Personnellement, l’attroupement politique de samedi dernier à Djeffa, dans la commune de Semè-Kpodji, de par son communiqué final, de par ses initiateurs, de par ses géniteurs me laisse perplexe.
Seulement, pour la vivacité de la démocratie, pour contraindre les omniscients de la Rupture à faire preuve de modestie et d’humilité dans la gestion des affaires de l’État, et leur rapport avec le bas peuple, cette rencontre, ce complot, cette ligue est nécessaire. Pourvu qu’elle ne compromette pas l’unité nationale, pourvu qu’elle ne vise pas la déstabilisation de l’ordre constitutionnel.
Un gouvernement aussi têtu, aussi désinvolte, aussi égoïste, aussi exagérément tendu, toute chose qu’il confond avec la rigueur a besoin d’une résistance politique de cette nature.
On peut tout leur reprocher sauf d’être électoralement puissants, charismatiquement incontournables, éloquemment populaires. Capables de troubler politiquement et de gagner toutes sortes d’élections.
Financièrement, ils comptent forcément, peu importe la source de leur richesse.
Cette machine, Patrice Talon en a besoin sur son chemin afin qu’il arrête de berner ses propres supporters, et généralement tout le pays.
D’ailleurs ça n’a pas raté. Il fallait voir ce jour-là, la particularité de l’activisme des rupturiens.
La peur a changé de camp
Maintenant, les néophytes politiques peuvent continuer bêtement à minimiser l’effroyable machine à broyer de Sébastien Ajavon qui a déjà érodé le territoire électoral d’Adrien Houngbédji, et sous estimer la légende Nicéphore Soglo en milieu fon.
Boni Yayi dans le septentrion a-t-il aujourd’hui d’égal? Ils diront oui pour continuer à racler les maigres plats de la Rupture.
Patrice Talon et ses amis ont humilié leurs propres supporters après la victoire, ils ont bafoué et piétiné ce qui constitue leur fondation, ensuite ils sont tombés dans le piège du social et de la vieille classe politique en se mariant timidement avec des farceurs.
Et voilà!
Le rattrapage sera dur.
Dine ABDOU