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Immaculée Gandji sur ‘’Président d'un jour’’ : «Césarienne gratuite…on ne s’occupe pas bien des patients »

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ImmaculEe-Gandji

La jeunesse silencieuse parle. Matin Libre la voix des sans voix vous embarque encore. Eh oui!  Nous sommes Jeudi. Le rendez-vous du verbatim est honoré. Merci de nous choisir. Et c’est parti avec la présidente Immaculée Gandji
Matin Libre :Bonjour madame la présidente. Présentez-vous à nos lecteurs s’il vous plaît

La présidente Immaculée Gandji: Bonjour. Je m'appelle Immaculée Gandji. Je suis élève au Ceg les Pylônes en terminale B.  J'ai 20ans. J'aime le sport, les loisirs, la lecture, la musique, la danse. Je n'aime pas le manque de respect, les promesses non tenues, les mauvaises compagnies. Mon père, il s'appelle Luc Gandji. Il est mécanicien mais actuellement, il est barman. Ma maman, Blandine Tchintchin, c'est une revendeuse. Je suis à AGLA, non-loin du Ceg les Pylônes. J'ai des frères et sœurs. Une fille et trois garçons. Mon objectif est de réussir, réussir mon Bac cette année nécessairement  mais j'ai comme rêve de devenir journaliste.  

Madame la présidente, nous allons brosser un peu l'actualité au Bénin. Quel est votre avis sur la situation de l'éducation ?

L'éducation ! Bon, si nous prenons le secteur de l'éducation, on peut dire que, c'est un secteur qui est un peu basculé. Surtout avec les grèves, vraiment ça ne marche pas. Le secteur de l'éducation, normalement, le secteur de l'éducation serait un secteur primordial parce que c'est grâce à l'éducation surtout que nous avons des cadres, des professeurs qualifiés, des hautes personnalités. Mais, on constate que, l'éducation vraiment, c'est raté. Tout est basculé dans le domaine de l'éducation.

D'accord. Est-ce que selon vous, la grève qui a été faite était nécessaire ?

Selon moi, ce n'était pas vraiment nécessaire. On dit souvent que quand deux éléphants se battent, ce sont les fourmis qui en souffrent. Ça a été le cas parce qu'on est resté à la maison pendant au moins trois mois. Mais, au finish, les professeurs, ils ont repris les cours comme si de rien n'était mais on a vraiment perdu parce que comparativement aux privés, ils sont déjà prêts. On peut dire oui, ils sont prêts. Mais nous, on est encore sur les SA, on trimbale à gauche et à droite. On a vraiment perdu. Mais ! ça n'en vaut pas la peine.

Madame la présidente, si vous devez comparer la situation du secteur de l'éducation sous les régimes passés et sous votre régime, quel sera votre avis ?

Mon avis sur le secteur de l'éducation dans les années antérieures! L’éducation, c'était vraiment très bonne. J'aurais appris que le Cep dans les années antérieures, c'était la dictée éliminatoire mais, on constate que bon, ces examens ça vaut plus la peine. Même le Bepc qu'on a actuellement, ça n'a plus une valeur vraiment importante. C'est seulement le Bac qu'on considère un peu mais pas tellement. Donc, je souhaiterais que nos dirigeants, le gouvernement revoient cette situation et le second point c'est que nous n'avons plus de professeurs vraiment qualifiés. Il y en a un manque vraiment important. Et pour corriger cela, il faudrait que chaque individu qui désire être professeur suit une formation vraiment qualifiée parce que,  pendant les grèves, ils ont fait sortir pas mal de faux enseignants avec des diplômes qui ne sont pas qualifiés, des diplômes falsifiés. Ce secteur doit être un secteur sans pitié.

Madame la présidente, le secteur de l'énergie au Bénin, qu’en pensez-vous ?

