Mesdames messieurs, bonsoir
Le Bénin est plus malade de sa gouvernance que de ses institutions. Diagnostic proposé par une sommité des forces armées béninoise, un général qui estime être lui-même le remède approprié. Il en est si convaincu qu’il s’est lancé dans la course au fauteuil présidentiel. Fernand Amoussou pour ne pas le nommé est ici pour partager avec vous, ce qu’il appel mes engagements pour le Bénin. Avant de feuilleter ses engagements énumérés en 30 points, et bien, allons à la découverte du candidat avec Hortense Saïzonou.
Présentation
Général Fernand Amoussou, vous vous êtes engagé dans l’armée à l’âge de 19 ans.D’officier d’infanterie parachutiste, vous avez vite gravi les échelons pour devenir à 42 ans général de l’armée de terre. Trois ans plus tard, en l’an 2000, alors qu’on vous nommait chef d’état-major général des armées béninoise, vous avez été promu au grade de général de brigade. L’unique lycée militaire de jeunes filles du Bénin a ouvert ses portes grâce à votre détermination. Vous aviez initié plusieurs réformes au sein des forces armées béninoises. Vous prenez le commandement de la force de l’opération des Nations Unies en côte d’ivoire en 2006, mission qui prit fin en 2010. Aujourd’hui à la retraite, vous continuez à œuvrer pour la paix et la sécurité en Afrique. L’on dit de vous l’officier le plus décoré de votre génération. Marié et père de 04 enfants, vous avez décidé d’aller à la conquête de la magistrature suprême.
Général Fernand Amoussou, Bonsoir. A la lecture de votre projet de société nous constatons que vous avez particulièrement la dent dure envers la gouvernance actuelle, pourquoi ?
Je n’ai pas la dent dure simplement parce que je veux mordre, pas du tout. Nos compatriotes sont dans une très grande souffrance. A l’heure où nous faisons cette émission, beaucoup d’entre-eux ne savent pas encore ce qu’ils vont manger aujourd’hui. Beaucoup de nos jeunes sont dans une grande désespérance face au chômage et face à l’absence de perspectives d’avenir. Les femmes béninoises pourtant chevilles ouvrières de notre société peinent malgré leurs efforts à joindre les deux bouts. Les fonctionnaires sont dans une très grande inquiétude à cause des entorses aux textes. Les opérateurs économiques eux aussi sont aussi dans une grande inquiétude à cause simplement de la non application des textes, mais aussi de la discrimination de l’administration. Voyez-vous, je ne peux comme beaucoup d’autres compatriotes, rester insensible à une si grande souffrance. Mais la vrai raison, votre collègue l’arappelé tout à l’heure et vous-même vous l’avez dit, c’est la gouvernance.Nous sommes aujourd’hui dans une situation où l’argent décide de tout, achète tout. Nous sommes aujourd’hui dans une situation où l’on utilise les solidarités ethniques pour se donner des avantages immérités. Nous sommes dans une situation de perte de valeurs. Les valeurs familiales, les valeurs civiques, patriotiques, spirituelles. Toutes ces valeurs se sont érodées chaque jour. Je n’ai pas la dent dure mais je fais le même constat que la très grande majorité de nos compatriotes.
Bien sûr faire un tel constat, dresser un tel tableau c’est bien aisé, mais que préconisez-vous. Quel type de gouvernance promettez-vous aux béninois ?
Le constat est clair, le problème que nous avons, c’est la gouvernance. Je m’engage fermement à faire du prochain mandat présidentiel, celui de l’intégrité et de l’exemplarité des dirigeants. Je pense aussi qu’il importe de réformer le statut pénal du chef de l’état et des ministres. Cela veut dire simplement que si un de nos compatriotes commet un crime, l’on ne réunit pas sa famille, ni son village, ni sa communauté pour demander à ce que, est-ce qu’il faut l’envoyer chez le procureur. Je veux que ceux qui ont la charge de nous diriger et qui doivent être des exemples pour la société, lorsqu’ils commettent des crimes, qu’ils en répondre directement devant la justice tant qu’il n’y est des procédures particulières telles que la haute cour de justice.
