Selon les indiscrétions, Boni Yayi serait candidat pour les prochaines élections législatives. Selon toujours dame rumeur, il a le vent en poupe, car depuis sa sortie folklorique, sur Parakou et environ, on a tout entendu franchement. Il a été dit que rien ne peut tenir face aux enjeux électoraux qui s’annoncent.
La démonstration de force de Sam Adambi, le courage légendaire de Charles Toko, et les maladroites, mais électoralement efficaces gesticulations de Rachidi Gbadamassi peuvent-ils convaincre les Parakois?
Hier, je ne répondrais pas par l’affirmative, mais aujourd’hui, je suis à même de dire sans hésiter, que Boni Yayi a du pain sur la planche. Non pas seulement à cause du bruit, et du folklore mais à cause de la bonne stratégie que j’aperçois de loin.
Quand votre adversaire équipe les chefs quartiers de la ville que vous croyez tombée sous votre contrôle en moyens de déplacement, quand surtout il affirme à la face du monde et devant les habitants de Parakou que l’aéroport de Tourou sera fonctionnel dans trois mois, il y a à craindre pour l’adversaire. Il y a absolument à craindre dès lors que votre argumentaire, surtout celui d’un certain Issifou, opposant fou à Patrice Talon consiste à dire que cet aéroport cher aux nordistes a été mis en veilleuse par Talon. Voilà que, avec un effet de surprise, les talonnistes promettent le fameux aéroport pour la fin du trimestre qui suit le mois de mai. Cet argument principal de l’opposition au Nord tombe d’office en désuétude.
Il faut aller en chercher d’autres.
Et bien si vraiment Boni Yayi compte effectivement prendre part à cette compétition, il ne doit redoubler d’effort que trop.
L’ambulance pour les sapeurs-pompiers, les motos pour les chefs quartier, ne sont même pas le mal qui rongera le yayisme, mais l’effectivité de l’aéroport de Tourou est une bombe contre l’opposition qui, au lieu d’aller travailler sur le terrain, a voulu faire de son cheval de bataille, la facilité.
Parakou est-il déjà dans le giron de Boni Yayi comme certains le plaisent à le dire?
Aucun analyste réaliste, et objectif, ne peut plus l’affirmer de manière péremptoire.
Il va falloir tourner désormais trois fois la langue, avant de faire désormais une telle affirmation.
Les lignes sont très perturbées
En conclusion, pour gagner à Parakou, il ne suffira plus de faire sensation au cours d’un géant meeting, mais il faut travailler dur, et poser des actes concrets de développement
Dine ABDOU