Concernant le secteur de l'énergie, comparativement aux années antérieures, pour le délestage, ça va. Mais, je vais plus valoriser l'énergie solaire. Parce que l'énergie solaire n'a pas besoin de courant. Juste s'il y a coupures, il suffit juste de placer les choses et on a le courant. Ça n'a pas besoin de trop de dépenses. Donc, l'énergie solaire aussi n'est pas à négliger. L'énergie au Bénin, c'est un secteur phare parce que c'est grâce à l'énergie qu'on a la sécurité. Les panneaux électriques et aussi concernant l'alimentation, les poissonneries, et autres.

L’après déguerpissement madame la présidente!

Pour le déguerpissement, là, il y a deux volets. On peut dire d'une part que c'est bon et d'autre part, que c'est un peu mauvais. Je dis c'est bon parce que on a une libre circulation des biens et des personnes, la ville est bien aérée. Même si ce n'est pas trop propre, c'est éclairé, on voit plus de loin qu'avant. Je dis que c'est mauvais parce que, il n'y a plus la vente. Il y a la mévente. Les… Ceux qui ont été déguerpis, n'ont pas trouvé les endroits pour vendre, comme ils vendaient avant.  C'est parce que c'est le début  qu'on trouve que c'est une situation embarrassante. Mais avec le temps, ils vont s'habituer à ce mode de vie et l'affronter et aussi avec le temps, ils trouveront les solutions, les moyens pour pouvoir gérer leur vie. Et aussi, le dédommagement promis aux déguerpis n'a pas été exécuté.

Le secteur de la santé en ce moment au Bénin vos observations

Le secteur de la santé ! La santé, c'est vraiment très important. Parce que sans la santé l'homme ne peut rien. Mais on constate que la santé actuellement à un très grand problème surtout avec les grèves. Normalement, ce secteur ne doit pas être affecté par les grèves parce que sans la santé, je l'ai bien dit, l'homme ne peut rien faire. Mais, s'il y a les grèves dans la santé,  ce qui veut dire que les docteurs, les infirmiers,  et autres seront absents des hôpitaux et d'ailleurs, nous n'avons pas assez d'hôpitaux, des équipements, pour que en plus des grèves, il y a manque de personnel. Que les grèves cessent dans le domaine de la santé.

La gratuité de la césarienne prononcez-vous à propos

La gratuité de la césarienne, bon ce secteur a aussi deux volets. Le premier volet, c'est que ce n'est pas une bonne chose. Parce que quand on dit césarienne gratuite, oui c'est gratuit mais, on constate que les patients ne sont pas bien pris en charge. On ne s'occupe pas bien d'eux. Mais, c'est préférable que l'on paye soi-même la césarienne et avoir une bonne santé plutôt que de dire que c'est gratuit et après, on fait du n'importe quoi. Parce que là, la césarienne c'est une situation de vie ou de mort. Mais le second volet c'est bon. Parce que ça permet aux démunis, ceux qui n'ont pas plus de moyen pour s'offrir les césariennes de le faire même si ça a un grand risque

Un mot sur la lutte contre les faux médicaments dans le pays

Actuellement, les faux médicaments, c’est un sujet phare dans le pays. Il se pourrait qu’on veut arrêter son importation mais, il faudrait travailler à réduire les prix des médicaments à la pharmacie parce que tout le monde ne peut pas se procurer les médicaments à la pharmacie parce que ça coûte extrêmement cher comparativement aux faux médicaments que nous prenions dans les rues. Donc, pour suspendre les faux médicaments, faudrait pas que ça soit vif, faudrait qu’on incite, qu’on sensibilise sur les compositions des faux médicaments. Parce que ça quitte directement le Nigéria, on ne connaît pas les éléments de la constitution mais en tant que tel, ça nous guérit, ça nous satisfait en tant que pauvres. Par l’intermédiaire des pharmaciens, il faut réduire un peu, ne serait-ce le minimum, les prix des médicaments à la pharmacie.

Réalisation: Thèrese GNITONA
Transcription: Cyrience KOUGNANDE


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