Alors que proposez-vous pour le cas de nos dirigeants, c’est-à-dire le président de la république et les ministres comme vous l’avez souligné dans votre programme.Vous parlez de réforme de statut pénal concrètement, elle fait allusion à ça, dans votre point 13.
C’est extrêmement important.
Qu’est ce que vous préconisez ?
Parce que la situation dans laquelle nous sommes et qui encourage la corruption, c’est l’impunité. L’on est chef par l’exemple, l’on est chef parce que l’on s’applique à soi-même ce que l’on exige des autres.C’est pour cela que, quand le chef dérobe à l’exemplarité, il doit être sanctionné plus que tout autre.
Des institutions existent aujourd’hui pour cela
C’est le problème, c’est là le problème. Es ce que vous avez encore vu un ministre mis en accusation et jugez ? C’est à cela que je veux…
Cela passe par une procédure, il faut bien… donc le Bénin est malade de ses institutions aussi ?
Non, le Bénin fermement, fortement de ses institutions. Qu’est-ce qui de passe, je vais vous l’expliquer.
Expliquez nous
C’est simplement que, il n’est pas possible de mettre en accusation et de juger facilement un ministre qui a commis un crime économique.
Vous comptez toucher aux textes ?
Mais absolument, il faut réviser notre constitution dans le sens d’appliquer simplement le code pénal de notre pays. Le code pénale qui punit tout citoyen, doit aussi punir tout ministre et doit punir le chef de l’état. Aujourd’hui, on nous dit quoi, l’on nous dit dans l’exercice de leur fonction, les ministres ne peuvent pas être poursuivis. Je me pose la question de savoir si dans leur fonction il y a voler, il y a détourner l’argent public, non. Evidemment comme ce n’est pas dans leur fonction, ils doivent êtresanctionnés.
Je doute que les textes disent exactement ce que vous avancez général Fernand Amoussou. On ne peut pas les poursuivre mais il y a une procédure pour les poursuivre. Nous en avons vu en garde à vue, nous en avons vu envoyer devant les tribunaux, monsieur euh… général Fernand Amoussou.
Vous savez, le vrai problème que nous avons c’est simplement de croire que l’on peut juger de façon discriminée.
C’est-à-dire ?
C’est-à-dire tous les citoyens doivent être égaux devant la loi. Si vous, vous volez une moto, on vous amène devant le procureur. On ne vous amène pas dans votre famille pour lui demander si votre famille est d’accord pour que vous soyez traduit devant la justice. Ce que je demande…
A qui fait-on ce privilège aujourd’hui ?
Mais justement aux ministres qui doivent passer par une procédure devant l’assemblé, etc. jusqu’à la haute cour de justice. C’est quand même une situation ‘’d’exception’’ et toute situation d’exception aujourd’hui encourage l’impunité et donc la corruption. Je veux y mettre fin.
La corruption justement parlons-en. Que pensez-vous aujourd’hui de tout ce mécanisme en place aujourd’hui pour lutter contre la corruption qui malgré tout, croît ?
Je ne crois pas aux commissions qui sont créés pour lutter contre la corruption.
Ah bon, il y a une loi aussi
Vous savez, le vrai problème c’est la volonté politique de lutter contre la corruption.
Elles sont traduites par le vote d’une loi à l’Assemblée nationale
Appliquons-nous cette loi aujourd’hui ou pas. Mais nous avons déjà une loi qui est le code pénal, qui s’applique à tout citoyen. Ce que je veux, ce à quoi je m’engage, c’est simplement qu’il n’y ait pas de situations exceptionnelles pour ceux qui sont chargés de nous diriger. Je veux que, comme tout citoyen, tout dirigeant à quelque niveau qu’il soit, s’il commet un crime de cette nature que le code pénal lui soit simplement appliqué et non une disposition particulière.
Ça vous l’avez dit. Mais concernant la corruption, de quelle mécanisme disposerez-vous d’abord pour empêcher, au besoin pour démasquer et pour punir ?
