La mairie de Porto-Novo, la chasse gardée du Parti du renouveau démocratique tenue de main de maître par Adrien Houngbédji est dans le collimateur de Patrice Talon. Elle s'inscrit en lettres d'or dans le schéma de déstabilisation du Parti.
La raison n'est pas à aller voir ailleurs. Porto- Novo est un symbole, politiquement. Le nerf de la guerre financièrement. Selon dame rumeur, ses caisses assurent l'électricité coûteuse, l'eau et bien d'autres besoins fondamentaux du leader. Quand Porto-Novo tombe dit les avertis, c'est le Prd qui tombe et c'est Houngbédji qui finit.
Contre rien au monde donc, Adrien Houngbédji ne peut échanger l'hôtel de ville de Porto-Novo, et comme nul ne peut venir à bout de la Renaissance du Bénin et de la famille Soglo sans leur arracher la mairie de Cotonou, c'est ainsi qu'il est établi que nul ne peut décapiter le Prd et Houngbédji sans leur fermer ce robinet.
A ce niveau le plan est déjà mis en branle, mais puisque « Agbonon » surgit toujours dans son mode de fonctionnement, le commun des mortels ne s'aperçoit encore de rien. Il se réveillera souvent un beau matin et découvre les dégâts.
Joachim Apity, préfet du département de l'Ouéme, thuriféraire invétéré du Parti du renouveau démocratique, a rejeté les comptes du maire Emmanuel Zossou sans une autre forme de procès. Du vivant d'Adrien Houngbédji c'est une première.
En dessous de cette opération Kamikaze, se trouve Adidjatou Mathys et le ministre de la décentralisation manipulé par Olivier Boko, le Bulldozer au style minutieux et fin.
On peut dire sans risque de se tromper que les jours de ce maire sont comptés, surtout que sa gestion laisse hautement à désirer. Si cela advenait, son remplaçant ne sera personne d'autre qu'un Rupturien pur-sang, ou un conseiller Prd reconverti.
Le moment est donc venu pour les Béninois de savoir jusqu'où maître Adrien Houngbédji peut ruser et triompher.
Dine ABDOU