision, en débat, les activistes sur la toile, d'autres personnalités de la Rupture sont annoncées, pour inventer et soutenir une innovation très pertinente.
"Ce qui n'est pas interdit, est permis"
Cette phrase juridiquement magique, va faire tâche d'huile à partir de cette semaine. Mathurin Nago l'a déjà annoncée lors de son émission sur Golfe télévision.
Le plan n'est pas si caché que ça. Il est de dérouler un plan bien ficelé pour organiser le référendum cette année, avec des subterfuges peu ordinaires, vu que la Cour constitutionnelle validera.
Pourvu que tout ça ne dégénère pas.
L'opposition qui croit avoir tout gagné, doit encore retrousser le Manche.
La guerre n'est pas terminée.
Pourvu que tout ça ne dégénère
Dine ABDOU