D’abord il faut tout faire pour limiter le contact du fonctionnaire, si vous voulez avec l’argent. C’est-à-dire que nous devons tout faire pour que tout ce qui est procédure dans notre pays, c’est-à-dire vous allez dédouaner, vous allez faire une formalité qui nécessite que vous payez quelque chose, à l’administration, à l’Etat, je propose que ce payement se fasse dans une institution bancaire.
C’est déjà le cas
Attendez, attendez. Que cela se fasse dans une institution bancaire. Mais qu’est ce qui se passe ? Lorsque vous allez payer ce que vous devez, vous avez encore le loisir de soudoyer le fonctionnaire pour accélérer, non. Ce que nous disons simplement, c’est que : 1, il faut que tout se passe par des procédures et donc entre le fonctionnaire, l’agent et l’argent réduit au maximum. Deuxièmement, il faut sanctionner, il faut punir tous ceux qui s’éloignent de l’exemple d’intégrité et d’exemplarité à quelque niveau que ce soit. Qu’il vous souvienne que dans ce pays, nous avons radié des gendarmes, des policiers simplement parce qu’ils avaient pris 500f. Aujourd’hui nous devons poursuivre cela, reprendre cela. C’est comme ça dans l’exigence que nous allons mettre fin à la corruption. La corruption ne peut être vaincue que lorsque nous mettons fin à l’impunité.
Mais avec ce que vous dites, il faut beaucoup de réformes, assez de réformes. Si vous êtes demain président de la république, quelles sont les premières réformes que vous allez engager dans le domaine de la lutte contre la corruption ?
C’est clair. D’abord le premier engagement que je prends, c’est d’abord l’engagement de sanctionner les dirigeants y compris les ministres qui s’écarteraient de l’exemplarité. Vous savez, tout dépend des dirigeants. Toute société dépend de ses responsables. Les responsables sont l’exemple. Le président est exemple, les ministres sont des exemples alors tout le reste peut suivre. C’est pour cela que je disais tout à l’heure qu’être chef, c’est s’appliquer à soi-même ce que l’on exige des autres.
Un aspect sur lequel je voudrais vous ramenez général Amoussou, dans la lutte contre la corruption, qu’elles sont les éléments concrets que vous allez mettre en œuvre. Renforcer par exemple les instances qui existent déjà, les dissoudre, en créer d’autres ou est-ce que vous allez les reconduire.
Je ne créerai pas d’autres instances surtout que je considère qu’il y en a beaucoup. Je ferai simplement appliquer le code pénal et le code de procédure pénal tout simplement. Un voleur c’est un voleur point.
Mais vous connaissez la complexité de la procédure de passation des marchés publics. Comment pourrait-on y mettre de la transparence ?
Tout est dans la volonté politique.
Vous y revenez
Oui j’y reviens. C’est le chef qui donne le cap. C’est le chef qui impose le cap et qui exige que les choses soient faites d’une certaine façon et si elles ne le sont pas, il sanctionne.
Quelles autres décisions prendrez-vous et qui sont primordiales ?
Dans le cadre de la corruption…
Non on laisse la corruption. Concernant par exemple le renforcement du pouvoir de la presse. Vous l’évoquez au point 5 de votre projet de société. Concrètement en quoi cela consistera ?
La presse est l’un des piliers de notre démocratie. La presse nourrit et vivifie notre démocratie. Je suis très attaché aux libertés et particulièrement à la liberté de la presse. Je dépénaliserai les peines. Je n’accepterai plus que les journalistes soient envoyés en prison pour les délits de presse, non. Je reformerai les attributions de la Haac pour que la Haac continue d’être le régulateur dans ce secteur et non plus un instrument de punition
Vous la percevez comme-t-elle aujourd’hui ?
Je ne suis pas d’avis que l’on ferme des télévisions, que l’on interdise des journaux. Je veux une liberté de presse totale. Et lorsqu’une presse s’écarte de sa déontologie, des exigences de ce métier alors cette presse et ses responsables doivent en répondre devant la justice.
