On ne construit presque jamais rien de durable et on cherche toujours à détruire la constitution pour un perpétuel recommencement et cela débute presque toujours avec des réformes ciblées qui remettent en cause les acquis fondamentaux du peuple.
Nos pays sont très mal gouvernés et nos biens très mal gérés. Voilà l’héritage-fardeau que nous léguons à chaque génération qui passe et la thèse philosophique du célèbre Allan Pathon résiste farouchement devant toutes nos expériences humaines. Elle tient bon d’un contexte à l’autre depuis l’aube des temps.
Telles sont mes réflexions ce jour, jeudi 3 Mai 2018 pendant que les libertés individuelles sont bafouées et la chasse aux sorcières est chose quotidienne au nom de la lutte contre la corruption par des corrompus et chefs corrupteurs dans des états comme le nôtre où la démocratie, tel un monstre de la planète Mars ou Jupiter, marche crapuleusement à la renverse. Citons courageusement donc un exemple irréfutable béninois!
Certes, une faute avouée est à moitié pardonnée. Cependant, notre justice, notre Assemblée Nationale et même la société civile au Bénin restent muettes devant les aveux du Président Talon à la face du monde. Oui, il avoue avoir bénéficié du pillage de l’économie béninoise et il réussit pourtant à réunir une majorité pour former un bloc parlementaire dont il aurait acheté la conscience pour continuer à l’applaudir même lorsqu’il traite notre pays de désert de compétences. Il a aussi avoué et détaillé la ruse avec laquelle on pourrait se maintenir confortablement au pouvoir ad vitam aeternam. Est-ce à dire qu’il sera encore candidat à sa propre succession dans trois ans? Mr. Athanase Guillaume Talon avisera. Mais il est temps de mieux gérer la cité. L’Afrique n’a jamais refusé son propre développement. Seuls les Africains et leurs complices des multinationales le lui arrachent et il est temps qu’elle se prenne en compte elle-même.
Professeur Désiré Baloubi