Pour vilipender l’ancien président Nicéphore Soglo, une campagne d’intoxication est alimentée depuis quelques jours dans les réseaux sociaux et médias traditionnels. L’ancien Maire de Cotonou profiterait injustement de certains avantages de l’Etat. Mais à en croire nos sources, Nicéphore Soglo n’a jamais profité des avantages prévus par la loi portant pension des anciens présidents.
L’ancien président de la République est sévèrement critiqué depuis quelques temps. Certains l’accusent de bénéficier indûment de certains privilèges de l’Etat en se basant sur une correspondance signée par le Secrétaire général du gouvernement. Plusieurs sources proches de Nicéphore Soglo ont pu montrer qu’il s’agit d’une campagne savamment orchestrée pour nuire à sa réputation. Pour elles, la lettre du Secrétaire général du gouvernement Edouard Ouin-Ouro relayée abondamment voire commentée dans les réseaux sociaux et d’autres médias vient semer davantage la confusion dans l’esprit des populations. Hier, nos sources ont pu démontrer que l’ancien président Soglo n’a jamais pu jouir pleinement des avantages auxquels il a droit conformément à la loi n°2009- 18 du 15 juillet 2009 portant pension et autres avantages aux anciens présidents de la République. Selon l’article 8 de ladite loi, l’ancien Maire de Cotonou a en effet droit à un passeport diplomatique pour lui-même, son conjoint et ses .enfants mineurs; deux véhicules dont un correspondant à celui de fonction du Président de la Cour constitutionnelle; un service de sécurité comprenant deux gardes de corps choisis parmi les forces armées ou de sécurité publique; un service de secrétariat composé d'un secrétaire et d'un agent de liaison; un personnel domestique comprenant: deux (02) gens de maison; un (01) maître d'hôtel; deux (02) chauffeurs. La même disposition prévoit qu’il a droit à une dotation de carburant égale à celle accordée au Président de la Cour Constitutionnelle; une indemnité pour les frais de consommation d'eau, d'électricité et de téléphone égale à celle accordée au Président de la Cour Constitutionnelle. Il ne jouit pas de ces nombreux privilèges. Il sera d’ailleurs impossible pour l’Exécutif d’apporter la preuve contraire. Mais il n’a pas trouvé mieux que d’alimenter une polémique inutile. Qui en veut à l’ancien Chef de l’Etat? Qui veut salir son honneur? Qui veut éroder la réputation du premier président du Renouveau démocratique si ce n’est un régime en difficulté décidé à semer la diversion? Beaucoup lisent en tout cas la fameuse lettre d’Edouard Ouin-Ouro comme une nouvelle trouvaille du gouvernement de la Rupture pour détourner l’attention du peuple des problèmes importants que vit le Bénin.
Mike MAHOUNA