C’est justement la loi qui prévoit… est-ce que vous n’êtes pas un peu en contradiction là général ?
Je reformerai cette loi. Vous serez d’accord vous, vous serez d’accord simplement parce que vous avez écrit contre Fernand Amoussou qu’on ferme votre journal, qu’on vous interdise de paraitre ?Si je me considère en tant qu’individu Fernand Amoussou que vous m’avez « diffamé » je porte plainte contre vous devant la justice.Je considère que ce n’est pas le rôle de la Haac de vous sanctionner parce que vous m’avez « diffamé ».
Elle est chargée de réguler
De réguler vous avez dit, mais pas…
La loi organique de la Haac l’amène à prendre certaines décisions comme celles aux quelles vous faites allusion
C’est pour ça je souhaite une réforme de cette loi, pour permettre à notre presse de rayonner, de ne plus être étouffée, libérer les initiatives. Que notre presse joue effectivement son rôle dans notre société.Rôle d’éducation, rôle de promotion des valeurs mais rôle aussi d’investigation et rôle aussi de conduire l’action publique.
Vous avez parlé dans votre projet de société d’insécurité. Insécurité alimentaire, insécurité physique, beaucoup de sorte d’insécurité. Donnez-nous un développement de tout ça
J’ai d’abord parlé d’insécurité physique. Vous savez que notre sous-région, la sous-région ouest africaine est de plus en plus dégradée, de plus en plus dangereuse.
Vous faites allusion à la menace terroriste ?
Absolument. La menace Boko Haram qui est au Nigeria, au Niger donc à coté de nous, à nos portes. Nous avons aussi d’autres mouvements insurrectionnels toujours au Nigeria. Par exemple, le mouvement de libération de la région du delta qui est en gros à 50 kilomètres de Porto Novo. Se sont autant de menaces qui peuvent influer et perturber la tranquillité chez nous au Bénin. C’est une situation qui doit préoccuper tout dirigeant ou toute personne qui aspire à diriger notre pays. La sécurité est la première des libertés.Le fait de sortir et de revenir, est la première des libertés.
Personne ne vous contredira sur ce point mais, votre solution ?
Oui, je veux donner les moyens à la justice et nos forces de sécurité de nous protéger.
Quels genres de moyens ?
Il est évident que je ne pus sur ce plateau, commencer par vous dire, je vais donner des chars, je vais donner ceci, non. Je pense que la question est si importante et si sensible qu’il ne conviendrait pas d’en parler publiquement. Mais l’autre volet pour assurer notre sécurité de notre pays, c’est la coopération entre les pays voisins en matière de sécurité. C’est-à-dire que, nous devons renforcer notre coopération en matière d’échange de renseignement. Mutualiser nos moyens de sécurité, c’est par là que nous pouvons lutter contre l’insécurité parce qu’aujourd’hui, l’extrémisme, le terrorisme ne connaissent plus des frontières. La menace aujourd’hui est transfrontalière, est transnationale et donc ce n’est que dans le cadre de la communauté c’est-à-dire avec nos voisins, que nous pouvons efficacement lutter contre l’insécurité.
Mais allez-vous déjà à une échelle plus réduite, le simple phénomène de braquage. On ne peut plus se déplacer facilement la nuit par exemple, de Cotonou à Parakou, concrètement qu’est-ce que le président Amoussou, si cela arrivait ferait après le 06 avril 2016 ?
Vous posez là une question à laquelle facilement tous les béninois peuvent vous répondre
Ah oui ?
Parce que les Béninois m’avaient vu à l’œuvre dans ce pays quand j’étais chef d’état-major et ils ont su à cette époque qu’ils pouvaient sortir et rentrer chez eux librement et en toute sécurité.
Ça c’est vous qui le dites et puis ce temps est révolu. Nous regardons vers le futur ?
