Du mandataire on est passé au délégataire.
Le Port autonome de Cotonou sera désormais géré quoi qu’on dise par une société privée. Une société étrangère qu’on veuille ou non, parce qu’on n’aurait pas les compétences ici pour une opération d’une telle envergure. Tenons-nous tranquilles, ce n’est pas qu’une information officielle, c’est une information officielle portée par le Chef de l’État en personne, le chef du gouvernement, Patrice Guillaume- Athanase Talon. Il a débarbouillé le visage des acteurs portuaires, surtout les syndicats, avec. Face To face. Mieux, c’est avec possibilité d’amendement mais pas pour laisser place aux discours interminables et contestations indéfiniment étalées sur la durée.
Le Président de la République fut stoïque et inébranlable sur le dossier. Le premier janvier 2018 au plus grand tard, c’en est fini pour la gestion traditionnelle, pour le fonctionnement habituel, et pour l’organigramme actuel.
A qui cela profite?
Au pays, aux philanthropes étrangers, ou aux intérêts des dirigeants actuels?
Chaque camp innove en argumentation pour justifier sa position. Pour le gouvernement c’est une réforme utile et plus que bénéfique pour la santé de l’économie nationale.
Pour les syndicats, il y a danger et scandale, risque de caporalisation, et de chômage. Risque poussé de profits pour un groupe restreint. Sur les réseaux sociaux, ça roucoule, ça jase, ça chicotte, et ça canarde.
Le gouvernement va-t-il capituler face aux menaces de débrayages et d’actions fortes?
Va t- il poursuivre son petit bonhomme de chemin?
Il est souhaitable que les deux protagonistes trouvent un compromis, non pas une compromission, pour l’intérêt général et le bien-être de l’économie nationale.
Dine ABDOU