Le temps n’est jamais révolu en matière de sécurité. On sait faire ou on ne sait pas faire. Mais encore que la sécurité est la première mission régalienne de l’Etat et donc d’un chef de l’Etat. Donc je m’engage à prendre toutes les mesures nécessaires que ce soit en matière de formation, d’équipement des forces de sécurité publique. Que ce soit en matière de coopération avec les Etats voisins, que ça soit en matière de coopération avec d’autres Etats dans le monde, je prends l’engagement d’utiliser tous les instruments politiques, économiques et sécuritaires qui puissent garantir la sécurité de notre pays et la tranquillité de mes compatriotes.
Parlons maintenant d’insécurité alimentaire. Vous avez parlé de sécurité alimentaire, que comptez-vous faire ?
Je pense qu’il est extrêmement important que nos compatriotes mangent à leur faim.Nous sommes aujourd’hui dans un pays, dans notre pays, et comme je l’ai annoncé, beaucoup d’entre nous ne mangent pas à leur faim ou parfois même se demandent ce qu’ils vont manger. La question de la sécurité alimentaire me parait une question essentielle. C’est en cela que je m’engage pour une agriculture qui nourrisse les béninois. Je veux une agriculture qui nourrit mes compatriotes. C’est pour cela que je donnerai la priorité aux cultures qui permettent aux béninois de manger à leur faim.
Lesquelles cultures ?
Le maïs, le sorgho, l’igname tout ce qui peut permettre aux béninois de manger à leur faim.
On range le coton ?
Cela ne veut pas dire qu’on range le coton. Mais je ne donnerai pas la priorité aux cultures de rente dont notamment le coton.Les graines de coton mon frère, ne vont pas dans le moulin. Je veux que les béninois mangent à leur faim et j’orienterai notre agriculture dans ce sens. De la même, je m’engage à soutenir plus fortement les producteurs agricoles qui sont aussi aujourd’hui dans une grande souffrance. Je m’engage à les soutenir pour que d’abord, ils aient plus de moyen financier pour conduire leurs activités. Ensuite nous devons tout faire pour accroître, pour favoriser l’irrigation pour que nos producteurs soient moins dépendants des aléas climatiques.
Général Amoussou, pendant qu’on parle de sécurité alimentaire, savez-vous que les organisations de la société civile qui sont chargées d’œuvrer pour la sécurité alimentaire des béninois attendent depuis des lustres, la loi sur l’orientation agricole au Bénin ?
Mais je le sais, je le sais. Et c’est l’une des insuffisances graves de notre système. Nous devons élaborer, faire voter cette loi d’orientation agricole mais aussi appliquer les dispositions de l’accord de Maputo qui demandent aux Etats d’accorder 10 pour cent de leur budget à l’agriculture. Au Bénin, nous sommes très loin de ce taux. Je m’engage…
On est à qu’elle taux aujourd’hui ?
On est à un peu plus de 4 pour cent. Je m’engage à porter ce taux à 10 pourcent voir plus. L’agriculture doit, non seulement nous permettre de nous nourrir mais aussi contribuer à la croissance dans notre pays. L’agriculture, surtout l’agriculture vivrière et d’autres filières comme l’acajou et autres peuvent contribuer plus grandement à la richesse nationale que le coton. Lequel coton détruit d’ailleurs nos terres et lorsque nous faisons du coton jusqu’à présent, vous reconnaitrez avec moi que beaucoup de béninois n’en sont pas devenus très riches.
On ne peut pas se développer avec une agriculture extensive, il faut l’intensifier. Vous n’avez pas parlé des machines agricoles, des tracteurs, ceux dont les paysans ont besoin ?
Il ne s’agit pas de prendre un tracteur, deux tracteurs et d’aller déposer dans un champ et trois mois après ils sont en panne d’abord par manque de formation mais aussi…
Le Bénin dispose d’une usine de montage de tracteur
Je souhaite que nous parlions de la réalité des faits.
Allons-y
Des tracteurs ont été donnés et beaucoup de ces tracteurs sont en panne dans les champs.
Vous êtes allé constater ?
Bien sûr, nous sommes au Bénin. Qu’es ce qui se passe, lorsque vous donnez un tracteur, il faut former à l’utilisation du tracteur. Mais aussi il faut que le service après-vente suive. C‘est de cela qu’il s’agit.